Les visages du club ACO - Joël Lottin est un acteur passionné
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Les visages du club ACO - Joël Lottin est un acteur passionné

Âgé de 65 ans, le Manceau Joël Lottin est bénévole au Club ACO depuis les années 1970. Membre actif, il est toujours prêt à partager ses idées et donner un coup de main pour l’organisation des événements sur le circuit.

« Les 24 Heures du Mans, c’est l’événement de la Sarthe ! J’ai toujours vécu dans cet univers-là. Petit, ça me faisait rêver : la vitesse notamment... Nous y allions en famille, chaque année, depuis mes 2 ou 3 ans. Mon père était bénévole avec la Croix blanche, en poste au Tertre rouge. On campait tout le week-end là-bas. Il nous a transmis sa passion à mon frère et à moi. D’ailleurs, mon frère, Michel, est commissaire de piste depuis 40 ans. Tous les deux, gamins, on adorait se promener avec notre père autour du circuit. C’était convivial, tranquille, facile d’accès. Nous venions voir le départ de la course juste au-dessus des stands. La passion passe de génération en génération. Mes deux filles sont mordues de sport automobile. Mon beau-fils, Jonathan Hirschi, est pilote. Il a couru cette année en LMP2 aux 24 Heures du Mans, dans l’équipe Graff-SO24. Moi, je n’ai pas eu les moyens de faire de la course. Mais j’ai trouvé une parade par la suite, grâce à un simulateur que j’ai installé chez moi. Je suis aussi « testeur » pour l’école de pilotage FFSA Academy. Je fais comme si j’étais un élève, pour aider à améliorer les techniques d’apprentissage.

Mes parents étaient ouvriers d’usine. Mon père a acheté sa première automobile quand j’avais 7 ans. C’était une Renault Juva 4. Nous avons pu partir en vacances au bord de la mer, sur l’Atlantique. On mettait la journée pour y aller ! Mon père faisait de la mécanique et ça m’a donné envie. Je rêvais de devenir mécanicien auto. A 14 ans, je me suis orienté en mécanique générale. C’était pour devenir tourneur, fraiseur, ajusteur. J’ai commencé à travailler à 18 ans, à GKN à Arnage, une entreprise de transmissions pour voitures et TGV. J’y suis resté 42 ans ! A la fin, j’étais superviseur de chaîne de production. Dans les années 1970, 1 500 personnes travaillaient dans l’usine. Aujourd’hui, il n’en reste que 500 environ. Je suis parti à 58 ans, dans le cadre d’un plan de départs volontaires. »

Une fascination pour la célèbre course

« Si je n’ai pas vécu ma passion automobile à travers mon métier, ce fut et c’est toujours le cas via le Club ACO. Je me suis inscrit vers la fin des années 1970. L’organisation des 24 Heures du Mans m’a toujours fasciné. Pour moi, c’était quelque chose d’important de devenir membre. Je souhaitais aussi bénéficier des avantages comme les réductions pour les épreuves, le contrôle technique, la carte camping... Puis, c’est un club ! Cela signifie un endroit où tu te retrouves avec des gens partageant la même passion. J’ai eu à cœur de développer des activités pour faire vivre cette passion. 

J’ai été contrôleur de piste pendant toutes les épreuves entre 1990 et 2000. Puis, le président de l’ACO, Michel Cosson, a créé les commissions départementales dans les années 2000. C’était là l’occasion d’être représentant de son club au niveau local. Étant Manceau, je suis devenu bénévole de la commission départementale de la Sarthe (72). J’ai été coordinateur de manifestations. Nous essayions d’être présents sur tous les événements automobiles du département. L’idée étant de promouvoir la marque, d’inscrire des gens. J’ai créé la visite guidée du Pesage pour les adhérents, qui était aux Jacobins à l’époque. Il y avait en plus un espace réservé aux membres du Club ACO. Puis, j’ai lancé la visite guidée du paddock. Des teams accueillaient des adhérents pendant tout le week-end !

Début 2010, j’ai souhaité créer quelque chose à moi. Le club des amateurs de sports mécaniques était né ! J’organisais avec d’autres passionnés des expositions de voitures anciennes. Je souhaitais mettre en place des voyages sur les circuits automobiles du monde. Mais je me suis retrouvé seul à gérer, alors j’ai arrêté. Il y a cinq ans, le service digital et le club de l’ACO cherchaient des bénévoles pour aider à la logistique, à l’aménagement... J’ai répondu présent. En une année, j’y passe deux mois cumulés, environ. Je me sens très utile pour le club ici ! »