Du FSBK aux 24 Heures Motos : le double défi d’Hugo Clere
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Du FSBK aux 24 Heures Motos : le double défi d’Hugo Clere

Dans une course effrénée entre le Championnat de France Superbike et la 47e édition des 24 Heures Motos (18-21 avril 2024), Hugo Clere jongle entre deux défis de taille.

C’est une tradition. La manche d’ouverture du Championnat de France Superbike sert de préparation aux pilotes qui disputent les 24 Heures Motos quelques semaines plus tard. Pour preuve, sur les 44 concurrents inscrits en catégorie Superbike ce week-end, 22 seront au départ de la classique mancelle le 20 avril prochain. Parmi ces pilotes, il y a Hugo Clere. Pepito, comme on le surnomme dans le paddock, revient en FSBK après deux saisons d’absence. Il pilote une Honda CBR 1000 du Tati Team Beaujolais Racing, équipe également engagée en Championnat du monde d’endurance FIM EWC. « Je suis là pour remonter des infos. Tous les réglages que nous opérons sur le moteur et l’électronique vont servir pour les 24 Heures Motos. C’est plus bénéfique que de participer à un track day. À titre personnel, cela me permet d’emmagasiner du rythme pour les courses d’endurance et aussi parce que le championnat me manquait », explique-t-il.

Si les deux manches disputées ce week-end ne sont pas semblables à un relais aux 24 Heures Motos, physiquement, elles ne sont pas dénuées d’intérêt pour ces athlètes du bitume. « Lorsque je pilote, je suis équipé d’une ceinture cardio. J’ai observé que sur une séance qualificative en championnat de France, mon cœur bat à 192 battements par minutes. Durant la course, c’est plutôt 185 bpm tandis que lors du premier relais aux 24 Heures Motos, je suis monté à 178, puis entre 170 et 175 plus tard dans la course. Nous sommes tellement concentrés sur notre pilotage et la course que nous n’écoutons pas notre corps. En revanche, lorsque nous descendons de la moto, nous sommes épuisés ».
Sur le plan de la gestion de la pression l’approche est également différente entre une course du FSBK et les 24 Heures Motos comme le confirme Hugo Clere : « Je ressens plus de pression sur une course du Championnat de France Superbike qu’aux 24 Heures Motos. Ce qui est stressant sur une course de vitesse, c’est le fait de se bagarrer en piste avec les autres pilotes. Il y a beaucoup de tension, notamment lorsqu’on négocie le premier virage. Lors d’une course d’endurance, on s’applique sur nos relais, la performance s’effectue au long court ».

L’apprentissage de la Honda CBR 1000

Mardi et mercredi dernier, Hugo Clere et le Tati Team Beringer Racing ont participé aux essais pré-Mans sur le circuit Bugatti. Il s’agissait de deux journées d’essais libres non obligatoires organisées en amont de la 47e édition des 24 Heures Motos. Rappelons que cet hiver, l’équipe de Patrick Enjolras a troqué sa Kawasaki ZX-10R pour une Honda. « Nous sommes arrivés avec l’envie de bien faire, mais les conditions météorologiques ne nous ont pas vraiment aidés. Ce n’est pas idéal quand les trois pilotes doivent se relayer au guidon pour valider des réglages techniques. Malgré ça, nous savons que cette CBR 1000 est performante, mais nous avons encore beaucoup de travail. Avec une machine de la catégorie Formula EWC (catégorie reine des 24 Heures Motos, NDLR), il ne s’agit pas juste de changer les pneus, faire le plein de carburant et enchaîner les tours de piste. C’est plus complexe que ça et les possibilités de réglages sont plus élevés qu’avec une moto Superstock ».

En attendant les 24 Heures Motos, Hugo Clere vise une place dans le top 10 de la catégorie Superbike ce week-end. « Avec cette nouvelle moto, ce serait satisfaisant. Je veux au moins me faire plaisir », conclut le pilote bressois.