À 19 jours des 24 Heures Motos, quel est votre état d’esprit ?

« Je suis dans un très bon état d’esprit. Nous avons récemment effectué des tests sur le circuit Bugatti qui se sont bien déroulés. Nous avons véritablement pu travailler sur la moto et notre pilotage. Nous avons effectué des simulations de relais sous la chaleur et nous nous sommes aperçus que c’était très physique. Toute l’équipe était soudée alors nous sommes en confiance. Nous savons que la course sera difficile car le niveau est très élevé. Nous avons hâte d’en découdre. »

Si durant la course les températures sont élevées, cela sera-t-il un avantage ou un inconvénient pour votre équipe ?

« Ça sera difficile pour tout le monde. La chaleur peut créer des problèmes sur l’usure des pneumatiques. À ce stade, nous ne savons pas qui sera avantagé. Avec les pneumatiques Dunlop, je ne pense pas que nous serons désavantagés. »

Cette longue période sans compétition redistribue-t-elle les cartes ?

« Je répondrais oui et non. La prochaine édition du Bol d’Or a été intégrée à la saison 2019-2020. Il y aura donc 60 points supplémentaires à aller chercher. Le championnat est loin d’être joué. »

Le Suzuki Endurance Racing Team a désormais des liens plus étroits avec le préparateur moteur Yoshimura. Qu’est-ce que cela change ?

« Ça nous permet de bénéficier directement des dernières évolutions. La moto est vraiment dernier cri et évolue constamment. Le moteur et l’électronique fonctionnent mieux. C’est très intéressant pour nous de travailler en direct avec l’usine Suzuki. »

Vous connaissez Damien Saulnier depuis votre passage au Junior Team Le Mans Sud Suzuki en 2014 et 2015. Il est désormais à la tête du SERT. Quel team manager est-il par rapport à Dominique Meliand ?

« C’est différent. Je n’ai pas eu l’occasion de travailler énormément avec Dominique Meliand car lorsque j’ai intégré le SERT en 2017, il rencontrait des problèmes de santé. Néanmoins, il gérait l’équipe durant les courses. J’aime beaucoup la façon de manager de Damien Saulnier. Il comprend les choses et endosse parfaitement son nouveau rôle. Il le prend très à cœur, avec sérieux et c’est ce qui compte. »

En course, est-ce que votre équipe sera offensive ou dans la gestion ?

« Il est vrai que nous sommes en tête du championnat avec 15 points d’avance sur BMW Motorrad World Endurance. Nous essaierons de répondre présents et d’attaquer. Néanmoins, nous allons surveiller nos arrières afin d’assurer une belle course et inscrire de précieux points dans l’optique du championnat. Il faudra se méfier de toutes les équipes officielles. Elles sont toutes très rapides et font rouler de très bons pilotes. »

42 machines seront en piste contre près de 60 habituellement. Qu’est-ce que cela va changer dans la gestion du trafic ?

« Il y aura moins de monde en piste et donc moins de motos à doubler. Mais finalement, ça sera pareil pour toutes les équipes officielles. Nous serons dans le même panier. Ça sera plus avantageux pour les pilotes qui rencontrent plus de difficultés dans la gestion du trafic. »

PHOTO : LE MANS (SARTHE, FRANCE), CIRCUIT BUGATTI, 24 HEURES MOTOS, JEUDI 18 AVRIL 2019, ESSAIS LIBRES. Gregg Black en plein debriefing avec les techniciens du Suzuki Endurance Racing Team et son coéquipier Etienne Masson. 

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