Yannick Lucot (Viltaïs Pierret Experiences) : « Nous pouvons surprendre »
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Yannick Lucot (Viltaïs Pierret Experiences) : « Nous pouvons surprendre »

L’équipe Viltaïs Pierret Experiences est passé de la catégorie Superstock à Formula EWC (catégorie reine des 24 Heures Motos et du Championnat du Monde d’Endurance FIM EWC) l’été dernier. Pour les prochaines 24 Heures Motos (20-21 avril 2019) la Yamaha #333 sera pilotée par l’ancien pilote MotoGP™ Xavier Simeon, Florian Alt et Florian Marino. Un équipage pour bousculer la hiérarchie établie ? Yannick Lucot, team manager, répond à nos questions.

Comment l’équipe vis le passage de la catégorie Superstock à Formula EWC ?

« Au Bol d’Or, première manche du championnat, nous avions été pénalisés par le fait que nous avons eu très peu de temps pour construire la moto. Malgré ça nous avons montré que nous pouvions être performants. Les deux journées d’essais privés auxquelles nous avons participé récemment sur le circuit Bugatti montrent que nous le serons probablement davantage lors des 24 Heures Motos. Nous devons travailler étape par étape. L’inter-saison nous a permis de revoir les petits détails qui nous avaient fait défaut au Bol d’Or et ainsi d’être plus prêts pour les 24 Heures Motos. »

Votre préparation aux 24 Heures Motos est-elle différente désormais ?

« Elle est différente car nous avons gagné en expérience. Nous sommes engagés en FIM EWC depuis 2011, nous avons décroché le titre en Coupe du Monde FIM Superstock en 2016-2017 et nous gagnons en compétences chaque année. Nous ne cessons de nous professionnaliser tout en intégrant des jeunes en formation et en insertion. Nous avons enrichi le staff. Nous avons pu le faire parce que nos partenaires nous accompagnent davantage et veulent relever le défi de la catégorie Formula EWC avec nous. De ce fait, nous avons gagné en sérénité et en performance. »

"Nous sommes satisfaits des premiers essais car des automatismes sont en train de se créer et nous sommes déjà dans les chronos dignes de nos qualifications de l’an passé"
Yannick Lucot, team manager Viltaïs Pierret Experiences

Vous bénéficiez du statut de « Yamaha Team Supported ». En quoi consiste-t-il ?

« Cela nous apporte des moyens et une visibilité supplémentaire. Aujourd’hui, une équipe a le statut officiel, c’est le YART-Yamaha. Yamaha Europe a fait le choix d’avoir trois équipes qui les représenteront en Formula EWC et deux autres en Superstock. Cela consiste en un support additionnel de Yamaha. Il ne s’agit pas des mêmes moyens que le YART-Yamaha mais ils nous permettent quand même de franchir une étape. »

En vous engageant en catégorie Formula EWC, votre objectif est-il de bouleverser la hiérarchie établie ?

« Notre objectif c’est de continuer à apprendre. Nous sommes convaincus que nous pouvons surprendre. Nous avons changé notre équipage avec des pilotes qui ont démontré grâce à leur expérience qu’ils sont performants. La mayonnaise est en train de prendre. Nous organisons prochainement un stage de 48 heures porté sur la cohésion d’équipe. D’ailleurs, les nouveaux pilotes ne savent pas à quoi s’attendre. Nous leur promettons de la sueur et de l’émotion. Nous voulons mettre les membres de l’équipe en condition et que chacun ait un sentiment profond de solidarité dans l’adversité. Notre pilote, Florian Alt, appelle ça la Viltaïs Family. C’est aussi la preuve que nous ne laissons rien au hasard. »

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Votre moto sera pilotée par Xavier Simeon, Florian Alt et Florian Marino. S’agit-il du meilleur équipage que vous n’ayez jamais eu ?

« Probablement. Les choses se sont faites naturellement. Il faut être à l’affut des opportunités. Nous avons l’avantage d’avoir un staff qui travaille beaucoup avec la Belgique et ça nous a ouvert des opportunités de dialogue et d’échange avec Xavier Simeon. Il est ravi de nous rejoindre. Avec un tel équipage, nos partenaires s’y retrouvent. D’ailleurs ils ont augmenté leur participation parce que nous leur avons présenté un trio qui a de la consistance. Nous sommes satisfaits des premiers essais car des automatismes sont en train de se créer et nous sommes déjà dans les chronos dignes de nos qualifications de l’an passé. Cela prouve que les pilotes sont opérationnels. Malgré ça, nous allons rester très humbles parce que nous ne sommes à l’abri de rien. Néanmoins, il ne faut négliger aucun détail et travailler dans la sérénité. C’est comme ça que nous parviendrons à bouleverser la hiérarchie. »

Au sein de Viltaïs, il y a un volet insertion sociale avec la formation et l’insertion de jeunes. Du fait du passage en catégorie Formula EWC, votre exigence envers eux est-elle plus grande ?

« Nous aspirons à tirer les jeunes vers le haut. En faisant de la compétition avec un haut niveau d’exigence, nous apprenons que rien n’est figé, rien n’est acquis, rien n’est définitivement établi et qu’on peut mettre des carrés dans des ronds et des ronds dans des carrés. C’est notre typologie et nous voulons démontrer que si nous avons le courage de les poursuivre, les rêves se réalisent. Cette philosophie fonctionne en compétition mais aussi dans sa propre vie d’intégration à la société etc. »

PHOTO : Florian Marino au guidon de la Yamaha R1 #333 de Viltaïs Pierret Experiences. 

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