La préparation physique et mentale d'Etienne Masson
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La préparation physique et mentale d'Etienne Masson

A 27 ans Etienne Masson a rejoint le SERT de Dominique M

Etienne Masson a rejoint le Suzuki Endurance Racing Team de Dominique Méliand cette année et participera au Championnat du Monde d’Endurance avec l’équipe 13 fois championne du monde. Ce sera la première saison pour le pilote Bressan dans une équipe dont les ambitions sont à la fois les victoires en course et le titre au terme du championnat.

Etienne Masson, vous avez rejoint le SERT et aurez beaucoup de pression cette année, quelle préparation avez suivi ?
« J’ai mis en place un rythme que suis scrupuleusement. Je me lève à 8h le matin, puis je vais 2 heures à la salle de sport, cela tous les jours. Je n’aimais pas trop au début mais je m’y suis fait. Désormais je gagne ma vie avec le sport moto et cette préparation fait partie de mon travail. J’y ai même pris goût, tellement que désormais si je n’y vais pas pendant deux ou trois jours je me sens pas bien, il me manque quelque chose. »

En dehors de la préparation en salle, comment vous entraînez-vous ? Quels sports pratiquez-vous ?
« J’ai découvert le Supermotard il y a quelques semaines avec Vincent Philippe et j’ai beaucoup aimé. Sinon je fais toujours pas mal de cross c’est aussi par cette discipline de j’ai débuté en moto. Je fais également du Pit Bike (petite moto), ça me plait bien c’est amusant. Mais aussi du ski ou du wakeboard en été qui ressemble beaucoup au ski, un peu de vélo et de la course à pieds. »

Comment vous entraînez-vous pour l’endurance moto à travers ces différents sports ?
« Le ski et le wakebord font travailler les trajectoires et les appuis par exemple. Les différentes disciplines de moto permettent d’entretenir la technique du pilotage et les sensations avec une moto. Mais au delà de tout ça, il y a surtout la recherche de la limite tout le temps. Dans tout ce que je pratique il y a toujours la recherche de la progression, d’améliorer la performance. C’est ce qui nous fait évoluer en tant que pilote et en tant que sportif. »

Est-ce un entraînement ou état d’esprit ?
« Les deux. J’en ai besoin pour moi car je veux être plus fort que la veille à chaque fois dans tout ce que je fais. J’ai toutes mes données dans mon ordi, je sais combien de temps je mets par exemple pour faire 30 km de vélo et donc à chaque fois je dois battre ce temps là. C’est une technique qui marche pour tout, je fonctionne tout le temps comme ça maintenant. C’est José Khun qui m’a appris cette façon de fonctionner et j’aime ça. Maintenant le sport moto me fait vivre et je vis pour le sport moto. Je me couche tôt le soir, je ne sorts plus, je fais attention à ce que je mange. J’ai toujours rêvé d’être où je suis à moi de ne pas laisser passer ma chance, alors je me donne à fond. Je relâche pendant trois mois à peu près, puis le rythme reprend après les fêtes. »

Avez-dû apprendre à faire un métier passion, est ce qu’on ne doit pas perdre une partie de sa passion pour devenir professionnel?
« Oui complètement. J’ai eu la chance là aussi d’avoir José Khun qui a été pilote professionnel et qui a entraîné notamment Kenny Freddy Foray. C’est un travail qui a commencé il y a plusieurs années. Il m’a aidé à comprendre que la moto n’était plus un amusement mais mon métier. Si le matin il pleut on va rouler quand même et ramener des informations. Auparavant quand je montais sur la moto le matin j’avais presque encore la marque de l’oreiller sur la joue. Maintenant je fais 30 min de footing avant d’aller rouler, je m’échauffe, je fais de la corde à sauter, etc. Cela pour que je sois dans le rythme dès le premier tour. »

Vous aurez une pression plus forte sur la piste en étant au SERT ?
« Oui la pression elle est forte car on vise les podiums et même les victoires, ainsi que le titre mondial. Quand j’étais au Junior Team LMS on avait la pression mais c’était sur la catégorie stock. Le SERT c’est l’équipe que tout le monde veut battre ou au moins mettre en difficulté. »

Plus de pression aussi car plus de sollicitations, notamment par les médias, les partenaires ou le public ?
« J’y ai pensé et je sais que ce sera différent de ce que j’ai connu, mais je ne me rajoute pas de pression sur ces aspects là. Justement, toute la préparation que je suis, tout le sport que fais me permet aussi de me libérer la tête et de me sentir prêt. Les chronos sont bons je suis dans les temps de mes co-équipiers, ma préparation est bonne, je ne vois pas pourquoi ça ne fonctionnerait pas. Désormais j’aurais presque hâte que la compétition commence. »

 

Karine Avon/ACO
 

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