24 Heures Motos - Le guide du bon départ, par Gregg Black
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24 Heures Motos - Le guide du bon départ, par Gregg Black

Le pilote de la Suzuki #1, porteur du brassard bleu, est un habitué des départs de courses d’endurance, et des bons. Nous lui avons demandé de nous détailler sa propre procédure. Son manuel du bon départ en quelque sorte. Suivez le guide !

Spoiler : non, Gregg Black ne nous a pas livré ses secrets. Car s’il on s’en tient à ce qu’il nous a dit, il n’y en a pas.

« En fait, tout le monde a l’impression que je m’entraîne spécialement pour le départ, alors que je crois, finalement, que le plus simple c’est de rester naturel et de stresser le moins possible. Effectivement, c’est toujours un moment un peu difficile parce qu’on doit se préparer, s’habiller longtemps en avance, il y a tout le stress, la foule, et une course de vingt-quatre heures qui va se lancer. »

Tous les ingrédients sont là pour mettre la pression sur les épaules du pilote au maximum.

« C’est là où il faut relativiser, connaître le travail que nous avons réussi à faire, l’objectif chronométrique à réaliser, être assez sûr de soi, et rentrer un peu dans sa bulle en restant concentré. En mettant tous ces éléments bout à bout, on arrive à être suffisamment serein pour prendre un bon départ. »

Très vite vient le temps de revêtir la tenue de pilote.

« On enfile la combinaison très tôt, vers 13 h 30. On est déjà en cuir, en tenue complète, donc on a déjà chaud. Les gants en dernier, parce que c’est difficile d’attacher un casque avec les gants (rires). Ensuite, on a un peu de temps en grille, où, casque retiré, on est relax. On est avec nos coéquipiers. »

Pour la moto, le pilote de la Suzuki #1 de Yoshimura Sert Motul s’en remet à son équipe.

« Les mécaniciens et le team font un très bon travail de ce côté-là, on peut avoir confiance en eux. C’est une chose importante, cette confiance en sa moto et son équipe. On se sent bien, donc on n’a pas du tout à vérifier l’état de la moto ou les réglages. La machine est parfaite. Il nous suffit de la positionner correctement : plus on est aux avant-postes, plus on peut se permettre de mettre de l’angle à la moto vers le sens de la marche, et plus on est loin plus on va se positionner à la perpendiculaire pour essayer de sortir de la grille un peu mieux. C’est pour cela que c’est important d’être dans les cinq premiers sur la grille de départ. »

« Pour la position, on doit avoir un pied dans le rond, c’est le règlement. Se mettre face à sa moto pour parcourir le moins de distance possible, courir assez vite mais pas trop vite, ça ne sert à rien non plus. Respirer, rester détendu et après, voilà, bien partir ! »

Bien enjamber la moto, tout bien faire dans le bon ordre. Parfaite coordination requise.

« En fait, il faut juste faire le job comme il faut », nous résume-t-il. Facile ! Pour lui.

« Depuis que je suis petit, j’ai un bon ressenti pour lâcher l’embrayage, écouter le moteur et, même sans l’entendre, j’arrive à ressentir le régime, avoir une bonne coordination des mains, monter sur la moto et partir sereinement. Finalement, mon objectif premier, ce n’est pas de partir devant mais de partir correctement. Et en faisant bien les choses, à chaque fois ça paie et on s’élance dans le bon paquet. »

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