Aux 24 Heures Motos, Kawasaki a souvent rimé avec épopée. Le constructeur japonais est celui qui compte le plus grand nombre de victoires sur la classique mancelle avec 14 succès. Cette réussite a souvent été accompagnée d’une nette domination. Il y a d’abord eu les trois victoires consécutives de la ZXR entre 1992 et 1994. Puis celles de la ZX-7RR en 1998 et 1999. Mais le modèle qui détient la plus grande réussite est la ZX10-R. Entre 2010 et 2020, cette machine s’est imposée à six reprises face aux Suzuki GSX-R 1000, Yamaha R1, Honda 1000 CBR et BMW S1000RR.

En 2010, le Team GSR Kawasaki managé par Gilles Stafler gagne haut la main. Onze ans après son dernier succès Kawasaki s’offre alors sa neuvième victoire au Mans. L’année suivante, l’équipe dispose d’une nouvelle machine et impose un rythme effréné. La #11 s’impose et fixe un nouveau record à la distance avec 834 tous couvert (3 490,29 km). Julien Da Costa, Olivier Four et Grégory Leblanc deviennent également le premier équipage à remporter consécutivement deux éditions. Un troisième triomphe d’affilée en 2012 permet à Kawasaki de conserver définitivement le trophée des 24 Heures Motos. Puis, une nouvelle victoire en 2013 scelle la domination des verts. « Nous étions quasiment imbattables », se souvient Grégory Leblanc, quintuple vainqueur. 2010 correspondait avec la création du Team SRC Kawasaki. C’est aussi mon premier guidon officiel, j’avais 24 ans. Nous affrontions le Suzuki Endurance Racing Team et le GMT94, mais nous gagnions tellement que nous avions un avantage psychologique sur ces équipes. Nous partions avec une longueur d’avance ».

Par la suite, Kawasaki s’est adjugé deux autres succès en 2016 et 2019. Les 16 et 17 avril prochains, le Webike SRC Kawasaki France Trickstar compte bien rivaliser et gagner face à Suzuki, Honda, Yamaha, BMW et Ducati. L’équipe engagera la nouvelle ZX10-R dotée d’un nouveau design, d’ailerons intégrés, mais également d’un tout nouveau package électronique. Ce n’est pas le seul changement puisque les pilotes Randy de Puniet, Florian Marino et Étienne Masson succèdent au trio Guarnoni/Checa/Nigon.