24 Heures Motos - Jean-Claude Chemarin : « Une victoire inoubliable »
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24 Heures Motos - Jean-Claude Chemarin : « Une victoire inoubliable »

Jean-Claude Chemarin, vainqueur de la toute première édition des 24 Heures Motos en 1978, donnera le départ de la course, samedi à 15 heures. Ce pilote au palmarès exceptionnel sera l'un des acteurs du « Show des légendes », ce vendredi à 20 heures sur le circuit Bugatti. Quarante ans après sa première victoire, le starter d'honneur des 24 Heures Motos 2018 partage ses souvenirs.

Quarante ans pile après les faits, ce triomphe au Mans reste son meilleur souvenir : « Le temps court trop vite, après le drapeau à damier. On descend de la moto, on est épuisé. On n'a pas le temps d'apprécier le moment sur le coup. Mais cette victoire à la première édition des 24 Heures Motos est inoubliable. » 

Auteur d'un triplé dans l'épreuve, quatre fois champion d'Europe, quatre fois vainqueur du Bol d'or et champion du monde en 1982 : Jean-Claude Chemarin a l'un des plus beaux palmarès du sport moto français. S'il a accepté de venir cette année, en qualité d'invité d'honneur de la 41e édition des 24 Heures Motos, c'est pour représenter « Léon Chemarin ». « Les gens croient souvent que je fais partie de sa famille. Ils pensent que Léon Chemarin est une personne, vu que c'était écrit sur notre moto ! Alors je ne les détrompe pas. » Jean-Claude Chemarin pense encore très souvent à son coéquipier Christian Léon, décédé en 1980, à seulement 32 ans, lors d'une séance d'essais au Japon. Avec lui, il a « tout remporté », dont deux fois les 24 Heures Motos. Et cette première édition, en 1978. 

Quarante ans plus tard, sur le circuit Bugatti, tout a changé. Les pilotes sont passés de deux à trois dans un team, les combinaisons ont évolué, les motos bien sûr, et le circuit lui-même. « Il était  plus rapide. Il n'y avait pas la chicane du Dunlop, le virage de la Chapelle était plus serré...»

Les motos étaient plus imposantes, la charge du pilote située au milieu de la machine, les pneus plus minces et les combinaisons « n'avaient presque pas de renforts » ! Les teams aussi ont bien changé en quarante ans. Le nombre d'équipiers a été multiplié par deux. « Nous n'avions que trois mécaniciens, un kiné, un cuisinier et c'étaient nos femmes qui étaient au chronomètre ! », s'amuse le triple vainqueur des 24 Heures Motos.

Avec les années, le fossé s'est creusé entre le monde de la moto d'endurance et le pilote de légende. Avec l'évolution technologique sur les machines, « il me faudrait un bon temps d'adaptation pour remonter sur une moto ! » Il avoue que, plus jeune, il aurait aimé piloter la Honda, la Kawasaki ou la Suzuki de cette édition, « des motos très proches technologiquement ».

Cet ancien champion du monde se reconnaît aujourd'hui dans les jeunes pilotes, « très professionnels dans la préparation ». Jean-Claude Chemarin a arrêté la compétition en 1982, après quinze ans de course. A 65 ans, il se balade aux beaux jours avec sa 600 Hornet, « la liberté », pour lui. Pendant la 41e édition des 24 Heures Motos, il va profiter, sera un « bon spectateur », et le public pourra aller à sa rencontre dans le village, « où on n'a jamais le temps de mettre les pieds quand on est pilote » .

Show des légendes

A 20 h 15, dix pilotes légendaires des 24 Heures Motos vont emprunter la ligne droite des stands sur des motos. Un par un, ils vont ensuite être interviewés par Bruno Vandestick, speaker officiel des 24 Heures du Mans. Ce show exceptionnel va retracer l'histoire de l'épreuve.

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