Toyota aux 24 Heures du Mans (1) – Histoires de pilotes japonais
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Toyota aux 24 Heures du Mans (1) – Histoires de pilotes japonais

A l’occasion des 6 Heures de Fuji, deuxième manche du Championnat du Monde d’Endurance de la FIA, qui se déroulent ce dimanche (départ 11 heures au Japon, 4 heures en France), cette série est consacrée à Toyota, désormais constructeur japonais le plus victorieux aux 24 Heures du Mans après son deuxième succès de juin dernier. Ce premier épisode s'intéresse à quelques-uns des pilotes japonais ayant marqué l’histoire de Toyota dans la Sarthe.

Depuis 1985, quinze pilotes japonais ont piloté une Toyota aux 24 Heures du Mans : Kaoru Hoshino, Masami Kageyama, Ukyo Katayama, Kamui Kobayashi, Yoji Kunimoto, Hidetoshi Mitsusada, Naoki Nagasaka, Satoru Nakajima, Kazuki Nakajima, Hitoshi Ogawa, Masanori Sekiya, Aguri Suzuki, Keiichi Suzuki, Toshio Suzuki et Keiichi Tsuchiya.
PHOTO CI-DESSUS : LE MANS (SARTHE, FRANCE), CIRCUIT DES 24 HEURES, 24 HEURES DU MANS, 15 & 16 JUIN 2019). Son parcours avec Toyota a fait de Kazuki Nakajima le pilote japonais le plus capé de l'histoire des 24 Heures du Mans, avec deux victoires consécutives (2018 et 2019) et autant de pole positions (2014 et 2018).

Masanori Sekiya, de Toyota à McLaren – Parmi ces quinze pilotes, Masanori Sekiya compte onze départs aux 24 Heures de 1985 à 1997, dont huit sur Toyota. En 1985, il partage avec Satoru Nakajima et Kaoru Hoshino le volant de la première Toyota à avoir reçu le drapeau à damier des 24 Heures (12e). Par la suite, il signe deux top 5 avec le constructeur japonais, terminant deuxième en 1992 puis quatrième en 1994. Mais c’est au volant d’une McLaren F1 GTR qu’il connaît son heure de gloire sarthoise l’année suivante : il devient le premier pilote japonais vainqueur au Mans, associé au Français Yannick Dalmas et au Finlandais JJ Lehto. En 1987, alors qu’il était pilote Toyota, Masanori Sekiya s’est marié pendant la course, dans la chapelle donnant son nom à l’un des virages du circuit des 24 Heures. Mais la Toyota 86C qu’il partageait avec Kaoru Hoshino et le Britannique Tiff Needell est contrainte à l’abandon.
PHOTO (D.R. / ARCHIVES ACO) : LE MANS (SARTHE, FRANCE), CIRCUIT DES 24 HEURES, 24 HEURES DU MANS, 20 & 20 JUIN 1992. Associé au Britannique Kenny Acheson et au Français Pierre-Henri Raphanel, Masanori Sekiya pilote pour Toyota, ce prototype TS010.

Satoru et Kazuki Nakajima, Toyota au Mans de père en fils – Dans l’histoire du sport automobile japonais, le nom de Nakajima inspire le plus grand respect. Né en 1953, le père, Satoru, a été un pionnier dans son pays, en tant que premier pilote japonais à disputer une saison complète et à être classé en Formule 1 à l’issue de la saison 1987, où il est le coéquipier d’Ayrton Senna. Outre une douzième place aux 24 Heures du Mans en 1985, Satoru vit aussi cette année-là, la naissance de son fils aîné Kazuki, qui va également entrer dans l’histoire des 24 Heures. En 2014, il devient le premier pilote japonais à signé la pole position des 24 Heures. En 2018, sa victoire en compagnie de Fernando Alonso et Sébastien Buemi fait de lui le troisième citoyen de son pays vainqueur dans la Sarthe (après Sekiya en 1995 puis Seiji Ara en 2004), et le premier à s’imposer au volant d’une voiture japonaise. En 2019, il devient le premier Japonais à remporter une deuxième fois les 24 Heures, et même à remporter en endurance le premier titre mondial FIA d’un pilote nippon. Jeune frère de Kazuki, Daisuke Nakajima (30 ans) court au Japon en Super GT et en monoplace Super Formula.

1999 : Ukyo Katayama, Keiichi Tsuchiya et Toshio Suzuki, un podium japonais – En 1999, Toyota engage trois GT-One dans la 67e édition des 24 Heures. Après les abandons de de Brundle-Collard-Sospiri (crevaison) et Boutsen-Kelleners-McNish (accident), le trio japonais est au cœur de la nuit mancelle le dernier équipage Toyota encore en course. Dans la matinée du dimanche, il se retrouve en deuxième position derrière la BMW des futurs vainqueurs Dalmas-Martini-Winkelhock, nouveaux leaders après la sortie de route de leur compagnon d’écurie JJ Lehto. La Toyota n°3 passe alors à l’attaque : Katayama établissant dans cette poursuite le meilleur tour en course. Mais la GT-One est victime d’une crevaison alors qu’elle est revenue à moins d’une minute de la BMW. Elle parvient à rentrer au stand au ralenti et à reprendre la course. Ukyo Katayama, Keiichi Tsuchiya et Toshio Suzuki conservent une deuxième place qui est encore aujourd’hui le meilleur résultat d’un équipage 100 % japonais aux 24 Heures du Mans.
PHOTO CI-DESSUS (D.R. / ARCHIVES ACO) : LE MANS (SARTHE, FRANCE), CIRCUIT DES 24 HEURES, 24 HEURES DU  MANS, SAMEDI 12 & DIMANCHE 13 JUIN 1999. En 1998 comme en 1999, Ukyo Katayama, Keiichi Tsuchiya et Toshio Suzuki sont au volant de la seule Toyota GT-One à l'arrivée.

Kamui Kobayashi, le recordman de vitesse– Après cinq saisons de Formule 1 et une première apparition sarthoise en 2013 chez AF Corse Ferrari (catégorie LMGTE Pro), le Japonais rejoint le programme de Toyota en endurance en 2016, après le départ en retraite d’Alex Wurz. Un environnement depuis lors propice à l’épanouissement de sa remarquable pointe de vitesse qui a fait de lui, en 2017, l’homme le plus rapide de l’histoire des 24 Heures du Mans, avec une pole position conquise en 3’14’’791, à 251,8 km/h de moyenne. Déjà auteur de quatre victoires en Championnat du Monde d’Endurance FIA, il a tout les atouts pour devenir le quatrième Japonais victorieux aux 24 Heures, après être passé tout près de la plus haute marche du podium sarthois en 2019.
PHOTO CI-DESSUS : LE MANS (SARTHE, FRANCE), CIRCUIT DES 24 HEURES, 24 HEURES DU MANS, QUALIFICATIONS, JEUDI 13 JUIN 2019. Après le record du circuit établi en 2017, Kamui Kobayashi signe en 2019 sa deuxième pole position aux 24 Heures du Mans.

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