Pagenaud aimerait revenir au Mans
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Pagenaud aimerait revenir au Mans

Le vainqueur des 500 Miles d'Indianapolis était de passage express en France le week-end dernier, à Chantilly à l'occasion du concours d'élégance automobile ''Arts et Elégance Richard Mille''. Sa bague de vainqueur, en or et diamants, était du plus bel effet dans ce magnifique écrin dédié à l'automobile. Au cours d'un entretien, le Français a confié son envie de revenir disputer les 24 Heures du Mans.

De son incroyable succès aux 500 Miles d'Indianapolis, en mai dernier, il ne lui reste plus grand chose ou presque, ou en tout cas l'essentiel. "A l'arrivée, quelqu'un de l'équipe est venu me trouver pour récupérer mon casque, ma combinaison, mes gants, mes sous vêtements, mes chaussettes.....tout allait rejoindre aussitôt le musée Penske, avec ma voiture de course, raconte Simon Pagenaud (35 ans). C'est la tradition dans l'équipe Penske. J'ai heureusement pu  garder ma montre et ma bague. Celle-là, je la porte tous les jours. Il faudra me couper le doigt pour me l'enlever. Je l'ai reçue dès le jour de ma victoire. Par chance, mon doigt correspondait à la taille standard, donc je l'ai gardée tout de suite." Le Français, vainqueur de la plus grande course américaine, était en France, à Chantilly, pour le week-end, à l'occasion du concours d'élégance automobile ''Arts et Elégance''. il portait avec fierté ''oui je peux le dire'' sa grosse bague de gagnant d'Indy 500 en attendant de recevoir son trophée, une réplique du spectaculaire Borg-Warner Trophée, sur lequel sont sculptés tous les visages triomphants. "J'ai déjà vu la reproduction de mon visage, c'est impressionnnant" avoue Pagenaud, qui tournait, parmi les centaines de modèles exposés à Chantilly, autour de la Ballot de 1919, la 5/8 LC Indianapolis, détentrice de la pole position et du record du tour lors de 500 miles d'Indianapolis 1919 avec René Thomas au volant. "J'aime les autos, les moteurs, les carrosseries, comprendre le fonctionnement, observer les évolutions. Je participe de plus en plus à ce genre d'événements car cela me plait toujours davantage. Avec l'âge peut-être ? Je collectionne depuis longtemps les voitures, des voitures de route plutôt que des voitures de course, qui se situent entre 1960 et 2000, des autos sans blabla, sans airbag, sans aide à la conduite.....Et je roule avec d'ailleurs, aux Etats Unis." Ainsi, il n'est pas rare de voir Simon Pagenaud, dans les rues américaines,  au volant d'une renault 5 turbo 2,  'un modèle très prisé aux Etats Unis" affirme le propriétaire, entre autres bijoux, d'une Ford Mustang Fastback 68. "J'ai toujours été passionné. J'aime chercher la voiture, trouver le bon achat. J'y consacre du temps tous les jours."

Depuis avril dernier, son agenda parait bien saturé : '' Je ne suis rentré chez moi que six jours, mais je ne me plains pas, loin de là." Sa tournée victorieuse parait étourdissante: visites de la Maison Blanche, en présence du Président des Etats Unis Donald Trump, et du Capitole, interviewes dans de nombreux programmes phares télévisuels, rencontres avec d'autres personnalités marquantes. Ce tourbillon frénétique lui a-t-il permis de réaliser la portée de son exploit ? "Oui, dès le podium et la bouteille de lait que l'on m' a remise pour la victoire. Il était d'une fraîcheur, j'ai adoré m'en asperger le visage, il était presque doux, soyeux. J'avais demandé du lait entier car, avant la course, chacun des concurrents reçoit un mail lui demandant d'indiquer quel type de lait il souhaiterait boire en cas de victoire. C'est là aussi, la tradition, le cérémonial américains. j'apprécie ces rituels, ces éléments références."

Installé aux Etats Unis depuis 2006, Simon Pagenaud, champion d'Indycar 2016, reconnaît que les américains l'ont non seulement bien accueilli mais qu'ils sont aussi de bons supporters. "Même si vous n'étes pas américain mais qu'ils apprécient ce que vous faites, ils vont toujours vous soutenir."

En août prochain, pendant le mini break de la saison d'Indycar, il reviendra en France, à Paris, Poitiers, Montmorillon, ses trois villes de coeur, avec certains souvenirs d'Indy500 : sa bague, donc, son baby trophée Borg et toute cette expérience, cette passion pour le sport automobile: "c'est une discipline qui ouvre les sens : odorat, vue, toucher, écoute, sensations sont sollicités..."

Pendant que Fernando Alonso, double vainqueur des 24 Heures du Mans, retentra certainement le défi des 500 Miles d'Indianapolis (il ne s'est pas qualifié en 2019), Simon Pagenaud, vainqueur des 500 Miles d'Indianapolis, reviendra-t -il aux 24 Heures du Mans, qu'il a quittées en 2011, sur une magnifique 2e place (avec Bourdais et Lamy sur Peugeot) face à Audi (Lotterer-Fässler-Tréluyer), et après de sacrées empoignades en piste. "J'aimerais bien d'autant que Richard Mille (président de la commission endurance de la FIA) me parle souvent du nouveau règlement avec les hypercars (qui rentrera en vigueur en septembre 2020). De plus, Pierre Fillon était présent à Indianapolis pour ma victoire. J'aimerais retenter Le Mans, mais je dois trouver une solution vis à vis de Penske. Pour l'instant ma priorité reste l'Indycar. Enfin, j'ai eu la chance de courir au Mans dans des conditions fantastiques, avec de réelles possibilités de gagner, il me faut retrouver un tel contexte d'engagement. Actuellement, je dois avouer que la 2e place signée en 2011 me convient: elle avait été le résultat d'une belle course. Mais il faudra y songer dans le futur."

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