Jacques et Margot Laffite : les 24 Heures du Mans hier... et demain ?
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Jacques et Margot Laffite : les 24 Heures du Mans hier... et demain ?

Outre six victoires en Formule 1, le palmarès de Jacques Laffite compte neuf participations aux 24 Heures du Mans... Une course que sa fille Margot se verrait bien disputer dans les cinq années à venir. Regard croisé sur une histoire passée et à venir.

Début juillet, Jacques Laffite a honoré de sa présence les Classic Days sur le circuit Bugatti, participant aux séances de dédicace organisées sur le stand qui célébrait le demi-siècle de Ligier.

Sa complicité avec Guy Ligier a notamment offert à Jacques Laffite l'intégralité de ses six victoires en Formule 1, et aussi la découverte des 24 Heures du Mans, pour trois participations en 1972, 73 et 74. "C'est grâce à Guy que j'ai découvert les 24 Heures du Mans, raconte-t-il. J'ai beaucoup de souvenirs avec Ligier. En 1973, Nous avons fait à peine dix tours avant d'être arrêtés au drapeau noir parce que les mécaniciens avaient ravitaillé lorsque nous nous étions arrêtés avant la fin de première heure de course. L'année suivante, j'ai fini huitième avec Alain Serpaggi." Ce sera le meilleur résultat de Jacques Laffite au Mans. Après deux participations chez Renault (1977) et Mirage (1978), on ne reverra pas Jacques Laffite au Mans avant les années 1990 : "A cette époque, j'ai connu de belles histoires avec Henri Pescarolo et Jean-Louis Ricci (14e en 1990 sur Porsche 956. Ndlr) et aussi avec Christophe Dechavanne (abandon sur Venturi en 1993 en compagnie de l'animateur télé. Ndlr)."

"C'est grâce à Guy Ligier que j'ai découvert les 24 Heures du Mans."
Jacques Laffite

La carrière de Jacques Laffite présente en outre un étonnant paradoxe. Le 19 juin 1977, il offre au Grand Prix de Suède sa première victoire en Formule 1 au moteur V12 Matra trois fois vainqueur aux 24 Heures du Mans... qu'il n'a jamais disputées pour le compte du constructeur français. "J'aurais pu piloter le prototype Matra au Mans, indique-t-il néanmoins, j'avais été invité par Jean-Luc Lagardère, qui m'avait proposé d'être pilote remplaçant, mais j'avais refusé parce que je pensais que je n'avais pas assez d'expérience. Finalement, j'ai préféré débuter aux 24 Heures du Mans avec Ligier."

Jacques Laffite et sa fille Margot ont en commun de s'être partagés entre commentaires télévisés des Grands Prix de Formule 1 et carrière de pilote. "Mais je n'ai rien à la maison qui rappelle mon parcours de pilote automobile, pas de coupe, rien d'ostentatoire, et je parle rarement de course avec Margot, tempère Jacques. La course est une partie de ma vie et la famille en est une autre, ça n'a rien à voir. En fait, je parle beaucoup avec mes petits-enfants. Comme ça, ils peuvent écouter mes bêtises sans les contredire ! (sourire)"

"Ne les ayant jamais disputées en tant que pilote, les 24 Heures du Mans m'inspirent énormément."
Margot Laffite

Margot Laffite, elle, pense aux 24 Heures du Mans sur le moyen terme : "Ne les ayant jamais courues en tant que pilote, les 24 Heures m'inspirent énormément, et côté journalistique, ça reste quand même l'une des plus grandes courses du monde, c'est toujours impressionnant, qu'on soit sur place ou devant sa télévision, s'enthousiasme-t-elle. Les années passant, l'idée de les faire me trotte de plus en plus dans la tête. Avec l'âge, le côté mythique de cette épreuve m'attire énormément."

"En 2019, j'ai bien sûr suivi l'équipage féminin avec beaucoup d'intérêt, d'autant plus que j'ai couru avec Michelle Gatting en début d'année à Sepang en catégorie LMP3 lors de la finale 2018-2019 de l'Asian Le Mans Series, poursuit Margot Laffite. J'ai été très heureuse de les voir terminer la course. C'était très important pour Michelle, je me souviens qu'à Sepang, elle ne savait pas encore si elle allait les faire. Mais pour moi, courir les 24 Heures du Mans avec un équipage 100% féminin n'est pas forcément une fin en soi, tout dépend des propositions, car il y a aussi plusieurs pilotes masculins avec qui je souhaiterais faire les 24 Heures."

Dans l'optique d'une préparation optimale, des courses préalables en Asian Le Mans Series ou European Le Mans Series sont indispensables. Mais dans quelle catégorie Margot Laffite, disputerait-elle ses premières 24 Heures du Mans ? "A priori, la catégorie LMGTE serait pour moi la plus accessible. Tout dépend si j'ai eu la possibilité de beaucoup rouler avant, je ferai les 24 Heures en fonction de mes capacités. Je roule beaucoup moins qu'avant, car mes activités télé en Formule 1 me prennent beaucoup de temps. Ceci dit, la catégorie LMP2 m'attire également, ce sont des voitures très sécurisantes, et j'ai eu l'occasion de rouler en LMP3. J'aimerais beaucoup courir les 24 Heures en LMP2, mais tout sera une question de planning et de préparation, peut-être la catégorie LMGTE serait plus réaliste."

Si Margot Laffite imagine une fourchette temporelle de trois à cinq ans pour cette découverte sarthoise, le centenaire des 24 Heures en 2023 serait peut-être l'échéance idéale... L'avenir le dira.

PHOTO (MICHEL JAMIN / ACO) - LE MANS (SARTHE, FRANCE), CIRCUIT BUGATTI, CLASSIC DAYS, SAMEDI 6 & DIMANCHE 7 JUILLET 2019. Alors que son père Jacques a disputé les 24 Heures du Mans pour la dernière fois en 1996, Margot ajoutera-t-elle bientôt une dixième participation au palmarès sarthois de la famille Laffite ?

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