Journée d’essais libres pour la première confrontation de l’Asian Le Mans Series qui a livré son lot de « fortunes » contrastées. La deuxième séance a, sans surprise, conforté les enseignements de la première, à savoir : meilleur temps de l'Oreca - Judd LM P2 de l’équipe Race Performance, devant la vaillante McLaren GT de Clearwater Racing et la Ligier LM P3 n°88 de David Cheng et son compère Ho-Pin Tung... qui organisèrent une bien inattendue opération "porte ouverte" - et même perdue ! - dans le virage 3. L'ADESS de Team AAI accidentée ce matin n’a pu reprendre la piste pour cause de crash-box détruite. Celle-ci devant venir d'Espagne, il n'est pas sûr qu'elle puisse être au départ. De même, la LM P2 d’Eurasia Motorsport gît ventre ouvert dans son box et la « partie de boulons » semble être d’envergure.

Plus anecdotiques sont les trois dépassements de vitesse dans la voie des stands du Singapourien Nasrat Muzayyin, couronnés par un franchissement de ligne blanche d’entrée aux stands... Le tout a été sanctionné et a conforté les finances de la fédération nippone. En parfait gentleman, le pilote est venu régler séance tenante ses « écarts d’apprentissage ».

Un petit tour « des popotes » du côté du Championnat du Monde d'Endurance a permis de recueillir la satisfaction de l’équipe Alpine et du Sarthois Vincent Capillaire, très impressionné par le cadre majestueux du circuit et la qualité de son organisation. Côté Corvette, Jack Leconte arborait lui aussi une satisfaction non feinte. Le jour décline et les essais du Championnat du Monde résonnent une dernière fois, l’organisation est parfaite et on se croirait au Mans si la rangée de camions n’était remplacée par un alignement au cordeau de containers rouges. Lorsque tout ce petit monde s’envole avec ses « bagages », ce sont cinq Boeing 747 cargo qui sont nécessaires, un championnat du monde réglé par la logistique. Les moteurs se sont tus, place à la technique. Ce soir, cette nuit, on peaufine. Demain ce sont les qualifications et chacun affûte ses atouts. Le Fuji s’endort...

Hervé Guyomard / ACO