Ces dernières années, les simulateurs ont pris une place importante dans les différentes disciplines du sport automobile. L’Endurance n’échappe pas à ce phénomène. Aujourd’hui, les pilotes multiplient les séances de simulateur afin de procéder au développement d’une nouvelle voiture ou pour découvrir des tracés sur lesquels ils n’ont jamais piloté. Durant le confinement, de nombreux pilotes ont utilisé leur simulateur personnel pour garder le rythme ou afin de participer à des courses virtuelles. De plus en plus fidèle à la réalité, la simulation est un jeu mais aussi un bel outil.

Le saviez-vous ? Aux 24 Heures du Mans, tout pilote débutant ou n’ayant pas disputé l’épreuve depuis plus de cinq ans doit effectuer une journée dans le simulateur AOTech, en région parisienne. L’objectif est de se familiariser avec les procédures de sécurité en vigueur lors de la course mais pas seulement.
Grâce à un logiciel spécifiquement développé pour les 24 Heures du Mans, cette journée permet aux pilotes d’apprendre le tracé, la gestion du trafic, d'intégrer la position des postes de commissaires, de découvrir les procédures de slow zones et d’intervention de la voiture de sécurité, de jour comme de nuit. Ils peuvent également être confrontés à des exercices « surprises » comme un changement brutal d’adhérence sur une partie du tracé. Les exercices se compliquent au fur et à mesure de la journée. A la fin de celle-ci, AOTech transmet (à titre indicatif) à l’Automobile Club de l’Ouest, organisateur des 24 Heures du Mans, les rapports d’exercices de chaque pilote ayant effectué une journée de simulation. Les chronos réalisés lors de cette session ne permettent pas aux pilotes de se qualifier pour la course.

Ces dernières années, des pilotes de renom mais néanmoins débutants aux 24 Heures du Mans sont passés sur le simulateur d’AOTech. Citons, Fernando Alonso, vainqueur de la classique mancelle en 2018 et 2019 avec Toyota Gazoo Racing, Stoffel Vandoorne, Jenson Button, Rubens Barrichello ou encore les pilotes féminines de Kessel Racing, Michelle Gatting, Manuela Gostner et Rahel Frey.

Les 24 Heures du Mans Virtuelles se disputeront sur la plateforme rFactor 2. Les pilotes ont pu participer à trois courses de test afin de prendre leurs marques et s’assurer que leur matériel fonctionne bien. Ils peuvent également compter sur les conseils des pilotes Simracers puisque tous les équipages doivent être composés, au minimum, d’un pilote issu du esports. « Ce sont deux pratiques différentes mais avec des similitudes », estime Paul-Loup Chatin, pilote Idec Sport Racing qui participera aux 24 Heures du Mans Virtuelles avec son équipe, aux côtés de Richard Bradley, Franco Colapinto et le Simracer Michi Hoyer.

À partir d’aujourd’hui, les protagonistes des 24 Heures du Mans Virtuelles vont entrer dans le vif du sujet. Ils vont d’abord participer à des essais libres de 10 heures à 22 heures. Une deuxième session d’essais libres est également organisée demain sur la même tranche horaire. Les qualifications auront lieu vendredi de 18h15 à 18h30 pour les voitures de la catégorie GT puis de 18h40 à 18h55 pour les LMP.

Rappelons que les 24 Heures du Mans Virtuelles auront lieu les 13 et 14 juin 2020, à la date initiale des 24 Heures du Mans qui ont été reprogrammées aux 19 et 20 septembre 2020 en raison de la crise sanitaire internationale actuelle.

Retrouvez la liste des engagés des 24 Heures du Mans Virtuelles.

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