24 Heures du Mans - Du circuit au Pesage, un trajet avec les dépanneurs de 3 J
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24 Heures du Mans - Du circuit au Pesage, un trajet avec les dépanneurs de 3 J

Elles ne sont pas en panne, et pourtant... les dimanche 9 et lundi 10 juin, les 62 voitures des 24 Heures du Mans ont fait un tour en dépanneuse. Il s'agissait de les emmener place de la République (Le Mans) pour un passage emblématique : le Pesage. Trajet en compagnie d'Olivier Rolland, le directeur de l'entreprise de dépannage 3J.

12 h 45, les sept camions de dépannage de l’entreprise 3 J stationnent sur la ligne droite des stands, gyrophares allumés. Olivier Rolland, directeur et dépanneur, surveille le chargement de ces passagères inhabituelles - les concurrentes des 24 Heures du Mans. A l'évidence, Olivier connait son métier. Mais le plus grand sérieux est de mise. En ces jours du Pesage des 24 Heures du Mans, il n'y a pas le droit à l'erreur ! Les gestes sont précis et calculés. Une sangle entoure la roue avant gauche. Puis la droite, et les deux roues arrières de l’auto. Au total, quatre sangles suffiront pour maintenir la machine de près de 870 kg. Sous le regard des quatre mécanos de l’écurie, la voiture se lève grâce à la force du treuil hydraulique. Cinq minutes ont suffi pour charger l’auto.

  • Olivier Rolland, directeur du garage 3 J.
  • Olivier Rolland, directeur du garage 3 J.
  • Olivier Rolland, directeur du garage 3 J.
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Le trajet dure en moyenne trente minutes pour chaque véhicule, chargement compris. Une fois installé dans le camion, Olivier se confie, sourire malicieux aux lèvres. Au quotidien, il régit une équipe de quatre dépanneurs poids-lourds et de 11 dépanneurs voitures spécialisés dans les véhicules sportifs et de prestige. Pour un évènement tel que le Pesage, l’équipe se retrouve sur le circuit sarthois pour transporter « les plus belles voitures de course de la plus belle course du monde ». Le regard toujours fixé sur la route et la circulation, il poursuit : « Depuis quinze ans, l’Automobile Club de l’Ouest fait appel à nous et nous confie de plus en plus d'autos pour le Pesage ». Entre le public et la circulation sur le trajet, Olivier et son conducteur, Cyril Flauss, doivent être vigilants pour éviter la  moindre anicroche. Le tic-tac des clignotants du camion rythme la conversation. Sur la route, Cyril évite les ronds-points et les voies étroites : « En fait, le parcours a été défini au préalable. Ce n’est pas le plus court, mais disons que c’est le trajet le plus fluide qu’on puisse avoir du circuit à la place de la République » justifie Olivier. A l’arrière, les quatre mécanos de l’écurie SMP Racing #11 bavardent ; l'atmosphère est détendue. Le professionnalisme et les compétences des dépanneurs les rassurent : « on a une totale confiance en eux. Finalement, on a plus de pression lorsque la voiture est sur la piste avec nos pilotes » s’amuse l’un deux. Après quinze ans de navettes circuit - Pesage, nul ne doit aborder le sujet des accidents arrivés à Olivier, qui rétorque aussitôt « non, on ne parle pas de ça ici ! ».

Il est 13 h 14, la dépanneuse s’arrête dans l’avenue du Général de Gaulle. Dans la rue, les mécanos attendent leur passage auprès de leur voiture. Sous les yeux curieux des spectateurs, Olivier et Cyril descendent la machine du plateau. Fin de mission pour Olivier, une auto de plus transportée sans encombre. L’équipe de SMP Racing reprend le relais. Un signe de main et le directeur remonte dans le camion en direction du circuit des 24 Heures du Mans.

PHOTOS : LE MANS (SARTHE, FRANCE), PLACE DE LA REPUBLIQUE, (PESAGE) 2019. Olivier Rolland et ses équipes remorquent la voiture #11 de l'écurie russe SMP Racing.

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