Comment s’est déroulée votre première course de la saison, lors des 6 Heures de Silverstone ?

« Nous avons fait une bonne course puisque nous terminons 2e. C’est un résultat satisfaisant et, surtout, nous marquons des points précieux. Ford était un peu au-dessus de nous au niveau du rythme, mais nous étions à notre maximum en termes de performance. Nous avons encore besoin de travailler dur et trouver des solutions pour améliorer la voiture au niveau du set-up. Nous verrons bien comment vont se passer les 6 Heures de Spa-Francorchamps WEC. »

Comment voyez-vous le reste de l’année en Championnat du Monde d’Endurance ?

« Je pense que ce sera une saison difficile. La catégorie LMGTE Pro est de plus en plus compétitive et le fait qu’un titre de champion du monde soit désormais attribué rend la compétition encore plus intense. Cela demande des efforts immenses de la part de Ferrari et le moindre détail compte, surtout quand tout le monde est aussi proche. Il nous faut finir chacune des courses et ne pas faire comme l’an dernier où nous avons dû abandonner à plusieurs reprises (dont les 24 Heures du Mans, ndlr). Nous devons être réguliers et, après Le Mans, nous verrons bien où nous sommes, nous dresserons un premier bilan. »

Sur quels points la Ferrari 488 GTE a-t-elle évolué pendant l’intersaison ?

« Pour commencer, le plus gros changement a été le moteur car nous sommes passés d’un atmosphérique à un turbo l’an dernier. Nous avons dû apprendre à le gérer et à régler cette nouvelle auto avec une aérodynamique différente. Cet hiver, nous avons continué à apprendre la voiture et avons surtout cherché à trouver de la fiabilité car, en 2016, nous avons connu trois ou quatre abandons suite à un souci moteur. Nous avons résolu le problème !»

Dans un mois, ce seront les 24 Heures du Mans. Qu’est-ce que cette course, que vous n’avez disputé qu’une seule fois, représente pour vous ?

« C’est un très gros événement, mais c’est aussi une longue semaine. Il n’y a pas que la course ! Pendant huit jours, dès le Pesage, votre esprit est tourné vers la course, ce qui fait que c’est très fatiguant. Cette année, mon programme est en plus très chargé car je dispute aussi toute la saison de Blancpain Endurance Series et quelques courses aux Etats-Unis. Je dois donc être le mieux préparé possible pour cette course. Notre objectif sera bien évidemment de terminer car l’an dernier, les deux autos ont dû abandonner. De plus, toujours dans l’optique du championnat, il nous faut marquer des points.»    

Comment voyez-vous la course des 24 Heures du Mans avec le tenant du titre, Ford, les nouvelles Porsche, mais aussi Corvette et Aston Martin ?

« Nous verrons déjà quelle sera la Balance des Performance au Mans. L’an dernier, Ford était vraiment rapide en ligne droite. De plus, Porsche arrive avec une nouvelle voiture qui est déjà très solide comme j’ai déjà pu le voir à Sebring en début d’année. Je suis certain qu’ils en ont encore sous le pied. A mon avis, en termes de performance, nous sommes 3 e. »

Allez-vous privilégier la victoire ou les points tellement précieux au championnat ?

« La victoire est toujours l’objectif, mais parfois vous devez faire un peu marche arrière en vous disant que la voiture doit tenir 24 heures et donc marquer des points. J’ai eu la chance de faire des courses comme Daytona ou Sebring auparavant, j’ai maintenant plus d’expérience de ces courses longues. Le Mans est un circuit technique, surtout dans la dernière partie où il faut utiliser les vibreurs pour pouvoir réaliser de bons temps. Il faut donc gérer la performance tout en gérant la mécanique ! Trouver le bon équilibre est une priorité, mais je reste persuadé que nous allons faire un bon résultat aux 24 Heures du Mans. »

Photo (Pascal Saivet / VSA) : James Calado va disputer ses deuxièmes 24 Heures du Mans en juin.