Les moments de grâce aux 24 Heures du Mans - Les premiers tours d'anthologie
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Les moments de grâce aux 24 Heures du Mans - Les premiers tours d'anthologie

Dans cette nouvelle série historique dédiée aux 24 Heures du Mans, voici les plus beaux moments de grâce que le circuit ait vu pour les plus belles émotions du public.

1961 - Stirling Moss, l’homme qui « valait » trente chevaux supplémentaires

En 1961, Sir Stirling Moss (pas encore anobli à cette époque mais qui vient de gagner en F1 à Monaco sur sa Lotus 18) partage le volant de sa Ferrari 250 GT SWB (pour "short wheel base" ou châssis court) aux couleurs bleu marine à bande transversale blanche de l’écurie britannique de Rob Walker. Engagée par North American Racing Team (NART) de Luigi Chinetti, la Ferrari prend un départ de folie et vire en tête au premier tour. Comme possédé par une vista peu commune, Stirling, l’homme qui, disait-on, « valait » trente chevaux de plus à sa monture, offre un véritable festival. Lorsque la pluie s’en mêle, son coéquipier Graham Hill, dopé par ce départ tonitruant, poursuit la brillante partition à un niveau exceptionnel, c’est-à-dire au milieu des protos médusés par tant d’audace et de maestria, et à la quatrième place. Une surchauffe moteur mettra un terme à la leçon de pilotage, mais le ton de la course est donné. Décomplexés, les frères Rodriguez pousserons les Ferrari « usine » jusqu’à l’avant-dernière heure, battant le record du tour quelques minutes avant l’agonie.

 

1962 - « So British, race improves the breed »

En 1962, c’est Graham Hill, associé à Richie Ginther sur l'Aston Martin 212 P, un prototype de 4 litres de cylindrée magnifiquement carrossé, qui fait parler la poudre avec un premier tour époustouflant. Certes dès le deuxième passage, Gendebien prend la tête en vue de Mulsanne, mais la démonstration a marqué les esprits. La belle, dont la tenue de route était perfectible, s’accroche un temps à la deuxième place. Hélas, les 330 ch du 6 cylindres se tairont après 80 tours : une panne de dynamo puis la rupture d’une canalisation d’huile mettent un terme prématuré à cette démonstration. Mais en 1963 deux modèles DP 214 et une DP 215 confirmeront en se mêlant aux voitures de tête, avant que des ennuis de transmission pour l’une et de moteur pour les deux autres ne les contraignent toutes les trois à l'abandon. En 1964, l’unique DP 214 engagée ne verra pas l’arrivée. 

 

1984-1988 - Roger Dorchy en son jardin des Hunaudières

En 1984, Roger Dorchy et sa WM prennent un départ canon. La voiture est très rapide et Roger boucle deux tours en tête, le premier et le troisième. Sa vitesse de pointe dans les Hunaudières avantage la voiture, mais à vouloir trop en faire notre homme ira "manger" les rails à son quatrième freinage à Mulsanne. Roger Dorchy sera décidément l’homme des Hunaudières car c’est encore lui qui, en 1988, battra le record absolu de vitesse, toujours sur WM Peugeot, atteignant 405 km/h (un beau clin d’oeil pour le lancement commercial de la... 405 Peugeot). C’est peut-être à lui aussi que pensèrent les édiles de la FIA lorsque furent imposées les deux chicanes sur les Hunaudières deux ans plus tard.

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Photo by : Archives / ACO

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