Les commissaires bien formés avant la Journée Test  des 24 Heures du Mans
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Les commissaires bien formés avant la Journée Test des 24 Heures du Mans

La journ

Meilleure communication


La communication radio était aussi concernée par les améliorations. Un nouvel Intercom pour les liaisons radio permettra de diminuer le « bruit » sur le réseau. Un logiciel informatique permettra aussi de remonter des informations piste depuis la direction de course aux médias. Les 24 Heures du Mans sont une nouvelle fois au cœur d’innovations majeures. Le dispositif des « Slow zones » dans lesquelles les bolides doivent observer une vitesse limite de 80 km/h pour laisser les commissaires intervenir en piste en fonction des faits de course observés, est aujourd’hui repris dans d’autres championnats. Les 24 Heures du Mans servent ainsi d’exemple. Pour que Le Mans reste la référence, Patrick Morisseau a souhaité que cette journée prépare au mieux l’ensemble des commissaires référents pour la journée Test qui sera la dernière répétition générale avant la course.

Eduardo Freitas très impliqué

Eduardo Freitas connaît bien le rôle des commissaires de pistes. Il vînt passer trois éditions des 24 Heures du Mans entre 1993 et 1995 avec ses amis portugais du Poste 50 de l’époque à l’invitation de Marcel Martin qui officiait alors comme directeur de course. Il revient sur les améliorations apportées depuis l’introduction des Slow Zones en 2014 « la première année nous avions fixé la vitesse limite à 60 km/h dans les zones slow comme dans la voie des stands afin de simplifier les choses. Il s’est avéré que ralentir les voitures à cette vitesse mettait en route sur certains modèles un protocole de ravitaillement qui coupait les pompes d’alimentation en essence. En 2015 nous avons ajusté le tir à 80 km/h, et même si nous avons eu quelques petits grains de sable dans le dispositif, cette procédure fait aujourd’hui référence dans le sport automobile. Le plus dur n’est pas de faire passer une zone en mode « Slow » à 80 km/h. C’est de repasser en mode course qui est délicat. Il faut une simultanéité parfaite, au moment de remettre les drapeaux verts. Une LM P1 et une GT ne ré-accélèrent pas du tout de la même façon, aussi selon le trafic dans la zone concernée nous faisons également attention au voitures qui y entrent et en sortent. Avec les commissaires signaleurs, nous devons être parfaitement synchronisés, car à 340 km/h, une LM P1 parcoure 94 mètres en une seconde.

Commissaires de stands

Du côté des commissaires de stands, où les effectifs vont chuter à la demande des concurrents qui jugent la voie des stands trop fréquentée, la journée s’est avérée riche d’enseignements notamment au niveau du nouveau règlement 2016. En autres nouvelles règles on citera les 4 mécaniciens (deux auparavant) qui sont désormais autorisés simultanément pour changer les pneumatiques, même si un seul pistolet pneumatique est autorisé au-delà de la fameuse ligne blanche qui sépare le garage de la voie des stands. Les équipes n’ont plus le droit de disposer les roues au sol sur la pit-lane, côté piste, avant de démonter les roues en place pour des raisons de sécurité. Les commissaires de stands sont chargés de vérifier que chaque arrêt dans la voie des stands est conforme au règlement et en réfèrent à la direction de course.

Nouveaux aménagements de sécurité passive en vue sur le circuit

Si l’on peut considérer les mesures répétées ce samedi 5 mars comme des mesures de sécurité active, la sécurité passive ne sera pas en reste pour les 24 Heures du Mans 2016. Des rangées de pneumatique de protection seront rajoutées en divers endroits du circuit. On citera entre autres : le Tertre Rouge, le Virage Corvette, mais aussi une zone asphaltée à Indianapolis pour remplacer une partie du bac à gravier qui était susceptible de retenir une voiture prisonnière à un endroit exposé.

 

La journée s’est terminée comme elle avait commencée, au Welcome où tous les sujets ont pu être évoqués par les commissaires présents dont l’ensemble de la direction Sport à salué l’assiduité, le sérieux et la participation. Eduardo Freitas a distillé des paroles fédératrices en guise d’au revoir « nous sommes tous là pour le bien être des 24 Heures du Mans, la sécurité et la vie des pilotes ». Les commissaires vont maintenant constituer leurs équipes pour les 24 Heures du Mans et la journée Test, sans oublier la 8e édition de le Mans Classic qui s’annonce également grandiose.


Marc Lafféas / ACO