Filipe Albuquerque (Ligier) : "Ne pas sous-estimer les équipes venant d’ELMS au Mans"
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Filipe Albuquerque (Ligier) : "Ne pas sous-estimer les équipes venant d’ELMS au Mans"

Filipe Albuquerque est le fer de lance de l'équipage de la Ligier JS P217 n°32 engagée par United Autosports en European Le Mans Series (LMP2) et que le pilote portugais partage avec Will Owen et Hugo de Sadeleer. Il participera à ses quatrièmes 24 Heures du Mans les 17 et 18 juin prochains.

Vous avez remporté les 4 Heures de Silverstone (Grande-Bretagne) il y a un peu plus d'un mois en ELMS, la victoire se jouant dans la dernière boucle. Pouvez-vous nous raconter votre dernier tour…

« J’étais en train de réduire l’écart sur Ryo (Hirakawa sur l’Oreca 07 – Gibson n°22 de G-Drive Racing, ndlr). Quand je me suis retrouvé juste derrière lui, je me suis rendu compte qu’il se "battait" avec ses pneus. Je voulais le dépasser tout de suite, ne pas le laisser rentrer dans le trafic. Quand je suis passé, j’ai vu dans les virages suivants qu’il ne pouvait pas me suivre car ses gommes étaient vraiment usées. Cette dernière boucle fut très sympa et nous gagnons cette première manche ! »

Pouvez-vous nous parler d’United Autosports car il s’agit d’une équipe que vous découvrez ?

« Tout à fait même si je connais certains mécaniciens qui viennent d’Onroak Automotive. Il s’agit d’une nouvelle écurie en LMP2, mais qui arrive avec beaucoup d’expérience emmagasinée en LMP3 (United Autosports est Champion Equipes LMP3 ELMS en titre). Cependant, ils découvrent une catégorie différente. Nous nous n’attendions pas à gagner si tôt dans la saison, mais juste nous battre pour une place sur le podium. Tout le monde est humble, travaille très bien ensemble et nous avons affiché un bon niveau tout de suite.»

Que pouvez-vous nous dire de vos deux nouveaux coéquipiers, Hugo de Sadeleer et Will Owen ?

« Ce sont de jeunes pilotes qui n’ont aucune expérience de l’endurance. Ils font du super travail. Ils m’écoutent car je suis celui qui a le plus d’expérience dans l’équipe. Ils font exactement ce qu’on leur dit de faire et je pense que ça a été l'un des éléments clé de notre victoire à Silverstone. Ce n’est pas fini, nous allons continuer à progresser. »

Les 24 Heures du Mans approchent. Comment voyez-vous la course en LMP2 ?

« Au Mans, il faut rester en dehors de tout souci et ne pas tomber dans certains pièges. L’année dernière, nous n'avons eu aucune chance de gagner (Filipe Albuquerque a disputé les 24 Heures du Mans 2016 sur la Ligier JS P2 n°43 de RGR Sport by Morand en compagnie de Ricardo Gonzalez et Bruno Senna, 10e en LMP2, ndlr) suite à un problème d’allumage. Cependant, nous savions que, même sans être dans le rythme du vainqueur, nous pouvions terminer dans les trois premiers. Cela veut dire que, sans être le plus rapide en piste, mais en évitant tout problème, nous préservons nos chances d'un bon résultat final ! C’est une épreuve tellement longue.

Cette année, nous verrons bien où nous serons, où les autres autos se trouveront, comment les Oreca, Dallara, Riley et les autres Ligier se comporteront et si elles sont compétitives. Ensuite, nous adapterons notre stratégie pour la course suivant ces informations. Il ne faut pas sous-estimer les équipes venant d’ELMS car elles sont très fortes cette année. Le plateau des 24 Heures du Mans est composé de 25 LMP2, ce qui est juste incroyable. Je pense que nous aurons des autos qui passeront sous la barre des 3’30 au tour. La course sera très intéressante et je vais, en plus, me battre contre de très bons pilotes, notamment certains de mes anciens coéquipiers tels qu’Oliver Jarvis (Oreca 07 – Gibson n°38 Jackie Chan DC Racing) ou Bruno Senna (Oreca 07 - Gibson n°31 Vaillante Rebellion). » 

Toutes les LMP2 sont désormais équipées du moteur Gibson. Comment va-t-il se comporter sur 24 heures d'après vous ?

« Ce moteur a déjà fait les 24 Heures de Daytona et les 12 Heures de Sebring. Quelques équipes ont eu des soucis pendant ces deux courses mais Gibson a trouvé les solutions, je pense que nous n’aurons pas de souci au Mans. De manière générale, je l’espère même car si les équipes ont des problèmes, il faut qu'ils viennent d’eux parce qu’ils ont commis une erreur et non de quelque chose qui n'est pas de leur ressort. Ce serait alors injuste.»

Vous avez disputé les 24 Heures du Mans à trois reprises. Quels sont vos meilleurs souvenirs ?

« Tout l'événement est fantastique ! Mon meilleur souvenir reste lorsque j’ai piloté l’Audi R18 e-tron quattro LMP1 en course en 2015 (avec Marco Bonanomi et René Rast, ndlr). La voiture était tellement bien, parfaitement équilibrée que j’avais l’impression de "voler". Je rattrapais les différentes LMP1 qui étaient devant moi dont les Porsche 919 Hybride. J’étais très vite en piste et j’ai réalisé l’un des tours les plus rapides aux 24 Heures du Mans en condition de course. J’ai enchainé deux ou trois relais, je me suis amusé, c’est cela Le Mans. Tout se déroulait bien, nous avons même occupé la tête de course, mais malheureusement nous avons eu un souci avec notre système hybride (la voiture s'est finalement classée 7e au classement général, ndlr). »

Photo (VSA / Laurent Cartalade) : Filipe Albuquerque dans le baquet de sa Ligier JS P217 n°32, ici à Monza. 

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