ELMS - Patrice Lafargue (Ligier) : "Le Mans est la priorité des priorités"
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ELMS - Patrice Lafargue (Ligier) : "Le Mans est la priorité des priorités"

Pour sa première année en European Le Mans Series, IDEC Sport Racing engageait la Ligier JS P2 n°28 pour Patrice Lafargue, Paul Lafargue et Dimitri Enjalbert. L'équipe, qui a terminé 10e du championnat Equipes LM P2 avec 19 points, se tourne désormais vers 2017 avec un objectif : les 24 Heures du Mans.

Qu’est ce qu’IDEC Sport : « Nous sommes sponsors dans beaucoup d’opérations sportives. Le sport est mon ADN mais aussi celui du groupe et de tous mes collaborateurs. IDEC Sport est la réunion de deux mondes : celui de la voile et du sport automobile. S’ajoutent nos événements en football et rugby. Cela permet d’'interesser des sponsors potentiels dans ces deux mondes. Tout le monde sait que trouver des partenaires dans le sport automobile est assez compliqué. Par contre, dès que l’on parle de bateau, le monde s’ouvre, cela dégage une image plus valorisante auprès des sociétés et des médias. Cela nous permet d’appréhender des sponsors sur des univers différents et d'en rabattre quelques uns sur la voiture. Ils mettent en valeur, chez eux en interne, le bateau, mais ils sont néanmoins satisfaits de faire de la voiture. Ils ne veulent pas trop l’exprimer, il ne faut pas trop le dire, c’est quand même fou ! C'est pourquoi ils se cachent derrière la voile ! »

Le Trophée Jules Verne : « IDEC Sport est impliqué auprès de Francis Joyon et de son équipage pour le Trophée Jules Verne (défi qui récompense le tour du monde à la voile le plus rapide, en équipage, sans assistance et sans escale ndlr). Ils sont partis il y a quelques semaines, mais sont rentrés à Brest car ils se sont retrouvés bloqués dans le « Pot au noir » (zone de quelques centaines de kilomètres dans laquelle les marins peuvent se retrouver bloqués par absence de vent, ndlr). Il sont repartis la semaine dernière. Il faut rappeler que Francis Joyon est le recordman du tour du monde à la voile en solitaire et a bien d’autres records à son actif. C’est un gros défi pour lui car c’est un solitaire de naissance. Il arrive à la soixantaine et se met à aimer les courses en équipage. Il faut quand même dire qu’il a des hommes extraordinaires avec lui,  je les adore. Ils sont les seuls à tenter ce record de fou. J’espère qu’ils y arriveront. »

Bilan de la saison European Le Mans Series 2016 avec la Ligier JS P2 : « Du point de vue de l’écurie et des pilotes, le bilan est positif. Il s’agit de notre première saison en LMP. J’avais déjà participé aux Le Mans Series lorsque j’étais chez OAK Racing en 2011. J’ai néanmoins redécouvert cette catégorie cinq années plus tard. 2016 fut une année d’apprentissage à tous les niveaux. Je suis satisfait car l’ensemble de l’équipe (ingénieurs, mécaniciens, pilotes) a bien progressé à chaque course pour finir sur notre meilleur résultat à Estoril (6e en LM P2). Je suis content d’avoir organisé l’écurie autour de ce projet pour pouvoir ensuite le développer dans les années futures. »

La saison 2017 : « Ce sera difficile de dire que nous serons de nouveau là pour découvrir. Nous allons partir des acquis de 2016 pour construire 2017. Nous savons ce que nous devons améliorer, notamment toute la partie essais. Nous en avons beaucoup manqués. Nous ferons l’European Le Mans Series et les 24 Heures du Mans l’année prochaine si le Comité de Sélection nous accepte. Le Mans, c’est la priorité des priorités. J’ai un souci de timing car je vais avoir 56 ans. Il ne faut pas que j'attende d'être trop si je veux faire cette course avec mon fils dans de bonnes conditions. Je n’ai pas envie de prendre dix secondes au tour ! C’est le bon moment, je me sens en forme. 2017 sera une année charnière pour nous. Ensuite, Paul volera de ses propres ailes avec d’autres pilotes plus aguerris. »

La ou les voitures engagées l’année prochaine : « Nous engagerons une voiture, une Ligier JS P217. Nous sommes d’ailleurs le tout premier client à avoir commandé cette auto et attendons sa livraison pour février. L’idéal serait d’en engager deux car nous apprendrions deux fois plus vite, ce serait un beau défi. Cette seconde voiture pourrait être une LM P3, cela semble être un super produit. Nous pensons avoir les pilotes pour faire une équipage dans cette catégorie. Pour le moment, rien n’est arrêté, mais nous sommes à 80% de chances d’avoir cette seconde auto. Ensuite, trois voitures me semble beaucoup si nous voulons être performants, deux serait le bon compromis. Nous voulons nous donner les moyens d’être bien placés, nous visons le milieu de tableau. De toute façon, nous serons beaucoup plus ambitieux en 2017. » 

Crédit photo : Adrenal Media 

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