ELMS - Patrice Lafargue (Ligier) : "En 2011, j'en ai pris plein les yeux"
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ELMS - Patrice Lafargue (Ligier) : "En 2011, j'en ai pris plein les yeux"

Outre l'European Le Mans Series, IDEC Sport a de grosses ambitions pour 2017 dont une éventuelle participation aux 24 Heures du Mans si le Comité de Sélection retient l’engagement de l'équipe. Il s'agirait alors de la deuxième participation de Patrice Lafargue au Mans.

Les points améliorations pour 2017 : « Tout d’abord, mon fils et moi devons progresser physiquement. Nous avons plus une approche de gentleman-driver. Cela nous a bien réussi auparavant car nous avons gagné pas mal de championnats et de courses. Cependant, on est loin de l’univers de l’ELMS, nous en sommes conscients. Nous devons progresser sur ce point, pour avoir une endurance satisfaisante, et sur les heures de pilotage. Etre plus performants à tous les niveaux est une obligation. Concernant les données, c’est pareil : nous avons à travailler dans ce domaine. Nous devons rouler et rouler pour être plus à l’aise dans la LM P2 car ce n’est pas encore le cas. Nous abordons encore tout cela avec trop d’appréhension, trop de retenue, nous ne sommes jamais performants dans ces cas là. Il nous faut rentrer avec plus de décontraction. »

« Au niveau de l’équipe, nous avons énormément progressé entre le début et la fin de l’année. Nous avons fait 90 % de la démarche et, si on veut être performant, il reste les 10% qui sont les plus durs à aller chercher. Nous devons améliorer l’organisation de tous les jours, le management de l’équipe. Au niveau des pilotes, nous sommes perfectibles sur un domaine qui n’aide pas l’équipe : les retours d’informations sur piste. Nous nous cherchons un peu sur les réglages et, même si nous avons bien évolué, il reste encore beaucoup de choses à faire entre nos ingénieurs et nous. Ce mal existe et nous allons le corriger.»

Les pilotes 2017 : « Le duo de base père / fils ne bougera pas. Il y aura un troisième pilote avec nous, nous avons de bons contacts. Dimitri Enjalbert nous a bien aidés cette année, il a apporté beaucoup de choses à l’écurie, c’est un bon pilote. J’aimerais monter un projet autour de lui. Il sera toujours associé à IDEC Sport d’une façon ou d’une autre. Sur la LM P2, rien n’est arrêté. Dimitri n'est pas loin des très bons, mais il ne sera peut être pas celui qui sera retenu. »  

Ndlr : depuis cette interview, l'équipe a annoncé le nom du troisième pilote : Olivier Pla

La gestion de tous vos championnats : « IDEC Sport Racing est engagé sur quatre championnats. La plus grosse gestion à faire est celle de la famille. Parfois, on peut avoir quelques remarques à la maison (sourires). Là aussi, il y a des réglages à faire (rires). Au début, quatre championnats, cela faisait un sacré calendrier à gérer et nous nous sommes rendu compte que, parfois, nous avions mal appréhendé les choses. Sur certaines courses, nous n'avons pas forcément rendu l’auto dans les meilleures conditions et cela a demandé beaucoup de travail de préparation et de restauration de la voiture. Nous avions mal calculé ce temps là, cela nous a couté beaucoup en termes d’organisation. Nous avons eu deux accidents majeurs qui nous ont donné du boulot en atelier. Il faut trouver plus de temps aux mécaniciens pour qu'ils soufflent car nous les avons usés, ils sont donc moins performants ce qui est logique. »  

Souvenirs de vos 24 Heures du Mans 2011 (OAK Pescarolo n°35 engagée en LM P2 par OAK Racing avec Andréa Barlesi et Frédéric Da Rocha, 25e au classement général) : « J’ai un souvenir global sur la saison. J’ai effectué mes premières grandes courses à l’étranger notamment aux Etats-Unis. Je n’étais jamais monté dans une LM P2 auparavant et j’ai commencé par Petit Le Mans. Quand j’ai découvert le circuit, je n’avais qu’une hâte : rentrer en France. Cela m’a servi de leçon : finalement, rien n’est impossible, il faut oser ! Le point culminant a été, bien entendu, les 24 Heures du Mans. J’en ai pris plein les yeux, cette course est incroyable. Pour un gentleman, se retrouver sur cette piste avec les plus grands pilotes du monde est valorisant. Donner des qualificatifs à cette épreuve est difficile, ce fut un vrai rêve qui s'est accompli, ce fut un moment de bonheur incroyable. »

La différence entre les LM P2 de 2011 et de 2016 : « Ce sont deux mondes totalement différents. Déjà en 2011, les voitures étaient ouvertes, maintenant elles sont fermées. Avec mon fils Paul, nous roulons beaucoup en GT, le fait d’avoir un toit ne nous gène pas. Le plus difficile à appréhender pour nous est la puissance de la voiture et ses réglages. C’est la plus grosse différence par rapport à 2011. Maintenant les autos sont plus rapides avec plus d’aérodynamique. Ce sont désormais deux mondes difficilement comparables.» 

Photo : Patrice Lafargue n'a disputé qu'une seule fois les 24 Heures du Mans, en 2011, déjà en catégorie LM P2. 

Crédit photo casque : Adrenal Media

"Rien n’est impossible, il faut oser !"
Patrice Lafargue

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