Vincent Beaumesnil : « L’Hyperpole sera une séquence du spectacle des 24 Heures »
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Vincent Beaumesnil : « L’Hyperpole sera une séquence du spectacle des 24 Heures »

Vincent Beaumesnil, Directeur sport de l’Automobile Club de l’Ouest, livre des détails sur le nouveau format de qualification de la 88e édition des 24 Heures du Mans (13-14 juin 2020).

Vincent Beaumesnil, directeur Sport, cette édition 2020 des 24 Heures du Mans présente un tout nouveau format de qualification, appelé Hyperpole. Pouvez-vous nous l’expliquer ?

« Avec ce temps dédié spécialement aux chronos, à travers deux sessions bien déterminées, nous avons souhaité mieux identifier la période de l’exercice de vitesse pure des concurrents et surtout scénariser cet exercice et ce moment d’adrénaline et de suspense sur notre tracé si spécifique. Ce sera désormais une séquence du spectacle des 24 Heures. Jusqu’à présent, on pouvait imaginer suivant les conditions de piste, de température et d’avancée dans les programmes d’essais, à peu près à quel moment les concurrents allaient tenter leur tour chrono. Mais sans garantie et pas forcément en concurrence tous ensemble au même instant. »

Quel sera le déroulé de cette Hyperpole ?

« Avec cette Hyperpole, mercredi soir, de 23h15 à minuit, tous les concurrents doivent prendre la piste pour réaliser leur meilleure performance. Ils sont tous en confrontation directe, en simultané. Ce sera un moment intense pour les concurrents, pour le public comme pour les téléspectateurs. Ensuite, à l’issue de ces 45 minutes, 24 sont sélectionnés : les 6 plus rapides de chacune des 4 catégories. Ils sont réunis jeudi soir, de 21h à 21h30. Pendant ces 30 minutes, ils doivent prendre la piste et boucler leur meilleur tour, pour se répartir les 6e premières places dans chaque catégorie. Désormais la grille de départ des 24 Heures se découpera en 4 séquences : le LMP1, puis le LMP2, puis le LMGTE Pro, puis le LMGTE Am. Ces 30 minutes du jeudi deviendront incontournables. A 21h30, ce jeudi-là, on connaitra la grille de départ des 24 Heures du Mans 2020 (sous réserve de vérifications techniques). Nous organiserons un temps dédié pour que le public salue ces 4 hyperpolemen, jeudi soir. Les 24 Heures du Mans sont certes une épreuve d’endurance, mais l’exercice de vitesse pure sur notre circuit de 13 kilomètres s’avère aussi une performance que nous voulions souligner. Certains relais aujourd’hui aux 24 Heures du Mans relèvent d’ailleurs plus du sprint que de l’endurance tant le niveau de performance et de compétitivité des voitures est élevé. »

Comme l’an passé, 62 concurrents sont invités aux 24 Heures du Mans 2020. Comment évaluez-vous sportivement ce plateau ?

« Le profil, le palmarès, les valeurs des concurrents promettent une très belle compétition dans toutes les catégories. Parmi les éléments qui témoignent de l’intérêt du sport automobile et de notre volonté de le rendre accessible, je me réjouis de la présence d’une voiture innovante, que l’on appelait voilà peu garage 56, qui sera consacrée au projet de Frédéric Sausset. Après avoir disputé et fini les 24 Heures du Mans 2016, Frédéric engage cette fois une machine pilotée par trois coureurs issus du handicap. C’est une continuité logique et cruciale pour lui comme pour nous. Compter également plusieurs équipages 100 % féminins en LMP2 et en LMGTE, cela montre que le sport automobile, l’endurance séduit tout le monde et surtout qu’il est possible à chacun de pouvoir y accéder. Dans notre quotidien, notre pyramide de l’endurance, qui forme pour arriver au graal des 24 Heures du Mans, prouve son efficacité. Ensuite, l’engagement de Porsche, Ferrari, Aston Martin et Corvette en LMGTE Pro, avec des voitures si différentes, indique que le système de BOP mis en place, remplit parfaitement sa fonction et garantit une compétition équitable. »

Le circuit des 24 Heures du Mans reste un acteur incontournable et ultra important dans le déroulé de la course. A-t-il connu des aménagements cet hiver ?

« Les travaux ont été relativement légers par rapport à d’autres éditions, néanmoins, nous avons opéré certains changements à Mulsanne : à savoir augmenter la profondeur du dégagement et remplacer une partie du bac à graviers par un run-offen asphalte, qui permet de ralentir les voitures quand elles sortent de la piste tout en évitant les projections de gravier et le nettoyage qui en découle, comme c’est le cas avec les bacs. C’est un confort et une sécurité pour les pilotes et une garantie de spectacle assuré pour les spectateurs, le nombre de neutralisations dédiées aux sorties de bacs à graviers des voitures et au nettoyage de piste devrait réduire dans cette zone. »

Cette édition sera marquée par la fin du LMP1 Hybrid, quels souvenirs garderez-vous de cette catégorie de machines ?

« J’en garderai une certaine fierté et une vraie satisfaction, car les services sports et techniques ont réussi à mettre en place des équivalences entre différentes technologies, des contrôles d’énergie utilisée par tour. Quand après des heures de course, les machines hybrides, utilisant différents systèmes, n’étaient séparées que de quelques secondes, c’était un vrai plaisir pour l’organisateur comme pour les fans. »

Le départ des 24 Heures du Mans 2020 aura lieu à 16 Heures ? Pourquoi?

« Ainsi, nous pourrons non seulement prolonger le spectacle, le cérémonial de la grille de départ, ainsi que privilégier les courses supports et les parades exceptionnelles que nous allons programmer pour célébrer certains événements. »

>> Retrouvez la liste des engagés de la 88e édition des 24 Heures du Mans <<

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