Vente Arcturial Rétromobile 2020 à Retromobile: Delahaye et DB, deux françaises au Mans
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Vente Arcturial Rétromobile 2020 à Retromobile: Delahaye et DB, deux françaises au Mans

Lors de la vente aux enchères d’Artcurial Motorcars, qui se tiendra le vendredi 7 février dans le cadre du salon Rétromobile à Paris (5-9 février), les 24 Heures du Mans seront notamment évoquées par la présence de Delahaye et DB, deux constructeurs français marquants des années 1930 et 1950.

Le Mans 1937 : Delahaye 135 S, en attendant la victoire… – Les 24 Heures du Mans 1937 sont particulièrement fastes pour les constructeurs français, avec sept voitures dans le top 10. Robert Benoist et Jean-Pierre Wimille signent la première victoire de Bugatti, devant Delahaye (deuxième et troisième) et Delage (quatrième), tandis que Peugeot signe un beau tir groupé (septième, huitième et dixième). La Delahaye 135 S – comme « Spéciale », à l’usage de l’équipe d’usine et de quelques clients privilégiés – est une des grandes voitures de cette période. Equipé d'un moteur 6 cylindres en ligne de 3557 cm3, l’exemplaire proposé à la vente Artcurial de Rétromobile porte le numéro de châssis 46625 et a disputé les 24 Heures du Mans en 1937 aux mains de son propriétaire Henri Langlois (engagé sous le pseudonyme de Jacques Seylair) et Paul Bénazet. S’ils sont contraints à l’abandon, la Delahaye 135 S signe une belle performance d’ensemble grâce à Joseph Paul-Marcel Mongin (2e) et René Dreyfus-Henri Stoffel (3e). Mais le meilleur est encore à venir en 1938 avec la victoire d’Eugène Chaboud et Jean Trémoulet, devant Gaston Serraud et Yves Giraud-Cabantous. Un doublé complété par la quatrième place de Louis Villeneuve et René Biolay. La Delahaye 135 S a marqué son époque par sa remarquable polyvalence : outre sa victoire sarthoise, elle a également remporté le Rallye de Monte Carlo en 1937.

PHOTOS - Pour les 24 Heures du Mans 1937, cette Delahaye 135 S présentait un bouclier aérodynamique au niveau de sa calandre, ainsi que d’ailes profilées (ci-dessus - D.R. / ARCHIVES ACO). Artcurial Motorcars la propose dépourvue de ces appendices, dans sa configuration d’origine de 1937 (Ci-dessous - PETER SINGHOF POUR ARTCURIAL MOTORCARS).

Le Mans 1961 : DB HBR4, un « monstre » pour les 24 Heures – DB (initiales des deux fondateurs Charles Deutsch et René Bonnet), c’est l’une des grandes histoires françaises des 24 Heures du Mans de la fin des années 1950. Ces petites cylindrées légères (moins de 1000 cm3), fines et aérodynamiques se distinguent au classement de l’Indice de Performance (calculé selon la cylindrée et la distance parcourue) et le rendement énergétique (établi selon la vitesse moyenne, la consommation et le poids de la voiture). Sur mécanique Panhard, la DB HBR4 proposée par Artcurial Motorcars bénéficie d’un traitement particulier : abaissement du pavillon entraînant un nouveau profilage de la lunette arrière, qui lui vaut le surnom de « Monstre ». La HBR4 découvre les 24 Heures du Mans en 1961 et s’y distingue immédiatement. André Guilhaudin et Jean-François Jaeger terminent vingtièmes du général. Cinq DB sont à l’arrivée cette année-là, de 18e à la 22e position. C’est la dernière apparition de DB dans la Sarthe. Lauréats sous les couleurs de DB de l’Indice de Performance et du Rendement énergétique respectivement à cinq et deux reprises, Charles Deutsch et René Bonnet se séparent. Après avoir travaillé avec Panhard et Peugeot, le premier devient en 1969 Directeur de Course des 24 Heures du Mans, poste qu’il occupe jusqu’à son décès en 1980. Le second fonde les Automobiles René Bonnet, créant notamment la Djet et l’Aérodjet, vues aux 24 Heures de 1962 à 1964.

PHOTOS – La DB HBR4 aux 24 Heures du Mans 1961 (ci-dessus – D.R. / ARCHIVES ACO) et vue de son poste de conduite, telle que ses pilotes André Guilhaudin et Jean-François Jaeger en prenaient le volant (ci-dessous – ANTOINE MAHE POUR ARTCURIAL MOTORCARS).

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