Stéphane Haddadj (National Motos) : «  On aborde la course plus sereinement » (1/2)
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Stéphane Haddadj (National Motos) : «  On aborde la course plus sereinement » (1/2)

Parmi les 60 équipes qui prendront le départ des 24 Heures Motos le samedi 21 avril à 15 heures, National Motos est la plus ancienne. Hormis en 2016, elle a participé à toutes les éditions des 24 Heures Motos avec en point d'orgue la victoire décrochée en 2006. Stéphane Haddadj, team manager, revient sur l'aventure National Motos aux 24 Heures Motos et en Endurance à travers deux interviews.

National Motos est l'équipe la plus ancienne de la grille de départ des 24 Heures Motos. Comment abordez-vous cette course du 40e anniversaire ?

« A chaque fois comme un nouveau challenge. C'est une mise à l'épreuve de l'équipe, des pilotes, de notre façon d'évoluer aussi. À chaque édition, on essaie de voir l'avenir, de voir de quelle manière faire progresser la moto et de voir également comment on peut emmener les équipes avec nous parce que l'endurance est avant tout une aventure humaine. On cherche en permanence le meilleur compromis et la meilleure solution en ce qui concerne la mécanique, le staff technique et le choix des pilotes. Il faut qu'ils aillent tous dans le même sens. On travaille avec Honda sur cette nouvelle CBR 1000 pour pouvoir, avec l'arrivée des pièces HRC, montrer le potentiel de cette moto. »

Participer aux 24 Heures Motos, c'est très important pour votre équipe. Vous ne vous voyez pas ne pas être au départ de l'épreuve ?

« Poursuivre ou non en endurance, la question s'est posée, en particulier après le décès de mon père. J'ai écrit un livre sur l'histoire de National Motos. Une vraie rétrospective qui a permis de raconter une vraie histoire. Je sais que si je dois arrêter un jour, ce sera extrêmement difficile parce que ça veut dire couper le fil. On n'a pas pu rouler en 2016 faute de budget et ça a été très frustrant. Dire non à un moment parce qu'on n'a pas le budget c'est une chose, mais vivre la course en tant que spectateur, ça a été encore plus difficile. Si je dois arrêter c'est que ce ne sera plus possible pour la concession de tenir les engagements financiers. La compétition en demande beaucoup malgré l'engagement de nos partenaires que sont Honda, Motul et Pirelli. »

"La Honda n'est pas la machine la plus aboutie [...] mais nous ferons notre maximum pour montrer qu'elle a toutes ses chances"
Stéphane Haddadj

Cette année, la moto sera pilotée par Emeric Jonchière, Stéphane Egea et Gaëtan Gouget, qui n'était d'ailleurs pas né à la création de National Motos. Quels ont été les critères de sélection ?

« Pour Emeric et Stéphane, c'était la reconnaissance de ce qu'ils avaient fait au Bol d'Or. Ils ont fait une course à deux sachant qu'ils allaient partir à deux. Ce qui n'est pas la même chose quand on part à trois pilotes et que l'un d'entre eux se blesse. Ils ont tenu leur engagement sur la durée en faisant le travail comme il faut et c'était normal de leur laisser l'opportunité de continuer l'aventure avec nous. Pour Gaëtan, c'est différent. C'est un pilote issu de la filière Honda. On s'est posé beaucoup de questions parce qu'on a eu d'autres opportunités. L'idée c'était de dire qu'on peut commencer chez Honda en CBR 500 Cup, gagner, faire un peu de Promosport ou de championnat de France Superbike, débuter en endurance dans une équipe comme le RAC 41 et ensuite rejoindre National Motos. Il le mérite. C'est quelqu'un de très posé qui se rapproche beaucoup de Stéphane et Emeric. La cohésion est plutôt bonne après les premiers roulages. »

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Avez-vous enfin reçu les pièces qui vont vous permettre d'être dans le coup ?

« On a commencé à recevoir des pièces, ce qui nous permet d'éviter de rouler comme on l'a fait l'année dernière avec une moto proche de l'origine. On part beaucoup plus préparés. Il va falloir tenir dans la durée. On aborde la course plus sereinement. »

Quelles sont vos ambitions pour la course ?

« Il faut déjà être à l'arrivée dans de bonnes conditions. Tout dépendra des conditions météo. La Honda n'est pas la machine la plus aboutie pour une course de 24 heures mais nous ferons notre maximum pour montrer qu'elle a toutes ses chances. Il y a maintenant le renfort de la #111 du Honda Endurance Racing qui performe, mais aussi de la #5 de l'équipe F.C.C TSR Honda France. Ça nous tire vers le haut de les avoir à nos côtés. Nous avons souvent été seuls et ça a été difficile. »

Le second volet de cet interview est à découvrir prochainement. A l'occasion du 40e anniversaire des 24 Heures Motos, l'équipe National Motos sera l'une des deux équipes de notre dispositif « Fil rouge ». Ainsi, vous pourrez suivre l'évolution et les performances de l'équipe tout au long de la semaine.

PHOTO : LE MANS (SARTHE, FRANCE), CIRCUIT BUGATTI, 24 HEURES MOTOS, MARDI 3 AVRIL 2018, ESSAIS PRE-MANS. Stéphane Egea au guidon de la Honda CBR1000 de l'équipe National Motos.

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