Recontre avec Daniel Poissenot
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Recontre avec Daniel Poissenot

Photo : Jean-René ROGER - ACO/Nikon

 

Daniel Poissenot est, depuis 2001, le directeur de course des 24 heures du Mans. Ce poste, il l’occupe avec le même professionnalisme sur chacune des manches Le Mans Series. Dimanche à 11h55, il donnera le départ de la course inaugurale de l’Intercontinental Le Mans Cup. Mais au fait, quelles sont les responsabilités d’un directeur de course ?

Daniel Poissenot : Son rôle est assez varié et s’étend sur différents domaines. Le Directeur de Course applique, et fait appliquer le règlement aux pilotes, aux équipes, aux commissaires. Avant la course, il s’assure de la conformité des voitures et de l’aptitude des pilotes. Pendant l’épreuve, il fait respecter les règles sportives.

Quel est l’intérêt d’avoir un Directeur de Course commun aux 24 Heures du Mans, en Le Mans Series et en Intercontinental Le Mans Cup ?
Cela permet de faire appliquer les règles avec la même justesse, la même sensibilité, sur toutes les courses. Mais il faut préciser que sur chaque circuit, il y a aussi un directeur national qui connait les commissaires et les médecins locaux.

Que faites-vous en arrivant sur un circuit ?
Ma mission commence par une inspection minutieuse du circuit. Puis il faut préparer la course avec les organisateurs en anticipant tous les problèmes potentiels.

Quel problème par exemple ?
A quelle vitesse doit rouler le safety-car ?

Et sur les courses lointaines, comme Zhuhai, n’est-ce pas trop difficile de communiquer avec les organisateurs nationaux ?
En Asie, il faut tenir compte de la culture locale. Au Japon par exemple, on évite de donner des ordres car un Nippon ne dit jamais non… Il vaut mieux le savoir.

Combien de courses comptez-vous à votre actif ?
En additionnant ma décennie aux 24 Heures du Mans, mes 7 saisons de Le Mans Series, mes 5 éditions de Le Mans Classic comptant chacune 18 courses, et tout le reste… J’ai dû diriger près de 300 compétitions !

Quel est votre plus grand souvenir ?
Chaque départ des 24 Heures du Mans est une immense émotion. Les voitures sont devant moi, la patrouille de France au dessus, et les 250.000 spectateurs sur les cotés ! Mais malheureusement, ce sont surtout les problèmes qui restent en mémoire. L’an dernier par exemple, avec l’insoutenable attente consécutive à l’accident de Benoît Treluyer, que je connais bien. En arrivant sur les lieux de l’accident, et en voyant l’état de sa Peugeot 908… J’ai craint le pire.

Julien Hergault

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