Quand un pilote des 24 Heures Motos rencontre un motard du Dakar
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Quand un pilote des 24 Heures Motos rencontre un motard du Dakar

L'ACO a réuni, le temps d'une journée, Hugo Clere, pilote du Junior Team Le Mans Sud Suzuki aux 24 Heures Motos et Romain Leloup, pilote de rallye-raid qui s'apprête à participer au Dakar 2019. Une expérience enrichissante.

À gauche (sur la photo), Hugo Clere, 24 ans, pilote du Junior Team Le Mans Sud Suzuki en Championnat du monde d'Endurance FIM EWC et en Championnat de France Superbike. Il compte quatre participations aux 24 Heures Motos avec notamment une deuxième place en catégorie Superstock en 2017 au guidon d'une Yamaha de l'équipe Moto Ain Racing Team. À droite, Romain Leloup, 26 ans, pilote manceau de rallye-raid, 60e du Dakar 2018 et cinquième en catégorie malle moto (sans assistance). L'ACO a proposé à ces deux athlètes du bitume et du sable d'échanger leurs motos le temps d'une journée. L'occasion de faire découvrir à chacun la discipline de l'autre.

Sur le circuit Bugatti

Dans l'imaginaire collectif, les pilotes du Dakar sont des aventuriers difficilement impressionnables. Pourtant, après un briefing de Hugo Clere et Damien Saulnier, team manager du Junior Team Le Mans Sud Suzuki, consacré aux principes du pilotage sur circuit, Romain Leloup affiche une certaine appréhension et humilité. Il faut dire que le pilote manceau n'a participé qu'à un seul roulage de 20 minutes sur le circuit avant cette rencontre.

Pour ces quelques tours de piste, Hugo Clere est au guidon de la Suzuki GSX-R 1000 du Junior Team Le Mans Sud Suzuki tandis que Romain Leloup profite d'une Honda CBR de l'École de pilotage de l'ACO, Le Mans Driver. Les deux pilotes se lancent rapidement sur le circuit Bugatti. Les tours s'enchaînent et les chronos de Romain Leloup s'améliorent pour se fixer à 2'02. « Au début, du fait de ma grande taille, j'avais du mal à me positionner sur la moto. J'avais également des difficultés à trouver mes repères pour les freinages et à choisir le bon rapport dans les virages. On se prend au jeu et on veut aller toujours plus vite. La courbe avant la chicane Dunlop est impressionnante », débriefe Romain Leloup avant de montrer les sliders de sa combinaison marqués par le frottement avec la piste et de lancer tout sourire « J'ai hésité à faire un wheeling ». De son côté, Hugo Clere rassure et félicite son homologue : « Tu avais la bonne position sur la moto. Ta lecture des trajectoires était juste. Franchement, bravo. Tu me mets la pression pour la suite de la journée. »

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Sur le terrain de motocross

Pour la suite de la journée justement, changement de décor: Les deux pilotes se retrouvent sur le terrain de motocross de Vaas (situé à 30 minutes du circuit Bugatti). C'est désormais au tour de Hugo Clere de s'éloigner de sa zone de confort et de montrer une certaine crainte. « Il m'arrive de faire du motocross et de l'enduro entre les courses mais c'est totalement différent de la vitesse. Ma petite taille ne m'avantage pas », fait-il remarquer. « Des pilotes de ta taille ont déjà gagné le Dakar », rassure Romain Leloup.

Le champion de France Supersport 2016 ne se dégonfle pas et grimpe sur la KTM 450 avec laquelle Romain Leloup a participé au Dakar 2018. Lecture du road book, simulation de départ, passages sinueux, sauts, tous les aspects du rallye-raid sont abordés. Hugo Clere se montre plutôt à son aise et prend beaucoup de plaisir. « Il a rapidement pris la moto en main et il me suivait. Il m'a vraiment impressionné », reconnaît Romain Leloup.

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Deux disciplines différentes

Motards tous deux, Hugo Clere et Romain Leloup ont pu constater lors de cette journée qu'ils sont engagés finalement dans deux disciplines assez différentes. « Avant je pensais que c'était plus facile de faire de la vitesse que du rallye-raid. Aujourd'hui, je le pense moins. Je me suis rendu compte qu'en vitesse, une seconde d'égarement peut coûter très cher », affirme Romain Leloup.

Pour Hugo Clere, les pilotes du Dakar font preuve « d'un sacré courage ». Il fait remarquer : « Ce sont de véritables aventuriers. Ils tombent, se relèvent aussitôt et repartent. Du point de vue physique et mental, le rallye-raid c'est vraiment difficile et le Dakar ça dure plus de dix jours ! »

Alors Romain Leloup rêve t-il des 24 Heures Motos (dont l'édition 2019 se déroulera les 20 et 21 avril) ? Hugo Clere se verrait-il au départ du Dakar ? Comment les deux pilotes décryptent-ils une piste ? Vous découvrirez les réponses à ces questions à travers d'autres articles consacrés à cette rencontre et publiés avant le départ de la 40e édition du Dakar programmé le dimanche 6 janvier 2019.

Retrouvez la vidéo de la rencontre entre Hugo Clere et Romain Leloup :

Le Saviez-vous ?

La Honda #5 de l'équipe F.C.C TSR Honda France, victorieuse des 24 Heures Motos 2018, a parcouru 3 527,955 km à l'issue de la course. A partir du 6 janvier, les motards du Dakar réaliseront 5 541 km en dix étapes. Une étape marathon de 839 km (dont 317 de « spéciale ») est programmée le 13 janvier. Lors de sa première participation au Dakar (en 2018), Romain Leloup a accompli 9 500 km entre Lima (au Pérou) et Cordoba (en Argentine) en passant par la Paz en Bolivie.

Aux 24 Heures Motos, un relais dure entre 50 minutes et une heure. Chaque pilote en effectue huit au total. Au Dakar, une étape dure généralement entre quatre et huit heures.

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