Pascal Vasselon (Toyota) : "Les 24 Heures du Mans 2017 restent une grosse frustration"
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Pascal Vasselon (Toyota) : "Les 24 Heures du Mans 2017 restent une grosse frustration"

Pascal Vasselon, directeur technique de Toyota Gazoo Racing, était présent lors de la projection du film officiel des 24 Heures du Mans jeudi dernier au Méga CGR de Saint Saturnin - Le Mans. Il est revenu sur la saison du Championnat du Monde d'Endurance 2017, les 24 heures du Mans et a abordé 2018 !

Quel bilan tirez-vous de la saison 2017 de Toyota Gazoo Racing ? Plutôt satisfaisant avec cinq victoires en neuf courses ou décevant avec la perte du titre ?

« Nous sommes bien évidemment déçus. Nous nous sommes donné cet objectif de Champion du Monde des Constructeurs car une écurie de course se doit d’avoir des buts et nous voulions aussi prouvé quelque chose. Nous avons montré qu’en termes de performance, nous étions là, gagnant cinq courses sur neuf et en dominant même six car nous étions bien aux 24 Heures du Mans pendant une partie de la course. Ca n’a pas suffi pour remporter le championnat ni Le Mans, donc 2017 est une grosse frustration.

Comment expliquez-vous un début (Silverstone, Spa-Francorchamps) et une fin de saison (Fuji, Shanghai, Bahreïn) très bons et un milieu d’année décevant ?

Il y a eu une course où nous n’avons pas été compétitifs, c’est Mexico. Au Nürburgring et Austin, nous étions à un dixième, un dixième et demi des Porsche 919 Hybrid. Ces deux courses ont vraiment été disputées, nous avons terminé à moins de 20 secondes. Au Mexique, nous avons été dominés car le turbo des voitures n’a pas été capable de compenser l’altitude et nous avons eu un déficit moteur important. Pour les trois dernières épreuves, nous nous sommes réveillés, nous ne voulions pas laisser partir Porsche sur une série de victoires. Nous avons inversé la tendance, nous en sommes contents même si, encore une fois, ça ne fait pas oublier la saison qui a basculé aux 24 Heures du Mans. 

Vous venez de revoir ce qui s’est passé aux 24 Heures du Mans 2017 à travers ce film. Comment avez-vous vécu ce moment ?

Pour moi, c’est une douleur. Ce n’est pas la première fois que je suis invité pour la projection du film et, à chaque fois, c’est difficile à revoir. Compte tenu de ce qui nous arrive, c’est douloureux. J’espère être invité un jour pour vivre des émotions positives !

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Vous avez testé Thomas Laurent (pilote Jackie Chan DC Racing en LMP2) lors du Rookie Test WEC de Bahrein. Comment ça s’est passé pour lui ?

« Très bien ! Il est arrivé très bien préparé car ce type de voiture est extrêmement complexe. Si un pilote arrive sans avoir fait ses « devoirs », il va être désarçonné par le nombre d’actions et de contrôles qu’il doit faire au volant. Quand il n'a pas bien travaillé au préalable, il consomme trop d’énergie intellectuelle à gérer ces choses-là et n’avance pas. Thomas était très bien préparé et n’a pas été surpris par les commandes que nous lui avons demandées par radio. Ca l’a mis dans des conditions qui font qu’il a bien profité de ses 30 tours. Nous lui avons donné trois trains de pneus neufs et, à chaque fois, il a  progressé et amélioré ses temps.

Fernando Alonso a aussi roulé lors du Rookie Test pour Toyota Gazoo Racing…

Il était très content d’avoir fait plus de 600 kilomètres et nous a dit qu’il lui fallait d'habitude deux Grands Prix pour le faire (rires). Il a beaucoup comparé la F1 à l’endurance. Il est très impressionné par l’accélération, nous avons quatre fois plus de puissance électrique que les F1. Il y a beaucoup de choses qui l’ont agréablement surpris. Il a fait ses « devoirs », il a progressé pas à pas et il s’est bien débrouillé également.

Comment s’est passée son adaptation à une voiture fermée ?

C’est vrai qu’un pilote qui vient de monoplace a une difficulté de plus par rapport à Thomas Laurent, par exemple, c’est qu’il a dû s’acclimater à un cockpit fermé. Cependant, ça s'est bien déroulé ! 

Que pouvez-vous nous dire sur 2018 et Toyota Gazoo Racing ?

 « Pour les 24 Heures du Mans, la plus forte probabilité est d'engager deux autos, c’est sûr à presque 90%. Au niveau des pilotes, pour le moment, rien n’a encore été décidé. En face de nous, nous allons avoir de nouveaux concurrents (la BR1 et la Ginetta, nldr). Je dirais que toute forme de compétition est bonne et nous disons bienvenue à ces nouveaux compétiteurs. Nous sommes en train de faire les derniers réglages de réglementation pour qu’elle offre une certaine compétition car il ne faut pas qu’elle devienne inéquitable. Nous travaillons là-dessus et, dans tous les cas, les 24 Heures du Mans ont la recette pour faire des courses excitantes (rires). Je ne suis pas trop inquiet sur la teneur de l’édition 2018 ! »

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