Oliver Jarvis (Oreca) : "Cette victoire au Mans est le meilleur résultat de ma carrière"
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Oliver Jarvis (Oreca) : "Cette victoire au Mans est le meilleur résultat de ma carrière"

Olivier Jarvis évolue cette saison au sein de Jackie Chan DC Racing sur l’Oreca 07 – Gibson n°38 en compagnie de Ho-Pin Tung et Thomas Laurent. Le trio sera en lutte le week-end prochain, lors de la finale du Championnat du Monde d'Endurance à Bahreïn, pour les titres LMP2 avec l’équipage de l’Oreca 07 – Gibson n°31 (Bruno Senna, Julien Canal et Nicolas Prost) engagée par Vaillante Rebellion. Retour sur la saison de l’ancien pensionnaire Audi Sport en LMP1 !

En juin dernier, vous avez remporté les 24 Heures du Mans en catégorie LMP2, aprés avoir notamment occupé la tête de course à quelques heures de l'arrivée. Comment avez-vous vécu votre « après victoire » ?

« Pour être honnête, j’ai eu du mal à réaliser. Juste après Le Mans, je n’ai passé que deux jours à la maison avant de repartir en France, au Castellet, pour une manche de Blancpain Endurance Series (Oliver Jarvis est également pilote officiel Bentley en GT, ndlr). J’ai néanmoins pu lire quelques messages et e-mails et je me suis rendu compte de la portée de notre victoire, à quel point c’était historique ! Nous avons mené les 24 Heures du Mans après 21 heures de course, ce fut vraiment un moment spécial. Pour moi, cette victoire est tout simplement un rêve qui devient réalité. J’ai toujours voulu remporter les 24 Heures du Mans, c’était d’ailleurs notre objectif en début d’année. Jusqu’ici, tout ce que nous avons fixé comme but s’est réalisé. C’est super et le mérite en revient vraiment à toute l’équipe, ils ont fait un travail fantastique.

 Quel est votre regard sur l'écurie Jackie Chan DC Racing dont le soutien technique est assuré par Jota Sport ? C'est très différent de ce que vous avez pu connaître au sein d’Audi lorsque vous étiez en LMP1 !

C’est une équipe très professionnelle. Leur façon de travailler me rappele beaucoup ce que j’ai connu chez Audi Sport. Bien entendu, par rapport à ce que j’ai vécu par le passé, Jota Sport est une petite équipe, mais c’est un groupe très soudé, ils m’impressionnent beaucoup. Ils ont atteint un tel niveau que je ne suis pas surpris qu’ils aient gagné les 24 Heures du Mans une 2e fois (la première fois a eu lieu en 2014 avec la Zytek Z11SN Nissan pilotée par Harry Tincknell, Simon Dolan et Oliver Turvey, ndlr) et eu autant de succès par le passé (titre en European Le Mans Series en 2016, ndlr). Je ne peux faire que l’éloge de cette écurie…

Vous avez aussi découvert la catégorie LMP2 cette année. Qu’en pensez-vous ?

Les différences entre LMP1 et LMP2 ne sont pas si énormes. Avec les technologies embarquées dans les LMP1, cela nous a forcé à avoir un style de pilotage particulier. A l'approche d'un virage, nous devions freiner tard avec les LMP1, ralentir, presque arrêter la voiture, puis la faire tourner, ce qui était assez compliqué. Ensuite, vous deviez utiliser le systéme hybride et sa puissance pour accélérer. Avec une LMP2, c’est assez différent. Vous devez maintenir une certaine vitesse jusqu'au milieu du virage et, bien entendu, vous n’avez pas toute cette puissance à l’accélération. Cela demande un peu d’adaptation et je trouve que c’est assez proche de ce que j’ai pu connaître lorsque j’étais en Formule 3. Je me suis très fait à l’Oreca 07-Gibson LMP2, son pilotage est très pointu, demande de l’agressivité, mais c’est vraiment une voiture sympa à piloter. 

Vous avez deux nouveaux coéquipiers dont Thomas Laurent. Quel est votre regard sur ce jeune pilote ?

Il a fait du super travail cette année, surtout qu’il est classé Silver. Il est très rapide, s'améliore à chaque fois qu’il monte dans la voiture, mais il lui en reste encore à apprendre. La vitesse, il l’a, la prochaine étape est de connaitre encore mieux la voiture et la façon de la mettre au point. C’est un pilote talentueux, qui promet de belles choses dans le futur.  

Pensez vous que cette victoire au Mans est le point culminant de votre carrière ?  

Oui, tout à fait ! Cette course fait partie des plus grandes en endurance comme les 24 Heures de Daytona et les 12 Heures de Sebring (il a gagné cette dernière en 2013 avec Audi, ndlr). Les 24 Heures du Mans, ça a toujours été l'épreuve que j’ai voulu accrocher à mon palmarès. Bien entendu, j’aimerais la remporter au classement général, mais une victoire de catégorie au Mans c’est vraiment quelque chose de très spécial. Désormais, les Trophées Endurance FIA des Equipes et des Pilotes LMP2 sont mes deux autres objectifs (ils ont quatre points de retard sur Vaillante Rebellion et l'équipage de la n°31, ndlr). Après notre victoire au Mans, nous nous sommes encore plus focalisés sur ça et allons nous battre jusqu’au bout ! »   

Pour rappel, la finale du Championnat du Monde d'Endurance aura lieu le samedi 18 novembre, à Bahreïn. 

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