Mike Rockenfeller et ses deux coéquipiers, Antonio Garcia et Jan Magnussen, défendaient il y a quelques semaines leur couronne de vainqueurs GTLM 2017 aux 12 Heures de Sebring. Cependant, la chance ne leur a pas souri puisqu’ils ont terminé à la neuvième place avec la Corvette C7.R n°3 après divers problèmes. Après une crevaison suite à un contact lors du premier tour, la voiture américaine a effectué plusieurs visites au stand pour résoudre des problèmes électriques et de direction. « L’année dernière, nous avions vraiment fait une bonne course avec une victoire à la clé. J'ai fait deux bons relais. Dans le premier, nous étions aux prises avec la direction. Après ça, tout allait bien. La voiture était très bien, mais la piste était difficile, très grasse pour tout le monde vers la fin de mon deuxième relais. Nous pensions avoir une chance de victoire, nous avons fait tout ce que nous pouvions et notre rythme était semblable à celui de la Corvette n°4. Nous savions que nous nous ne serions pas forcément les vainqueurs, mais nous avons continué à nous battre. »

Cela fait maintenant trois ans que Mike Rockenfeller partage le baquet de la Corvette C7.R aux Etats-Unis avec Jan Magnussen et Antonio Garcia en IMSA WeatherTech SportsCar Championship. « Je me sens bien dans cette équipe Corvette Racing et avec mes deux coéquipiers. Il n’y a pas de souci d’ego, tout le monde connaît son travail et sait ce qu’il a à faire. Je viens en tant que 3e pilote sur les courses longues. J’essaie d’aider de mon mieux, de ne pas faire d’erreur, d’avoir un bon niveau même si ce n’est pas facile quand vous n’avez pas beaucoup de temps de roulage. Mon programme principal reste le DTM avec Audi en Europe. En tout cas, je prends toujours autant de plaisir à piloter cette Corvette ! »

Mike Rochenfeller a officiellement été annoncé comme troisième pilote sur la Corvette C7.R n°63 lors de la 86e édition des 24 Heures du Mans. « C'est une belle opportunité de rouler pour Corvette Racing aux 24 Heures du Mans. » Le pilote allemand est pressé d’en découdre vu la qualité du plateau : « C’est tout simplement incroyable d’avoir 17 voitures de cette qualité. J’espère que toutes les voitures se tiendront dans les mêmes temps au tour. » 

Impliqué outre-Atlantique en endurance, Mike Rockenfeller n’est plus revenu aux 24 Heures du Mans depuis 2012 et il s’en explique : « Avec Audi, il a fallu que je prenne une décision : DTM (championnat allemand des voitures de tourisme, ndlr) ou Championnat du Monde d'Endurance (WEC). Pendant un moment, j’ai eu l’opportunité de faire les deux, mais ça devenait trop compliqué. J’ai finalement choisi le DTM, mais j’ai toujours voulu revenir au Mans. » 

Son meilleur souvenir au Mans, mais aussi de toute sa carrière, reste cette victoire en 2010 sur l’Audi R15+ TDI. « Nous nous battions contre Peugeot, pourtant nous n’étions pas aussi rapides qu’eux. Nous avons poussé au maximum et ils ont eu des soucis de moteur à la fin. Nous faisons un triplé, ce fut une superbe course. Je n’ai pas toujours eu de chance au Mans, j’ai même eu de gros soucis (accident en 2011 avec l’Audi R18 TDI, ndlr), je sais à quel point cette épreuve est dure à gagner, la remporter a donc été un moment fort. Voir tous ces gens, l’équipe, sous le podium est un souvenir énorme. J’adore cet endroit et je suis impatient d’y retourner. » A l'époque, il avait fait équipage avec Timo Bernhard ainsi que le Français, Romain Dumas, avec qui il garde une grande complicité. « Je partage cette victoire avec Romain, c’est certainement l’un des sommets de nos carrières. Même chose pour Timo et tous les deux l’ont même remporté une seconde fois (en 2016 pour le Français et en 2017 pour l'Allemand, ndlr). Nous avons été coéquipiers très longtemps avec Porsche tout d’abord ,puis Audi. Nous nous apprécions beaucoup, nous avons beaucoup de respect les uns pour les autres, ce sont des amis. »

Photos (MPS Agency / Pascal Saivet)