En 2017, sept pilotes belges étaient présents sur la grille de départ des 24 Heures Motos. Parmi eux, Marty Debruyne, pilote de la Honda #61 du Mototech EWC Team. Pour ce jeune pilote qui a débuté la compétition en 1998 (en Pocket Bike), participer aux 24 Heures Motos était une chance mais avant tout un but. « J'ai toujours travaillé pour y accéder. Lorsque j'étais enfant, mon père participait aux 24 Heures de Spa. Je rencontrais de grands pilotes qui me faisaient rêver. Pour moi, c'était un rêve de participer aux 24 Heures Motos. Partager la piste avec des pilotes comme David Checa ou Sébastien Gimbert, c'était même une consécration. J'ai eu des larmes aux yeux lorsque le public français a chanté la Marseillaise. C'était comme dans un film », décrit Marty Debruyne.

Si Mototech EWC n'a pu rallier l'arrivée pour sa première participation aux 24 Heures Motos, Marty Debruyne en a tiré de nombreux enseignements qui lui permettront d'aborder la course avec sérénité. « Nous avons connu beaucoup de problèmes mécaniques, par conséquent j'ai eu peu de temps de roulage. Malgré ça, j'ai remarqué que je pouvais apprendre des autres pilotes. L'Endurance est un sport d'équipe. Être à l'écoute de ses coéquipiers permet d'apprendre plus vite. J'ai également beaucoup appris en terme de pilotage, de gestion de la course et des pneumatiques ». De plus, Mototech engagera une Yamaha R1 en lieu et place d'une Honda CBR 1000 RR. Un changement qu'il accueille avec satisfaction. « J'ai été vice-champion de Belgique en 2016 au guidon de cette moto. Pour moi, c'est comme revenir à la maison, je vais vite reprendre mes marques. L'équipe avait d'autres options mais Yamaha était la meilleure pour elle. En 24 heures, tu peux être champion du monde comme casser quelque chose. Nous devons mettre toutes les chances de notre côté pour accéder au top 15 du classement général », fixe le pilote.

Marty Debruyne n'a aucun lien de parenté avec le joueur de l'équipe nationale de football de Belgique, Kevin De Bruyne, mais lorsqu'il s'agit d'évoquer ses ambitions personnelles aux 24 Heures Motos et en Endurance, il va droit au but : « Je veux emmagasiner de l'expérience et devenir une valeur sûre de la discipline. J'espère grandir au sein de Mototech afin de pouvoir intégrer une équipe professionnelle dans le futur. Bastien Mackels ou Grégory Fastre sont des exemples que je veut suivre. Ils ont largement montré qu'ils étaient capables de gagner des courses en Championnat du Monde d'Endurance. J'espère être à leur niveau et montrer qu'en Belgique, il y a de très bons pilotes qui peuvent jouer devant ».

Dans la vie, Marty Debruyne exerce la profession d'éducateur physique auprès des sapeurs pompiers de Bruxelles. « Je fais du sport quatre fois par semaine, je m'entraîne avec les nouvelles recrues. Je n'ai pas de programme spécifique pour préparer les 24 Heures Motos. Les jeunes pompiers doivent travailler sur l'endurance des muscles, ça correspond à ce que réclame la moto et l'Endurance. Je combine ma préparation physique et mon boulot », commente t-il.

Si la carrière de Marty Debruyne dans la catégorie reine des 24 Heures Motos n'en est qu'à ses prémices, il peut s'autoriser à rêver de lendemain qui chantent au vu de ses performances affichées l'an passé.

Le Saviez-vous ?

Depuis 1978, année de création des 24 Heures Motos, seulement deux pilotes Belges ont remporté l'éreuve. Il y a d'abord eu Stéphane Mertens en 1990 au guidon d'une Honda VFR 750 R RC30 (avec Alex Vieira et Jean-Michel Mattioli) puis Michel Simul en 1992 avec une Kawasaki ZXR qu'il partageait avec Terry Rymer et Carl Fogarty.