Les commissaires de stands (3) - Les années 1970 et 1980
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Les commissaires de stands (3) - Les années 1970 et 1980

Parfois inflexibles, mais toujours efficaces, les commissaires de stands ne perdent rien du ballet des arrêts ravitaillements depuis la naissance des 24 Heures du Mans en 1923. Si leur perspicacité proverbiale ne s'est jamais démentie, leurs conditions de travail évoluent considérablement, notamment à partir des années 1970.

Cette période voit le renouvellement d’une génération de commissaires de stands, ainsi que l'amélioration de leur sécurité, grâce tout d'abord à un muret de protection, puis par la pose d’un rail entre la piste de course et la voie des stands. L’Ecole Supérieure du Commerce et de la  Réparation Automobile (ESCRA) devient partenaire de l’Automobile Club de l'Ouest (ACO), fournissant pour les 24 heures du Mans une promotion complète de commissaires de stands. Cette belle occasion pour ces étudiants de parfaire leurs compétences techniques est tout aussi appréciée par l’organisation.

Les préposés au plombage disparaissent et les données recueillies au stand s'informatisent. La direction de course et les commissaires sportifs disposent ainsi d'une radiographie exhaustive des opérations de ravitaillement, qui deviennent plus complexes avec les remplissages type aviation couplés aux dégazeurs.

Il y a même quelques minutes de panique dans les années 1980, lorsqu'une main mal intentionnée coupe les arrivées d’essence des stands Porsche. Il est vrai qu’à l’époque les tuyaux d’alimentation étaient aériens dans la coursive arrière des stands... Et fermer une vanne était à la portée du premier (mal) venu. Mais grâce à la perspicacité proverbiale des commissaires de stands, l’incident est clos en quelques minutes et aucun ravitaillement de Porsche ne subira les conséquences de cette malveillance.

Succédant à Bernard Mexia, appelé à rejoindre la direction de course, Jean-Marc Desnues, futur Directeur Général Adjoint de l’ACO, devient pendant de nombreuses années, le "boss" des commissaires de stands, apportant sa rigueur légendaire à cette organisation. Le mot rigueur s’appliquant particulièrement en 1982, lorsque les commissaires de stands évacuent de la grille de départ la Mirage (dont c’était le retour) de Mario Andretti  et de son fils Michael, pour avoir greffé après les essais un refroidisseur d’huile non validé par les commissaires techniques. Alain Bertaut et les commissaires sportifs restent inflexibles malgré l’immense notoriété de Mario Andretti, ancien Champion du Monde en Formule 1, qui se voit refuser le départ.

 

Cliquez ci-dessous pour découvrir d'autres histoires sur les commissaires de stands aux 24 Heures du Mans :

Les commissaires de stands (1) - Les pionniers

Les commissaires de stands (2) - Histoires de l'après-Guerre

 

 

Légende : le geste libérateur du commissaire de stand en chasuble blanche et fluo à la Mercedes de Michael Schumacher.

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