Les commissaires de stands (2) - Histoires de l'après-Guerre
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Les commissaires de stands (2) - Histoires de l'après-Guerre

Parfois inflexibles, mais toujours efficaces, les commissaires de stands ne perdent rien du ballet des arrêts ravitaillements depuis la naissance des 24 Heures du Mans en 1923. Leur perspicacité proverbiale ne s'est jamais démentie au fil des années, comme le démontrent ces quelques histoires de la renaissance des 24 Heures après la Seconde Guerre mondiale.

En 1949, les stands comme le circuit sont neufs et on a pris soin, à chaque bloc de cinq stands, de réserver un local pour les commissaires de stands.

Le Tourangeau Henry de Kilmaine fait partie de cette escouade de commissaires, à qui il est demandé un minimum de connaissances techniques. Il est notamment attaché au stand de Louis Rosier, lors de sa victoire sur Talbot en 1950. Il en garde un souvenir ému, tout comme de la mise hors course, cette même année, de la Delahaye de Charles Pozzi, futur importateur de Ferrari en France. Victime d’une surchauffe moteur, sa voiture parvient à rejoindre son stand avec la complicité d’un fermier riverain qui, pour étancher la soif du bolide, fournit force de litres de... lait !

Hélas, malgré la pénombre, des commissaires de circuit sont témoins de la scène et en font un rapport circonstancié. Une fois revenue au stand, la Delahaye est immédiatement mise hors course, provoquant une bronca générale dans le public envers les commissaires de stand. Par la suite, Henry de Kilmaine devient Vice-Président de l’ACO et Président de la Commission Sportive.

La silhouette des commissaires de stands était familière. Carnet à la main, ils notent les heures d’arrêt et de départ, les noms des pilotes entrants et sortants, les litres de carburant délivrés et les autres interventions éventuelles. Une fois le travail du préposé au plombage effectué, c'est le geste libérateur qui renvoie la voiture en piste. La panoplie du commissaire de stand comprend même des cales de bois triangulaires. Munies d’un manche, parfois aux couleurs jaune et bleu de l’ACO, celles-ci permettaient de bloquer la roue arrière des voitures, pour le départ ou lors de longues réparations, car la ligne droite des stands s’élève de 1 à 2 %.

 

Cliquez ci-dessous pour découvrir d'autres histoires sur les commissaires de stands des 24 Heures du Mans :

Les commissaires de stands (1) - Les pionniers

Légende : Henry de Kilmaine, futur vice-président ACO contrôle, carnet en main, autour de l’arrêt d’une Talbot aux 24 Heures 1951.

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