24h Le Mans
A moins de six mois de la 9e édition de Le Mans Classic, une première liste des engagés pour chacun des six plateaux, mais aussi pour la course du Group C, a été publiée. Sur les 346 voitures d'ores et déjà inscrites, pas moins de 109 ont participé aux 24 Heures du Mans et cinq anciens vainqueurs de la course seront de la fête.
Plus de 500 voitures ont participé à la 8e édition de Le Mans Classic en 2016 et un nombre à peu près équivalent est attendu du 6 au 8 juillet 2018. Pour que le spectacle soit au rendez-vous sur la piste, les bolides sont répartis en six plateaux selon les années de production.
Le plateau 1 (1923 - 1939) fait la part belle aux pionniers, pour qui boucler deux tours d'horloge n'était pas une sinécure ! Poussière (une partie du circuit n'était pas goudronné lors des premières années), fatigue (point d'assistance au pilotage et matériel lourd), crevaisons… Et épingle de Pontlieue (jusqu'en 1928) à négocier : franchir la ligne d'arrivée relevait de l'exploit et on peut véritablement parler de symphonie héroïque ! Delahaye 135, Aston Martin Ulster ou encore Bentley Blower raviront les fans des débuts du sport automobile et de l'endurance.
Le plateau 2 (1949 - 1956) marque le renouveau du sport automobile après la Seconde Guerre mondiale qui verra la domination de Jaguar avec la Type C, puis la Type D, dans la Sarthe. Avec cinq victoires entre 1951 et 1957, on peut parler de domination sans partage, à l'image de Ferrari pour les plateaux 3 (1957 - 1961) et 4 (1962 - 1965), avec la première d'une longue série de victoires en 1958.
Toutefois, à partir de 1964, les 24 Heures du Mans sont marquées par le duel sans merci entre Ferrari et le nouveau venu Ford. Henry Ford II, furieux de l'échec des négociations pour le rachat de Ferrari suite au véto d'Enzo Ferrari, déclare une guerre totale au cheval cabré, qui se soldera par quatre victoires américaines successives entre 1966 et 1969, avant la première victoire de Porsche en 1970, plateau 5 (1966 - 1971).
Cette victoire est la première d'une très longue série pour le constructeur allemand, mais qui subira un coup d'arrêt en 1972, plateau 6 (1972 - 1981), à cause d'une modification du règlement qui rend les 917 obsolètes. Ce qui permet à Matra de prendre, temporairement, le dessus, avant l'arrivée du Group C (1982 - 1993), dont les débuts seront clairement dominés par Porsche. Suite au succès remporté par le Group C lors de l'édition précédente de Le Mans Classic, les bolides seront de retour en lever de rideau de l'événement le samedi matin.
Ce n'est pas dans la course du Group C que les cinq anciens vainqueurs des 24 Heures du Mans vont s'illustrer, mais bien dans l'épreuve principale : Derek Bell, quintuple lauréat de l'épreuve sur une Porsche 917 LH 1969, Jochen Mass victorieux en 1989 avec Sauber-Mercedes sur une Porsche 911 Carrera RSR 3.0L 1974, Stéphane Ortelli, l'un des trois vainqueurs de 1998 sur une Porsche 904/4 GTS 1964, Henri Pescarolo, quadruple vainqueur sur une Inaltera Le Mans 1976 et Marco Werner, triple vainqueur sur une Lola T212 FVC 1971 et une Lotus Mark IX 1955.
