Le Mans 66 – L’avis de Dominique Méliand, team manager emblématique de l’Endurance Moto
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Le Mans 66 – L’avis de Dominique Méliand, team manager emblématique de l’Endurance Moto

Le jour de la sortie en salles en France du film Le Mans 66 de James Mangold consacré au duel Ford Ferrari lors de l'édition des 24 Heures du Mans 1966, Dominique Méliand, ancien team manager du Suzuki Endurance Racing Team et membre du Hall of Fame des 24 Heures Motos, donne son avis en tant que spectateur et acteur des sports mécaniques. Celui qui compte 40 années d’expérience en compétition moto et onze participations aux 24 Heures du Mans en tant que responsable de voiture livre ses impressions sur Le Mans 66.

Vous avez déjà vu Le Mans 66. Qu'avez-vous pensé de ce film  ?

« C'est un très bon film, pas trop romancé, très proche de la réalité. Il m’a beaucoup plu parce que nous avons trouvé une histoire humaine et c’est vraiment la quintessence de la course. »

On imagine que vous auriez aimé que Ken Miles remporte les 24 Heures du Mans.

« Oui et non, c’est la course. Il faut savoir qu’aux 24 Heures Motos, nous sommes aussi à la merci du règlement. En 2016, nous avions terminé deuxième des 12 Heures de Portimao à 0,081 seconde et nous avions failli faire valoir le fait que comme nous n’étions pas partis en pole position, nous avions donc parcouru une plus grande distance.... puis nous ne l’avions pas fait.
Nous aimerions que l’artiste gagne mais la course ce sont aussi des désillusions. Nous avons perdu le titre de champion du monde d’Endurance lors des 8 Heures de Suzuka à deux tours de l’arrivée. La course a toujours le dernier mot. »

Quel regard portez-vous sur la réaction plutôt philosophique de Ken Miles quand il apprend que finalement, il n’a pas remporté les 24 Heures du Mans 1966 ?

« Je ne suis pas certain qu’en réalité il l’a pris de cette manière. Un pilote est sur un fil durant 24 heures. Il prend des risques pour gagner. Certes il y avait une consigne d’équipe. Elle était ce qu’elle était mais je pense que dans la réalité, la réaction de Ken Miles a dû être tout autre. »

Aviez-vous vu les précédents films qui évoquaient les 24 Heures du Mans comme Le Mans ou Michel Vaillant ?

« En me plaçant avec 40 années d’expérience en compétition, j’avais trouvé que Michel Vaillant était trop éloigné de la réalité. Le film était assez romancé. Le Mans de Steve McQueen était beaucoup plus en phase avec la réalité de la course mais avec là aussi une partie romancée qu’on ne retrouve pas dans Le Mans 66. La course ne laisse aucune place à la romance. »

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