Le Japon et les 24 Heures du Mans (4) - 1998-1999, il était une fois la Toyota GT-One
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Le Japon et les 24 Heures du Mans (4) - 1998-1999, il était une fois la Toyota GT-One

Plus de vingt ans avant la victoire de Toyota aux 24 Heures du Mans, souvenirs de l'une des voitures les plus marquantes vues dans la Sarthe à la fin des années 1990 : la Toyota GT-One.

Cette GT-One est le nouveau coup de maître de l'ingénieur français André de Cortanze. Ancien pilote aux 24 Heures (dixième en 1967 et huitième en 1968 sur Alpine), il avait déjà conçu la Peugeot 905 victorieuse dans la Sarthe en 1992 et 1993.

Dès sa première apparition aux 24 Heures 1998, elle se qualifie d'emblée en première ligne. La voiture de Martin Brundle-Emmanuel Collard-Eric Helary (n°28) occupe la tête pendant les trois premières heures de course, relayée ensuite par celle de Thierry Boutsen-Ralf Kelleners-Geoff Lees (n°29) jusqu’à la tombée de la nuit. Mais toutes deux sont retardées par des soucis techniques et laissent le commandement aux Porsche 911 GT1.

Au lever du jour, une sortie de route puis un problème de refroidissement dans le camp allemand permettent à la n°29 de reprendre la tête. Mais la GT-One est trahie par sa transmission à 90 minutes de l’arrivée. La n°28 avait abandonné à quatre heures du matin sur sortie de route. Quant à la n°27, la troisième Toyota GT-One du trio japonais Ukyo Katayama-Toshio Suzuki-Keiichi Tsuchiya, elle termine neuvième.

En 1999, la 67e édition des 24 Heures réunit l'une des plus belles affiches de constructeurs jamais vue dans la Sarthe. La Toyota GT-One est aux côtés d'Audi, BMW, Mercedes, Nissan ou encore Chrysler.

La belle Nippone ne sera toutefois guère plus heureuse qu'en 1998. Partis de la pole position, Brundle et Collard, associés cette fois à l'Italien Vincenzo Sospiri (n°1), se retirent sur  une crevaison, tandis qu’un accident met un terme brutal à la course de Boutsen-Kelleners-McNish (n°2). Katayama, Suzuki et Tsuchiya (n°3) sauvent une nouvelle fois l’honneur, s’adjugeant le meilleur tour en course et la deuxième place, à un tour seulement de la BMW victorieuse de Dalmas-Martini-Winkelhock.

"Dès que je me suis assis dans la maquette du châssis à l'usine de Cologne, j'ai su que ça allait être une voiture très spéciale, se souvient Martin Brundle, également vainqueur des 24 Heures 1990 sur Jaguar. Je ne comprendrai jamais comment elle n'a pas pu gagner au Mans en 1998 et 1999. Cette course peut être souvent très cruelle. Mais dans l'ensemble, c'était une expérience formidable avec toute l'équipe Toyota, et cette voiture a l'air encore plus particulière aujourd'hui. J'ai exposé chez moi le trophée de ma pole position. Quand je le regarde, je ne me dis pas : "wow, j'ai battu d'autres voitures et pilotes de pointe ce soir-là". Je pense plutôt : "dommage que la pédale de frein ait été si longue dans la dernière chicane, j'aurais pu faire 3'28'' (Martin Brundle a signé la pole position des 24 Heures 1999 en 3'29''930, à 233 km/h de moyenne, ndlr)".

Photo (Archives ACO / Christian Vignon) - Même si elle ne s'est jamais imposée au Mans, la Toyota GT-One (ici à l'image, la voiture de Katayama-Suzuki-Tsuchiya, deuxième en 1999) a gagné sa place au panthéon des 24 Heures... A tel point qu’elle inspirera largement la Bentley EXP Speed 8, victorieuse en 2003 !

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