Fernando Alonso et Brendon Hartley sont tous deux doubles Champions du Monde : le premier en Formule 1 en 2005 et 2006, le second en endurance, en 2015 et 2017. A l'inverse, Brendon Hartley a précédé d'un an Fernando Alonso au palmarès des 24 Heures du Mans : le Néo-Zélandais s'est imposé dans la Sarthe sur Porsche en 2017, avant que l'Espagnol ne lui succède au palmarès pour la première victoire sarthoise de Toyota. En 2018, Fernando Alonso et Brendon Hartley disputaient également tous les deux la saison de Formule 1, respectivement chez McLaren et Toro Rosso.

Ces deux dernières années, ils ont également été des marathoniens du sport automobile. De début octobre à fin novembre 2017, Brendon Hartley a disputé une course par semaine : Petit Le Mans aux Etats-Unis, les trois dernières manches du Championnat du Monde d'Endurance et les quatre derniers Grands Prix de Formule 1 de la saison. En 2018, Fernando Alonso a disputé pas moins de 27 courses : les cinq premières manches de la Super Saison du Championnat du Monde d'Endurance, les 24 Heures de Daytona et l'intégralité de la saison de Formule 1 (21 Grands Prix).

Fernando Alonso, l'endurance à pas de géant - Depuis début 2018, le parcours de Fernando Alonso en endurance a été météorique, avec quatre victoires en huit courses disputées. Après avoir remporté la manche d'ouverture de la Super Saison du Championnat du Monde d'Endurance FIA à Spa-Francorchamps, il inscrit son nom au palmarès des 24 Heures du Mans dès sa première participation, ce qu'aucun des quatre anciens Champions du Monde de Formule 1 victorieux dans la Sarthe (Mike Hawthorn en 1955, Phil Hill en 1961, Jochen Rindt en 1965 et Graham Hill en 1972) n'avait réussi avant lui. Un peu plus d'un mois et demi après avoir remporté les 24 Heures de Daytona 2019, il renoue avec la victoire en Championnat du Monde dans le cadre des 1000 Miles de Sebring, établissant un nouveau record du circuit lors des qualifications. Vainqueur en moins d'un an et demi sur quelques-uns des tracés les plus emblématiques de l'histoire de l'endurance (Spa-Francorchamps, Le Mans, Daytona, Sebring), l'Espagnol peut monter encore plus haut au printemps 2019. Fin mai, il repartira à la conquête de la Triple Couronne en prenant le départ de la 103e édition des 500 miles d'Indianapolis. Puis en juin, il pourrait remporter au Mans un troisième titre de Champion du Monde, cette fois en endurance, en même temps qu'une deuxième victoire consécutive aux 24 Heures.

Brendon Hartley, deux podiums pour un retour - En cinq ans de compétition en endurance de 2012 à 2017, Brendon Hartley a remporté une victoire aux 24 Heures du Mans, deux titres et onze autres succès en Champion du Monde, une victoire en European Le Mans Series (ELMS) et l'édition 2017 de Petit Le Mans, course de clôture traditionnelle de la saison d'endurance américaine. Puis il tente sa chance en Formule 1 en 2018... qui fut (provisoirement ?) la dernière saison de Fernando Alonso dans la discipline. Le week-end dernier, le Néo-Zélandais figurait parmi les onze pilotes qui ont participé aux deux courses disputées à Sebring : les 1000 Miles le vendredi, puis les 12 Heures du samedi, deuxième manche de l'IMSA WeatherTech Sportscar Championship, la série d'endurance américaine. Il n'a pas manqué son retour dans la discipline qui a fait sa gloire, avec un double podium à Sebring. Troisième des 1000 Miles au volant de la BR Engineering BR1-AER de l'équipe russe SMP Racing le vendredi soir, il termine le lendemain à cette même position aux 12 Heures de Sebring, cette fois sur un prototype Cadillac. L'histoire de Brendon Hartley en endurance est sans doute loin d'être terminée. A bientôt 30 ans (qu'il fêtera le 10 novembre prochain), il a encore de belles années devant lui.

Photos - En 2018, Fernando Alonso a remporté les 24 Heures du Mans sur Toyota en compagnie du Suisse Sébastien Buemi et du Japonais Kazuki Nakajima. L'année précédente, Brendon Hartley s'est imposé sur Porsche, associé à son compatriote Earl Bamber et à l'Allemand Timo Bernhard.