L'ORECA 07-Gibson G-Drive Racing n°26 de Roman Rusinov, Andrea Pizzitola et Jean-Eric Vergne a remporté les 4 Heures de Silverstone. Cette troisième victoire consécutive de l'équipe russe lui permet d'augmenter son avance en tête du classement général provisoire. Vergne a franchi le drapeau à damier avec un tour d'avance sur les ORECA de Nicolas Lapierre (DragonSpeed, n°21) et Paul Lafargue (IDEC Sport, n°28).

En catégorie LMP3, United Autosports a remporté sa première victoire de la saison 2018. La Ligier n°3 de Tony Wells, Matt Bell et Garret Grist devance l'autre Ligier n°7 d'Ecurie Ecosse/Nielsen et la Norma n°17 de Ultimate. La Ligier n°2 de United Autosports, deuxième à mi-course, a dégringolé au classement lorsque la voiture a refusé de redémarrer après un arrêt au stand, à la grande frustration de ses pilotes John Falb et Sean Rayhall.

Les coups de théâtre n'ont pas manqué en catégorie LMGTE lorsque les deux premières voitures en piste se sont vues infliger chacune dix secondes de pénalité pour dépassement des limites de la piste. La Ferrari n°66 de Miguel Molina (JMW Motorsport) a passé victorieusement la ligne d'arrivée avant d'écoper de cette pénalité, mais son avance sur la Porsche n°88 de Matteo Cairoli (Proton Competition) était de 10"126 secondes. Ce qui signifie qu'une fois la pénalité décomptée, la Ferrari s'impose avec une marge infime de 0"126 seconde.

Au départ de ces 4 Heures de Silverstone, alors que les 41 voitures abordent le premier virage, un incident voit la Ligier n°22 de Phil Hanson (United Autosports) et la Dallara n°47 de Giorgio Sernagiotto (Cetilar Villorba Corse) partir en tête-à-queue et reprendre la piste en queue de peloton.

La Ligier n°23 de Panis Barthez Compétition est en tête. Pilotée par Julien Canal, elle défend chèrement sa position face à Roman Rusinov et son ORECA n°26. Solidement accroché au sillage de la Ligier, le Russe devra attendre une heure avant de bénéficier d'une opportunité à Stowe, à la faveur du dépassement de retardataires. Rusinov plonge à l'extérieur pour doubler Canal et prend le commandement, que l'ORECA n°26 conservera jusqu'à l'arrivée.

La Ligier n°12 de Mattia Drudi (Eurointernational) conserve l'avantage de sa pole position au départ et aborde en tête le virage 1, devant la Ligier n°3 de Garret Grist (United Autosports) et la Ligier n°15 de Job van Uitert (RLR MSport). Derrière ce top 3, l'autre Ligier de United Autosports, pilotée par Sean Rayhall (n°2), part en tête-à-queue et l'Américain se voit contraint à revenir depuis le fond du peloton. Mais Rayhall perd le bénéfice de cette remontée quand il passe le volant à John Falb, alors qu'il est revenu en deuxième position. La Ligier refuse de redémarrer après cet arrêt au stand, à la grande frustration de Falb. La voiture finit par repartir mais le duo américain n'est désormais plus en lice pour la victoire.

La Porsche n°88 de Gianluca Roda (Proton Competition) effectue un bon départ et mène devant l'autre Porsche Proton Competition de Christian Ried (n°77). Les deux 911 RSR sont suivies par deux Ferrari : la n°66 de Liam Griffin (JMW Motorsport), troisième, et la n°55 de Duncan Cameron (Spirit of Race), quatrième. Les deux GT italiennes s'engagent dans une belle bagarre et finissent par prendre le meilleur sur leurs deux rivales allemandes.

Après avoir évolué en piste au ralenti, la Dallara n°47 effectue plusieurs arrêts au stand avant d'abandonner. La Ligier n°22 fait de même à mi-course après la sortie de piste d’Hanson qui s’est extrait de la voiture après que l'extincteur se soit déclenché, mettant hors d'usage le moteur et les systèmes électroniques. La Dallara n°35 de SMP Racing est également contrainte à l'abandon, à la suite d'un blocage de roue qui l'envoie en tête-à-queue dans le bac à gravier puis dans le mur de pneus. Victor Shaitar parvient à regagner son stand mais ne peut en repartir, sa Dallara étant trop endommagée. Une neutralisation "Full Course Yellow" est instaurée pour permettre aux commissaires de piste d'aider à la remise en piste de la Dallara et d'évacuer en lieu sûr la Ligier United Autosports n°32.

En tête, Andrea Pizzitola passe le volant de l'ORECA n°26 à Jean-Eric Vergne. Ce dernier conserve le commandement jusqu'à l'arrivée, malgré un ravitaillement éclair en carburant en fin de course. L'ORECA DragonSpeed n°21 grimpe en deuxième position après que l'ORECA n°24 de Norman Nato (Racing Engineering) soit sortie de la piste. Un contact se produit entre la Ligier Panis Barthez Compétition n°23 de Will Stevens avec l'ORECA APR Rebellion n°31, et la Dallara AVF by Adrian Valles n°30 s'arrête pour changer son aileron arrière. L'ORECA IDEC Sport n°28 effectue elle aussi un ravitaillement express en carburant. Paul Lafargue reprend la piste en troisième position, qu'il conserve jusqu'à l'arrivée.

La Ligier n°3, maintenant pilotée par Tony Wells, conserve la tête de la catégorie LMP3 jusqu'au drapeau à damier qui salue sa victoire, avec 9 secondes d'avance sur Colin Noble (Ligier Ecurie Ecosse/Nielsen n°7).

Les coups de théâtre rythment la catégorie LMGTE. Miguel Molina (Ferrari n°66) revient puis double Matt Griffin (Ferrari n°55). Les deux 488 GTE se voient pénalisées chacune de 10 secondes. Il suffit alors à Matteo Cairoli (Porsche n°88), qui revient sur les deux GT italiennes, de finir à 10 secondes de Molina pour remporter la victoire.

Dans le dernier tour, Cairoli rejoint la n°55, mais un incident voit les deux voitures sortir de la piste, et la Porsche devance la Ferrari. Mais le retard pris par Cairoli lors de cette excursion lui coûte la victoire : il termine à 10"126 secondes de Molina, ce qui permet à l'Espagnol de s'imposer avec une marge infime de 0"126 seconde. C'est la deuxième victoire en 2018 de la Ferrari n°66 de JMW Motorsport.

La prochaine manche European Le Mans Series 2018 se déroulera à Spa-Francorchamps le dimanche 23 septembre.

Le classement est ICI. 

Résumé issu du site de l'ELMS

Photo : Jakob Ebrey ELMS