De l'importance du test de 30 heures du Prologue FIA WEC pour préparer Le Mans…
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De l'importance du test de 30 heures du Prologue FIA WEC pour préparer Le Mans…

Lors du Prologue, les essais officiels du Championnat du Monde d'Endurance (FIA WEC), qui s'est déroulé le week-end dernier sur le circuit Paul Ricard du Castellet en vue de Super Saison 2018/2019, pas moins de 13 voitures ont passé 30 heures en piste. Une bonne préparation pour les 24 Heures du Mans des 16 et 17 juin prochains ?

Depuis plusieurs années, nombre d'écuries, constructeurs et formations privées, effectuent des séances d'essais de 30 heures en vue de préparer les 24 Heures du Mans, on pourrait par conséquent se demander si cette session était vraiment nécessaire ? La réponse est unanime : oui. En revanche, les raisons diffèrent selon les écuries.

Pour Rebellion Racing, le test d'endurance a surtout servi de séance de déverminage car la R13 développée par Oreca n'a été posée sur ses roues que la veille du Prologue. La structure suisse n'avait amené qu'un seul des deux exemplaires de son nouveau prototype LMP1, mais les six pilotes étaient à pied d’œuvre, ce qui leur a permis de découvrir leur monture et d'emmagasiner les kilomètres.

Limer le bitume était aussi l'objectif principal de BMW et Aston Martin en LMGTE Pro puisque le constructeur allemand fait son grand retour au Mans cette année avec la M8 et la marque britannique alignera une toute nouvelle Vantage. Bien que les deux entités aient déjà bouclé un programme d'essais bien chargé avec plus de 15 000 kilomètres pour la belle Anglaise par exemple, les deux GT ont été les plus assidues en piste (852 tours pour Aston Martin et 682 tours pour BMW) avec Toyota (839 tours).

La situation était quelque peu différente pour Toyota qui, loin de se contenter d'aligner des tours rapides comme on enfile des perles, a choisi d'entraîner ses mécaniciens aux changements de pièces ,comme la batterie ou le volant, et de valider un système de refroidissement. Les seuls problèmes qu'a rencontrés le constructeur nippon ont été provoqués, à l'exception des dégâts occasionnés sur le fond plat par la rencontre avec un "floppy", sorte de plot souple qui délimite la piste.

Pour les pilotes, l'intérêt d'un test de 30 heures se situe ailleurs : la gestion du trafic car en essais privés, ils sont seuls au monde et l'apprentissage du comportement en piste des autres pilotes car c'est la première occasion de la saison qu'ils ont de se côtoyer en piste, certains d'entre eux débutant en endurance. Seule l'expérience permet de savoir comment réagissent les pilotes qui s'apprêtent à doubler, surtout en LMP1, ou à se faire doubler, surtout en LMGTE Am. Et seule l'expérience en commun permet aux équipages nouvellement formés de créer l'alchimie nécessaire au bon déroulement d'une épreuve, l'endurance étant avant tout un sport d'équipe.

Pilotes, ingénieurs, team-managers… Tous le répètent : les essais privés sont utiles, mais rien ne remplace la confrontation grandeur nature et aux 24 Heures du Mans (billetterie), ils ne seront ni 13 (test de 30 heures), ni 35 comme au Prologue, mais 60 concurrents au départ !

Photo (Pascal Saivet / MPSA) : Les concurrents du FIA WEC ont posé pour la traditionnelle photo de famille avant le Prologue, les essais officiels du Castellet.

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