Contrôle technique - Ce qui change réellement en mai
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Contrôle technique - Ce qui change réellement en mai

Le 20 mai 2018, le contrôle technique tel qu’on le connaît n’existera plus. Plusieurs changements vont intervenir. Décryptons-les.

  • Changer le contrôle technique vise à réduire le parc automobile vieillissant.

VRAI et FAUX. C’est surtout pour diminuer le nombre de véhicules dangereux et polluants sur les routes. Qui sont souvent les voitures plus anciennes. « Le but est une meilleure sécurité des automobilistes. Mais aussi d’abaisser le nombre de vieilles voitures », explique Laëtitia Hooghiemstra, secrétaire générale de 40 Millions d’automobilistes.

La Commission européenne s’est donnée pour but de diviser par deux le nombre de tués sur les routes par rapport à 2010. Un objectif ambitieux. Qui passe par une harmonisation du contrôle technique au niveau européen. Cela a amené la Commission européenne à adopter, en 2014, une directive qui prévoit la mise en œuvre d’un contrôle technique plus strict, à compter du 20 mai 2018. Il permettra, notamment, d’écarter du parc de véhicules roulant les voitures jugées dangereuses pour les automobilistes et pour l’environnement.

  • Le nombre de points de contrôle va augmenter.

VRAI. Le contrôle technique est renforcé et devient encore plus précis. Il passera en revue 134 points de contrôle, contre 124 auparavant. Mais surtout, il détaillera 606 défauts potentiels, dont 467 entraînant une contre-visite, contre 178 sur 411 jusqu’alors. Neuf fonctions seront testées : identification, freinage, direction, visibilité, feux/dispositifs réfléchissants et équipements électriques, essieux/roues/pneus/suspension, châssis et accessoires du châssis, autre matériel, nuisance.

Face à ce contrôle technique plus strict, « les automobilistes peuvent anticiper et prendre rendez-vous dès maintenant pour ‘’profiter’’ de l’ancienne version », conseille Laëtitia Hooghiemstra.

  • Il y a une nouvelle catégorie de défauts.

VRAI. Dans la version 2018 du contrôle technique, les défauts seront classés en trois catégories. Tout d’abord, les défauts mineurs. Au nombre de 150, ces défaillances sont sans conséquence sur la validation du contrôle technique. Ensuite, les défauts majeurs, au nombre de 196, devront, comme avant, faire l’objet d’une réparation avant une contre-visite obligatoire dans les deux mois. À noter qu’un bon nombre de défauts qui étaient alors considérés comme « mineurs » seront désormais qualifiés de « majeurs ». Enfin, le cru du contrôle technique 2018 voit l’apparition des 126 défaillances critiques.

  • Si ma voiture est sous le coup d’une défaillance critique, je dois la réparer dans la journée.

FAUX. La constatation d’un défaut critique entraînera l’immobilisation quasi-immédiate de la voiture. Le propriétaire n’aura plus que jusqu’à la fin de la journée du contrôle technique pour conduire son véhicule à l’endroit où il devra être réparé. Dans un garage ou à son domicile. Il a ensuite dans les deux mois pour effectuer les réparations, et non dans les 24 heures.

Une fois passé ce délai, la voiture sera interdite à la circulation sous peine d’amende et ce, jusqu’à la date de la contre-visite. Ces défauts critiques qualifieront exclusivement des défaillances « constituant un danger direct et immédiat pour la sécurité routière ou ayant une incidence sur l’environnement », précise l’arrêté modificatif du 2 mars 2017. Par exemple, une défaillance critique peut concerner des insuffisances dans le système de freinage, une corrosion du châssis diminuant sa résistance, un câblage électrique risquant de toucher des pièces chaudes, des sièges mal fixés, une mauvaise fixation des roues, une fuite permanente de liquide autre que de l’eau...

  • L’amende va être augmentée.

FAUX. L’amende en cas de défaut de contrôle technique à jour reste à 135 euros. Ce qui change : si un véhicule sous le coup d’une défaillance critique roule toujours, le propriétaire devra payer cette amende. « Nous craignons que de plus en plus de personnes ne présentent pas leur véhicule au contrôle technique. Certains préféreront payer l’amende... », s’inquiète Laëtitia Hooghiemstra.

  • Le prix du contrôle technique va monter.

VRAI. Une analyse plus précise de chacun des points de vérification, c’est forcément plus de temps passé sur chaque véhicule… Et donc une augmentation du prix de la prestation pour l’automobiliste. Actuellement facturé autour de 65 euros, les professionnels estiment que le contrôle technique pourrait coûter en moyenne 15 à 20 % plus cher à partir du 20 mai 2018.

L’augmentation du nombre de défauts entraînant une contre-visite obligatoire « ne manquera pas d’accroître le nombre de contre-visites : de +19 % à +25 % d’après les centres de contrôle technique automobile », indique Laëtitia Hooghiemstra. Souvent gratuite jusqu’alors, elle pourrait devenir payante, au regard du surplus de travail qu’elle constituera pour les inspecteurs des contrôles techniques...

  • Il n’y a que des contraintes pour l’automobiliste dans ce nouveau contrôle technique.

FAUX. Ces désagréments étant établis, il convient tout de même de préciser que le renforcement du contrôle technique ne sera pas inutile. « En moyenne, les véhicules d’aujourd’hui changent trois fois de main au cours de leur vie », rappelle Laëtitia Hooghiemstra.

Or, le procès-verbal de contrôle technique est le seul document obligatoire à ce jour décrivant l’état du véhicule, ce qui lui confère une importance majeure. « Plus le contrôle technique sera en mesure de dresser un portrait fiable du véhicule, plus la transaction, surtout lorsqu’elle a lieu entre particuliers, pourra se faire en confiance. Le contrôle technique est donc utile », conclut la secrétaire générale de 40 Millions d’automobilistes.

Sécuritest : avantages membres ACO

Un adhérent à l’Automobile Club de l’Ouest a droit à 20 % de réduction sur son contrôle technique dans les centres ACO Sécurité. Ce qui fait réaliser une économie de 15 à 20 euros ! Dans les autres centres partenaires de Sécuritest, l’adhérent ACO a le droit à une remise jusqu’à moins 20 %. Les réductions sont appliquées le jour du contrôle, uniquement sur présentation de la carte de membre ACO. Il n’y aura pas de remboursement après coup.

Pour consulter la liste des 60 centres ACO Sécurité et bénéficier de la remise de 20 %, appelez le 02 43 40 50 60.