Club ACO - Bruno Vandestick : "Le Mans a les meilleurs arguments pour rester fort"
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Club ACO - Bruno Vandestick : "Le Mans a les meilleurs arguments pour rester fort"

En raison du confinement, les événements sur le circuit du Mans sont reportés. L’activité du speaker et membre ACO Bruno Vandestick est bouleversée. Il raconte comment il y fait face et de quelle manière il envisage la reprise.

Comment est impacté votre travail ?

Je me partage toujours entre mes deux activités principales : mes émissions et chroniques à France Bleu Maine et ma présence auprès de l’Automobile Club de l’Ouest. Normalement, à cette période, nous aurions déjà dû vivre les 24 Heures Motos, le Grand Prix de France Moto et nous devrions nous préparer pour les 24 Heures du Mans. Heureusement, ces courses ne sont pas annulées mais reportées. D’ailleurs, la plupart des événements que je devais animer sont prévus plus tard, pour beaucoup en septembre et octobre.

Vous gardez le moral ?

Oui, globalement je vis cette période comme une fatalité. Bizarrement, quand nous nous sommes souhaité la « bonne année 2020 », j’avais une appréhension, un drôle de pressentiment. J’ai été sensible très tôt à l’actualité liée au Covid-19. Lorsque nous avons appris l’entrée de la France en confinement, j’étais à l’antenne sur France Bleu et cela nous a permis de répondre aux questions des auditeurs, aidés par des spécialistes. Dans ce moment historique, c’était une réelle satisfaction de se sentir utile. Ça m’a aidé à accepter la situation. Je crois que j’ai accueilli ce confinement assez sobrement. Je ne suis pas tombé dans un «  mode dépression » ! J’écoute nos décideurs, dont le président de l’ACO Pierre Fillon, qui m’inspire par son calme et son sens de l’anticipation. Malgré tout, le nombre de décès me sidère chaque jour*, je ne m’y habitue pas. C’est le moment le plus dur de la journée.

De quelle manière se déroulent vos journées ?

Je vais toujours à la rédaction de France Bleu Maine, mais plus qu’une fois par semaine car nous avons un roulement avec d’autres rédactions locales. Le reste se fait en télétravail. Je passe beaucoup de temps à lire l’actualité nationale et internationale et les informations liées au sport automobile, aux constructeurs, aux promoteurs de championnats... Je pratique du sport tous les jours. J’ai la chance d’avoir un grand terrain sur lequel je peux courir et faire mes exercices de gainage, pompes et abdos.

Membre ACO, vous avez gardé le contact avec le club en réalisant des émissions. Comment cela s’est-il déroulé ?

C’était une idée que nous avions depuis un bout de temps avec le directeur du Club, Nicolas Cousseau. Avec le confinement, nous avions donc enfin le temps de se lancer dans l’aventure ! L’idée est d’interviewer des représentants et personnalités sportives ou du Club pour être le plus rassembleur possible. Nous diffusons ces émissions, le plus régulièrement possible, via les newsletters du club et sur l’application Membres ACO. Dans la vidéo du 21 avril, l’interview du pilote Gérard Larrousse et la petite visite de son bureau a eu énormément de succès ! Ces émissions en plein confinement permettaient aussi de sortir des aspects sportifs, professionnels, des enjeux constructeurs et de donner un visage très humain. C’est formidable de voir que des internautes de partout dans le monde nous regardent ! A l’avenir, nous essayerons de proposer un rythme d’émission mensuel.

[Regarder l'émission du 4 avril - Regarder l'émission du 21 avril]

De quelle manière imaginez-vous la reprise des activités et des événements ?

La reprise se jouera sur notre capacité à rester sages. Nous ne devons pas faciliter les chaînes de propagation du virus. Il nous faut continuer à avancer avec prudence sinon on court de nouveau à la catastrophe. Demain ne sera pas une reprise simple de nos vies d’avant. Ce n’est pas un film que nous avons mis sur pause. L’ACO et les 24 Heures du Mans vont avoir de grands défis à relever mais je suis confiant. Le Mans a les meilleurs arguments pour rester fort.

Avez-vous des idées, des conseils à donner aux membres ACO pour continuer à vivre leur passion sans se rendre sur des circuits ?

J’ai aimé « 24 Heures du Mans hors circuit », un très bel ouvrage sur ceux qui ont façonné le mythe. Toujours dans l’automobile, je recommande « Il était une fois les Bollée, homme de légendes », de Gérard Bollée et Michel Bonté. Je conseille la bande dessinée « Le Mans » des éditions Petit à Petit, qui retrace l’histoire de la ville. Sinon, je suis un passionné de la Seconde Guerre mondiale et j’ai adoré le film Churchill.

*Interview réalisée pendant le confinement.