Ce que ressentent les pilotes aux 24 Heures du Mans (8) : l'arrivée
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Ce que ressentent les pilotes aux 24 Heures du Mans (8) : l'arrivée

L'arrivée des 24 Heures du Mans est toujours un moment particulier pour les pilotes, mais aussi pour les mécaniciens, ingénieurs et autres membres de l'équipe. Généralement, l'arrivée est vue comme la récompense de tous les efforts fournis pendant la semaine.

L'arrivée, toutes disciplines confondues et même tous sports confondus, est toujours un moment spécial. Ça l'est encore plus lorsque l'évenement sportif dure aussi longtemps car les émotions et les sentiments sont décuplés et exacerbés. Dans l'histoire des 24 Heures du Mans, il y a eu des arrivées "mémorables" comme en 2016 lorsque Kazuki Nakajima (Toyota TS050 Hybrid) a "manqué" la victoire pour quatre minutes, laissant filer la Porsche 919 Hybrid vers le Graal ! Il y a aussi eu 1966 avec une victoire Ford pour 20 mètres... Petit récapitulatif des arrivées les plus serrées mais aussi avec les écarts les plus importants...  

Les arrivées les plus "serrées"
 
1966 FORD (Amon-McLaren) - FORD (Miles-Hulme) 20 mètres d'écart

1969 FORD (Ickx-Oliver) - PORSCHE (Larrousse-Herrmann) 120 mètres d'écart

1933 ALFA ROMEO (Nuvolari-Sommer) - ALFA ROMEO (Chinetti-Varent) 401 mètres d'écart

2011 AUDI (Fässler-Lotterer-Tréluyer) - PEUGEOT (Lamy-Bourdais-Pagenaud) 775 mètres d'écart (13 s. 854)

2004 AUDI (Ara-Capello-Kristensen) - AUDI (Davies-Herbert-Smith)  2,267 km d’écart (41 s. 354) …

2017 PORSCHE (Bernhard-Bamber-Hartley) - ORECA (Tung-Laurent-Jarvis) 13,82 km d’écart  
 
Les écarts les plus importants à l'arrivée

 
1934 ALFA ROMEO (Chinetti-Etancelin) - RILEY (Sébilleau-Delaroche)  180,208 km d’écart 

1981 PORSCHE (Ickx-Bell) - RONDEAU (Haran-Streiff-Schlesser) 186,025 km d'écart 

1963  FERRARI (Scarfiotti-Bandini) - FERRARI (Beurlys-Langlois) 215,390 km d'écart 

1987 PORSCHE (Stuck- Bell- Holbert) - PORSCHE (Yver-de Dryver-Laesssig) 259,785 km d’écart 

1927 BENTLEY (Benjafield-Davis) - SALMSON (De Victor-Hasley) 349,808 km d'écart 

Ce que ressentent les pilotes sur ce moment particulier qu'est l'arrivée.

Nicolas Lapierre, pilote de l’Alpine A470 n°36 de Signatech Alpine Matmut (LMP2) : « Peu importe le résultat, c’est déjà une victoire d’être à l’arrivée ! Il y a tellement de fatigue et de pression qui tombent. Les émotions sont décuplées et c’est pour cela que l’on voit souvent des gens pleurer. C’est un moment spécial. Alors c’est sûr que si, en plus, il y a un résultat après lequel toute l’équipe court depuis des mois, c’est fantastique (Nicolas Lapierre a remporté deux fois la catégorie LMP2, ndlr). » 

Olivier Beretta, pilote de la Ferrari 488 GTE n°70 de MR Racing (LMGTE Am) : « C’est magique… si on est en tête (rires). J’ai eu la chance de faire pas mal de podiums aux 24 Heures du Mans (dont 6 victoires en GT, ndlr) et c’est vraiment spécial. Si on a fait une belle course, sans trop d’ennuis et que l’on franchit la ligne d’arrivée, on vit alors un beau moment. »

"A l'arrivée, c’est toute la magie du Mans qui s’exprime !"
André Lotterer

André Lotterer, pilote de la Rebellion R13 - Gibson n°1, LMP1« C’est très émouvant ! Si on est à l’arrivée, c’est qu’on a déjà réussi quelque chose pendant la course, c’est une sorte de concrétisation pour tous les mécanos, tout le monde. J’ai eu l’occasion de franchir la ligne d’arrivée plusieurs fois (le pilote allemand est triple vainqueur des 24 Heures du Mans au classement général en 2011, 2012 et 2014, ndlr), c’est vraiment extraordinaire. Tous les commissaires de piste agitent leurs drapeaux, les spectateurs hurlent leur joie, applaudissent. C’est toute la magie du Mans qui s’exprime ! » 

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Tristan Gommendy, pilote de l'Oreca 07 - Gibson n°39, LMP2 : « C’est la fin d’une aventure qui nous a paru extrêmement longue ! Souvent, il y a beaucoup d’émotion, que le résultat soit bon ou mauvais. De toute façon, on est arrivé au bout, on a travaillé très dur, le boulot a été intense - que l’on soit bien classé ou pas ! Peu importe la place, il a fallu se battre de la même manière et ça implique beaucoup d’émotion, de fatigue, d’épuisement. Il a fallu contenir tout cela tout au long de la semaine et quand le drapeau à damier tombe, l’émotion refait surface. »

Andy Priaulx, pilote de la Ford GT n°67, LMGTE Pro : « On se sent soulagé ! Tout le monde est fatigué, que ce soit physiquement, émotionnellement ou mentalement. C’est un vrai accomplissement lorsque vous terminez la course. C’est une épreuve qui peut être cruelle : une année j’ai mené jusqu’à la 23e heure avec BMW… et nous avons tout perdu dans la dernière heure. »

Cooper MacNeil, pilote de la Ferrari 488 GTE #84 de JMW Motorsport : « Finir les 24 Heures du Mans est une vraie satisfaction car c'est certainement la course la plus dure au monde. Il faut arriver à « survivre » pour pouvoir avoir son nom sur la feuille du classement final. »

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