Camions transporteurs des 24 Heures (4) - 1990-2015, un outil de stratégie et d'image
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Camions transporteurs des 24 Heures (4) - 1990-2015, un outil de stratégie et d'image

Récemment, "Le Transporteur" fut au cinéma une série retentissante dont la vedette, Jason Statham, assista en 2016 au départ des 24 Heures du Mans. Aujourd'hui, nous allons nous intéresser à l’évolution des camions de transport des voitures des 24 Heures. Certains de ces poids lourds sont devenus mythiques. Une fois restaurés, ils agrémentent les paddocks des grands événements historiques automobiles, comme Le Mans Classic.

L’éternel « puissant ou misérable » devient un élément incontournable des renouvellements des transporteurs : le transporteur… véhicule aussi une image, celle d’une marque, d’un annonceur, les fabricants spécialisés fleurissent outre-Manche et même « chez nous », à l’image de Chéreau à Avranches, dont les produits Race Line « font un tabac », ou Trouillet qui s’adapte à un marché de « niche ».

Le « working paddock » à l’arrière des stands des 24 Heures du Mans devient un vaste salon du camion où chacun rivalise de superlatifs pour se démarquer du voisin qui est aussi un concurrent. Une semi-remorque compte parfois six essieux (trois pour le tracteur et trois pour la remorque) soit un poids total autorisé de 42 tonnes qui transporte souvent une voiture d’une tonne, mais offre aussi deux fois 30 m2 de surface publicitaire…

Bien sûr les Américains font à leur mesure, un Kenworth sera toujours emblématique dans un parc concurrents. Si les côtés de la semi se déplient, si le toit s’élève et si la parabole qui couronne le tout ressemble aux grandes oreilles de l’oncle Sam, alors vous avez réussi votre exercice d’intimidation au vu des confrères et néanmoins ennemis. Pour gagner de l’espace, on dételle le tracteur qui part se nicher dans l’obscur parking dédié, on habille de jupes ton sur ton les remorques et affiche l’écriteau : ni à louer, ni à vendre.

La vraie richesse désormais aux 24 Heures, c’est la construction éphémère comme l’ont mis à la mode Audi, Porsche, reléguant les transporteurs à leur rôle initial, celui de déplacer la voiture de course de l’atelier au circuit, du circuit au pesage et retour puis glorieux, honorable ou juste pitoyable, « back home ».

 

Cliquez ci-dessous pour découvrir les deux premiers épisodes de cette série :

Camions transporteurs des 24 Heures (1) - Les précurseurs

Camions transporteurs des 24 Heures (2) - L’âge d’or des années soixante

Camions transporteurs des 24 Heures (3) - Des antennes décentralisées des équipes

 

Photos: Le working paddock aujourd'hui, où la competition du "plus beau camion" est déjà rude parmi les concurrents

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