Alexis Masbou (No Limits Motor Team) : « Les 24 Heures Motos se gèrent avec la tête »
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Alexis Masbou (No Limits Motor Team) : « Les 24 Heures Motos se gèrent avec la tête »

Comme en 2021, Alexis Masbou participera à la 45e édition des 24 Heures Motos (16 et 17 avril 2022) avec le No Limits Motor Team (Suzuki #44). Avec ses coéquipiers Luca Scassa et Kevin Calia, celui qui a compris les rudiments de l’endurance aura la victoire en catégorie Superstock pour cible.

Vous allez participer à la prochaine édition des 24 Heures Motos avec le No Limits Motor Team, comme en 2021. Qu’est-ce qui vous a convaincu de repartir avec cette équipe engagée en catégorie Superstock ?

« Plusieurs éléments sont rentrés en ligne de compte. D’abord, je voulais que nous continuions sur la même dynamique qu’en 2021. Puis, je souhaitais garder les mêmes coéquipiers afin d’être dans la continuité et de continuer à progresser ensemble. C’est ce que nous avons fait la saison dernière. Ça nous a permis de jouer la victoire dans notre catégorie lors du Bol d’Or et nous avons concrétisé lors des 6 Heures de Most. Il s’agissait de la première victoire de l’équipe après 20 saisons d’engagement en endurance. Nous étions tous très fiers de ce résultat. Je me sens bien dans cette équipe et c’est comme ça que je considère l’endurance. Il faut avoir confiance en son team et ses coéquipiers. »

L’an passé, aux 24 Heures Motos, vous êtes montés sur la troisième marche du podium de la catégorie Superstock. Avec la Kawasaki #24 vous aviez mené l’assaut contre la Honda #55 de National Motos. Qu’est-ce qu’il vous a manqué pour décrocher la victoire ?

« Il nous manquait la vitesse et je pense que nous n’étions pas suffisamment au point avec la moto. C’était aussi les premières 24 heures de mon coéquipier Kevin Calia. Nous avions un bon rythme, mais malgré ça, il y a eu quelques accrocs durant la course. Néanmoins, nous étions très satisfaits de cette troisième place, car commencer la saison par ce résultat était une bonne chose. Ensuite, nous avons progressé entre chaque épreuve. »

Comme en 2020, l’équipe a terminé vice-championne en Coupe du monde d’endurance. On se dit que 2022 doit être la saison du titre.

« Forcément nous y pensons et nous en avons envie. Ça fait quatre ans que je joue le titre en Superstock sans parvenir à concrétiser. En endurance, la vitesse ne fait pas tout. Il ne faut pas commettre d’erreurs. C’est pourquoi nous devons être confiants sur notre potentiel et rester lucides sur les pièges que la discipline peut nous tendre tout au long de la saison. »

Comment l’équipe va-t-elle préparer les prochaines 24 Heures Motos ?

« Le programme d’entraînement n’est pas encore totalement fixé cependant il y aura entre deux et quatre journées d’essais en Espagne avant les essais Pré-Mans. La Suzuki est une machine fiable. Nous allons devoir travailler un peu plus pour la rendre encore plus rapide et performante tout en restant en sécurité pour ne pas rencontrer de problèmes mécaniques. Nous conservons la GSX-R 1000, car le team la connaît bien. Cette saison, nous allons disputer trois courses de 24 Heures (les 24 Heures Motos, les 24 Heures de Spa-Francorchamps et le Bol d’Or, NDLR) et si nous les terminons toutes, ça fera un bon chemin vers le titre. Ces courses sont les plus extrêmes alors ça va nous demander beaucoup de concentration et de précision. Ce sera une quête de 72 heures pour le titre. »

Quel sera le mot d’ordre pour cette 45e édition ?

« Nous verrons comment se déroulent les essais et la préparation de la course. L’idéal serait d’avoir un rythme suffisamment bon pour être en tête sans jamais être menacé par les autres concurrents. Malheureusement, c’est rarement le cas. Les 24 Heures Motos se gèrent avec la tête. Il nous revient d’être le plus efficace possible et de régler la moto pour qu’elle nous donne confiance et qu’elle soit facile à piloter. »

Vous êtes engagé en endurance depuis 2016. Selon vous, il faut de nombreuses années pour devenir un expert de cette discipline. Aujourd’hui, vous considérez-vous comme un pilote d’endurance chevronné ?

« Chevronné je ne suis pas sûr, car il y a tellement de pièges et de difficultés à éviter que c’est difficile de tout maîtriser. J’ai pu monter sur différentes motos et évoluer au sein de plusieurs équipes, cela me permet de me sentir plus en confiance. Je parviens à gérer les moments d’attaque et de gestion même si ces derniers sont plutôt rares au regard du resserrement du niveau en catégorie Superstock. C’est important d’arriver à gérer son effort. Je me sens pleinement comme un pilote d’endurance. J’ai assez bien compris le fonctionnement de la discipline même si j’ai encore de nombreuses clés à découvrir pour être encore meilleur. J’essaie de tracer ma route dans ce championnat. »

2022 devrait marquer le retour du public sur les 24 Heures Motos. Quelles sensations cela procure-t-il ?

« La présence du public, c’est ce qu’il y a de plus important sur les courses d’endurance, car elles sont très difficiles psychologiquement pour les pilotes. Avoir le public autour de nous, ça donne un supplément d’âme. Ça a été un véritable déchirement de ne pas avoir les fans à nos côtés lors des deux dernières éditions en raison de la situation sanitaire. J’espère que tout ça est derrière nous et que nous allons pouvoir retrouver la ferveur du public, car nous faisons ce sport pour le partager avec les passionnés de la moto et de l’endurance. »

PHOTO : LE MANS (SARTHE, FRANCE), CIRCUIT BUGATTI, 24 HEURES MOTOS, VENDREDI 11 JUIN 2021, QUALIFICATIONS. Alexis Masbou au guidon de la Suzuki GSX-R 1000 #44 de l'équipe italienne No Limits Motor Team. 

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