24 Heures Stories : Louis Rosier, 23 heures sur 24 !
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24 Heures Stories : Louis Rosier, 23 heures sur 24 !

Au fil de ce mois de décembre, voici un calendrier de l’avent très spécial, dédié à des histoires et anecdotes insolites de la légende des 24 Heures du Mans. Pour ce 3 décembre, retour en 1950 pour saluer la performance de Louis Rosier, vainqueur de la course après avoir passé plus de 23 heures au volant.

En 1950, Louis Rosier dispute ses troisièmes 24 Heures du Mans. Il est associé pour la deuxième fois à son fils Louis Jr – également connu sous le nom de Jean-Louis Rosier – qui était également son coéquipier l’année précédente, déjà sur Talbot-Lago.

Si Ferrari est le premier leader de la course avec notamment la 195 S de Raymond Sommer, Louis Rosier s’installe en tête à la troisième heure. Il cumulera 23 h 10 passées au volant. Deux mésaventures perturbent toutefois son implacable marche victorieuse.

Pendant la nuit, un hibou percute le pare-brise de la Talbot-Lago T26 GS n°5. L’armature reste intacte, mais Louis Rosier n’est plus protégé contre la force de l’air qui lui fouette le visage. Puis, le dimanche peu avant cinq heures du matin, il est contraint de s’arrêter à son stand pour un changement de culbuteur. Une opération effectuée en 38 minutes, changement de pneumatiques inclus. Louis Jr prend alors la piste… mais ne boucle que deux tours.

Louis Rosier et autres marathoniens

Sous le drapeau à damier, la famille Rosier devient le premier équipage – et toujours seul à ce jour – constitué d’un père et de son fils à avoir remporté les 24 Heures du Mans, avec un total de 23 h 10 passé au volant pour Louis Rosier père.

Cette performance n’était pas inhabituelle sur le circuit des 24 Heures à cette époque. En 1949, Luigi Chinetti avait remporté sa troisième victoire sarthoise après avoir passé plus de 22 heures au volant de sa Ferrari 166 MM. Peu confiant dans les capacités de pilotage de son coéquipier et aristocrate britannique Lord Selsdon, il lui avait proposé une soirée d’avant-course à grand renfort d’alcool fort afin de garder le volant le plus longtemps possible !

Les 24 Heures de père en fils

Par ailleurs, d’autres fils de pilotes se sont imposés par la suite dans la Sarthe. Triple vainqueur en 1983, 86 et 87, Al Holbert est le fils de Bob, l’un des premiers concessionnaires Porsche aux Etats-Unis. Bob Holbert compte lui-même une victoire de catégorie aux 24 Heures du Mans en 1961, qu’il termine en cinquième position, associé à Masten Gregor, vainqueur en 1965.

Fils de Jack, triple champion du monde de Formule 1, Geoff et David Brabham se sont imposés au Mans à seize ans d’intervalle sur Peugeot, respectivement en 1993 et 2009. Cette dernière année, David Brabham a pour coéquipier sur la plus haute marche du podium Alex Wurz. Fils de Franz, ancien triple champion d’Europe de rallycross, ce dernier signait ce jour-là sa deuxième victoire mancelle après celle de 1996.

Pilote Porsche émérite des années 1960, Eddie Barth est vainqueur de catégorie dans la Sarthe à cette époque, avant que son fils Jürgen ne s’impose au général en 1977.

La famille Verstappen sera-t-elle le prochain duo père-fils de l’histoire des 24 Heures ? L’avenir le dira, mais ni Jos le père (vainqueur en catégorie LMP2 en 2008) ni Max le fils n’écartent cette possibilité…

PHOTOS (D.R. / ARCHIVES ACO) : LE MANS (SARTHE, FRANCE), CIRCUIT DES 24 HEURES, 24 HEURES DU MANS, 24 & 25 JUIN 1950 - En haut, Louis Rosier (au centre) juste après l'arrivée de la course. A sa droite, son fils Louis Jr, que l'on appelait aussi Jean-Louis Rosier. Ci-dessus, la Talbot Lago T26 GS de la famille Rosier à son stand.

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