24 Heures Motos – Florian Marino (Yamaha #333) : « Nous allons essayer d’être malins »
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24 Heures Motos – Florian Marino (Yamaha #333) : « Nous allons essayer d’être malins »

Pilote du team VRD Igol Pierret Expériences, Florian Marino livre la stratégie de son équipe pour la 44e édition des 24 Heures Motos (12-13 juin 2021). Celle-ci pourrait permettre à la Yamaha #333 de se hisser sur le podium.

Votre équipe s’est illustrée lors des essais Pré-Mans en signant le 4e meilleur temps. Que retenez-vous de ces deux journées de test ?

« Je retiens que du positif. Nous avons bien évolué sur le plan technique et nous avons passé un cap par rapport à l’an passé. Avant les Pré-Mans, nous avions effectué deux roulages en Espagne. Nous sommes donc arrivés sur le circuit Bugatti en étant tous rodés et préparés. Nous avons pu finaliser ce que nous avions à tester. Nous avons validé les réglages du châssis pour la course. Malheureusement, lors du deuxième jour, il y a eu beaucoup d’interruptions de séance et nous n’avons pas pu effectuer de longs relais en vue de la course. »

L’an passé, la Yamaha #333 s’est classée cinquième des 24 Heures Motos et des 12 Heures d’Estoril. Quelle stratégie voulez-vous mettre en place afin d’accéder au podium ?

« Notre stratégie c’est de rouler sans commettre d’erreur. Nous savons qu’au Mans les conditions peuvent être changeantes. Nous allons essayer d’être malins en anticipant d’éventuels changements. L’équipe se tiendra prête à toute éventualité. Nous voulons réaliser de bonnes qualifications, prendre un départ correct et essayer de rester le plus possible dans le groupe de tête. Puis au petit matin, nous verrons où nous sommes dans la hiérarchie. Nous terminons régulièrement les courses en étant proches de nos rivaux alors il ne faut pas se relâcher. »

Votre moto est équipée de pneumatiques Dunlop. Il semblerait que ces gommes ont effectué un véritable bon en performance par rapport à 2020. Confirmez-vous ?

« Dunlop a progressé et c’est une bonne surprise comparé à l’an passé où nous n’avions pas le même niveau de performance. Nous avons tout de suite senti la différence lors des essais Pré-Mans et le chrono ne ment pas. Ce sera un réel avantage pour nous cette année. C’est très encourageant et ça fait du bien mentalement. Je suis confiant et je pense que les Dunlop sont au niveau, voir même plus performants, que les Bridgestone. »

Saison après saison, VRD Igol Pierret Expériences grandit. L’équipe figure désormais parmi les challengers. Quelle est sa méthode ?

« Ça passe par beaucoup de communication. Après chaque journée d’essais, nous faisons le point sur notre organisation. Nous essayons de ne rien laisser au hasard. Nous relevons ce qui peut être amélioré. Certaines fois, ça ne se règle pas comme ça et ça peut nécessiter du temps de piste. L’équipe répond à nos besoins et nos demandes. Malgré ça, le temps et l’expérience sont des éléments qui ne s’achètent pas. Cette année, nous avons pu faire évoluer le package dans sa globalité. »

Avec du recul, était-ce difficile pour vous, ancien pilote de vitesse, de vous glisser dans la peau d’un pilote d’endurance ?

« Difficile ce n’est pas le mot qui convient. Lorsque vous êtes pilote de vitesse, vous avez une approche assez égoïste car l’équipe vous est entièrement dédiée. Les valeurs de l’endurance sont totalement différentes. Il faut du temps pour intégrer le fait que cette discipline est avant tout un sport d’équipe. Vous devez rester calme quelles que soient les circonstances et apporter de la sérénité à tout le monde. Il m’a fallu deux ans pour bien le comprendre. Aujourd’hui, j’ai plus d’expérience et de vécu. Je suis plus lucide et je me sens mieux préparé. »

Vous comptez trois participations aux 24 Heures Motos et vous avez à chaque fois rallié l’arrivée. Quels rapports entretenez-vous avec cette épreuve ?

« Mon rêve c’est vraiment de pouvoir la gagner. Je suis dans une équipe montante de la catégorie Formula EWC. Nous savons que nous faisons face à des équipes d’usine et que nous restons une équipe privée malgré les précieux soutiens que nous avons. Je pense que nous avons d’autres atouts. Nous n’avons pas d’objectif de résultat mais plutôt de fonctionnement. Pour revenir aux 24 Heures Motos, je n’ai pas eu besoin d’apprendre à aimer cette course car je l’aimais déjà lorsque j’étais pilote de vitesse. Le circuit est mythique et je ne peux oublier mes débuts en 2013 avec le Team 33 Louit Moto. Les 24 Heures Motos c’est vraiment une ambiance différente et nous avons hâte d’y retrouver le public dès que la situation sanitaire le permettra. »

Quels sont vos objectifs à plus longs termes en endurance ?

« Mon réel objectif c’est de gagner toutes ces grandes courses et pourquoi pas devenir champion du monde un jour. Intégrer une équipe d’usine est un rêve et c’est l’ambition de tout pilote. Toutefois, je ne suis pas mécontent de ma situation. Je fais partie d’une équipe qui ne cesse d’évoluer et c’est un beau défi à relever. Aujourd’hui, je pense plus au résultat des 24 Heures Motos qu’à mon avenir. J’ai à cœur de faire un travail irréprochable pour prouver que j’ai ma place dans une structure officielle. »

Rappelons que pour les 24 Heures Motos, Florian Marino fera équipe avec Florian Alt, Nicolás Terol et James Westmoreland.

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