24 Heures Motos – Comment les pilotes récupèrent-ils physiquement après la course ?
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24 Heures Motos – Comment les pilotes récupèrent-ils physiquement après la course ?

Pour ces athlètes du bitume, la semaine des 24 Heures Motos est une des plus remplies de la saison mais aussi la plus fatigante physiquement. Qu'en est-il une fois le drapeau à damier abaissé ? Comment se remettent-ils d'une telle épreuve ? Voici quelques éléments de réponses avec Étienne Masson et Dylan Buisson.

En 8 participations, Étienne Masson a remporté les 24 Heures Motos à 1 reprise (2015 au guidon de la Suzuki du SERT). De ses aveux, le pilote Suzuki a sans conteste disputé l'édition la plus difficile des 24 Heures Motos à laquelle il lui a été permis de participer. « J'ai effectué 10-11 relais en course. En 2015, avec Vincent Philippe nous avions déjà dû doubler nos relais parce que Anthony Delhalle était tombé malade durant la nuit mais le rythme n'était pas aussi élevé que cette année. Il a vraiment fallu cravacher pour accrocher un éventuel podium que nous n'avons pas eu (ndlr, la Suzuki #1 s'est classée 4e à 45 secondes de la 3e place). Il n'y a pas eu un seul relais durant lequel j'ai pu m'économiser », raconte Étienne Masson.

"Il ne faut pas s'arrêter sinon la fatigue s'installe"
Etienne Masson

Les 24 Heures Motos sont un défi mécanique pour les machines mais également un défi physique pour les pilotes. Ces derniers sont-ils courbaturés ou ressentent-ils des douleurs les jours suivants la course ? « Je n'ai pas de courbatures car je suis assez bien préparé. En revanche, physiquement, je suis cassé. J'ai des douleurs peu habituelles dues à la position que j'avais sur la moto. Mes genoux sont assez endoloris également », pour Étienne Masson. « J'ai vraiment réalisé une bonne préparation physique cet hiver et j'en ai vraiment senti les bénéfices pendant et après la course. Comme Étienne j'ai des douleurs dans les jambes. En course, avec mes coéquipiers, nous nous sommes rendus compte que notre position sur la moto n'était pas bonne mais il était trop tard pour la changer », explique Dylan Buisson, pilote de la Kawasaki #4 du Tati Team Beaujolais Racing et vainqueur de la catégorie Superstock.

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, à l'issue de la course, les pilotes n'enchaînent pas avec une longue nuit de sommeil. « Il ne faut pas s'arrêter sinon la fatigue s'installe. J'ai donc l'habitude de me rendre chez mon kiné et mon ostéopathe pour qu'ils me décontractent les muscles. Les jours qui suivent, je fais du vélo mais sans forcer, seulement pour faire bouger mon corps et essayer de récupérer un maximum », détaille Étienne Masson. Pour Dylan Buisson qui n'est pas un pilote professionnel, le lundi de Pâques tombait à point nommé cette année. « Lundi, je me suis totalement reposé. J'ai effectué le moins d'efforts possibles. Mardi à 7h, j'ai repris mon job de monteur régleur dans l'injection plastique. C'est à ce moment là que j'ai réalisé que j'avais remporté la catégorie Superstock. J'ai versé une larme », reconnaît-il.

Dans moins d'un mois, les pilotes seront de retour en piste à l'occasion des 8 Heures d'Oschersleben (Allemagne), troisième manche du Championnat du Monde d'Endurance FIM EWC.

PHOTO : LE MANS (SARTHE, FRANCE), CIRCUIT BUGATTI, 24 HEURES MOTOS, DIMANCHE 16 AVRIL 2017, COURSE. Dylan Buisson au guidon de la Kawasaki #4 du Tati Team Beaujolais Racing, vainqueur de la catégorie Superstock de la 40e édition des 24 Heures Motos.

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