24 Heures du Mans – Les clés de la course
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24 Heures du Mans – Les clés de la course

Le report de la 88e édition des 24 Heures du Mans au mois de septembre, en raison de la crise sanitaire internationale , a entraîné quelques modifications par rapport au programme habituel. A cela s'ajouteront des conditions climatiques et de luminosité différentes, ce qui ne sera pas sans conséquence sur la stratégie et la préparation des équipes.

Une préparation plus intense et un départ avancé

Le report des 24 Heures du Mans au mois de septembre a nécessité de modifier le programme tradtionnel de l'épreuve. L'annulation de la Journée test n'aura pas permis aux pilotes et aux équipes de faire connaissance avec la piste et d'effectuer les premiers réglages en vue de la course. La semaine de la course s'étant trouvée raccourcie avec comme conséquence un rythme plus soutenu et notamment 2 journées d'essais consécutives, les séances ont été rallongées pour permettre aux équipes d'effectuer les tests et réglages nécessaires. Néanmoins, la traditionnelle relâche du vendredi ayant été remplacée par des essais libres et l'Hyperpole, les équipes enchaîneront dès le lendemain avec la course.

Enfin, le départ avancé à 14 h 30 au lieu de 15 heures, destiné à éviter que l'arrivée des 24 Heures du Mans coïncide avec le départ de la dernière étape du Tour de France, oblige les équipes à revoir leur planning de préparation avec une diminution du temps habituel entre la fin du warm-up et le départ, amplifiant de facto le stress tout en réduisant les périodes de repos !

Une luminosité délicate

La longue nuit

Si les journées du mois de juin sont les plus longues de l'année, le report de la course aux 19 et 20 septembre aura une conséquence non négligeable : une longue nuit. Avec 11 heures 44 de nuit au lieu de 8 heures 02 en juin, c'est près de la moitié de la course qui se disputera en nocturne. Les pilotes devront donc adapter leur pilotage à une luminosité très réduite et veiller à ne pas commettre d'erreur, notamment lorsque le trafic est important ou à l'occasion des manœuvres de dépassement.

Sur le plan technique, les températures nocturnes favorisent la combustion du carburant dans le moteur des voitures ce qui permet d'augmenter significativement leurs performances. Ces deux facteurs pourraient ouvrir la voie à des relais plus intenses avec des chronos plus élevés.

Une lumière éblouissante au coucher et au lever du soleil

Petit caillou dans les bottes des pilotes, ces deux moments constituent des éléments perturbateurs. En effet, sur certaines portions du circuit, notamment à Arnage, les rayons du soleil traversent le pare-brises des voitures et peuvent éblouir les pilotes. Pour les non-avertis, il s'agira de faire preuve de vigilance pour éviter les coups de volant voire des sorties de piste.

La gestion des pneus

Les températures plus fraîches de la nuit ont pour effet de mieux préserver la structure des pneus permettant une meilleure adhérence lorsque les conditions climatiques sont bonnes et une utilisation plus longue. Néanmoins, en catégorie LMGTE, les triples ou quadruples relais qui, dans ces conditions pourraient être réalisés, ne sont pas autorisés. A cela s'ajoute un autre élément que chaque équipe doit prendre en compte dans sa stratégie de course et plus généralement dans sa gestion des arrêts au stand : l'interdiction de faire le plein et de procéder en même temps au changement des pneus. Pascal Zurlinden, directeur de la division Motorsport chez Porsche explique : « La réglementation modifiée ne permet plus de faire le plein en même temps qu'un changement de pneu, et chaque changement de pneu coûte du temps supplémentaire. Nous verrons certainement plus de doubles relais. C’est pourquoi nous devons veiller à ce que nos arrêts au stand soient aussi courts que possible ».

Anticiper la pluie

Si les températures de juin et de septembre ne diffèrent guère, il existe néanmoins un paramètre aléatoire que les équipes s'efforcent d'anticiper : la pluie. Grâce à un suivi météo rigoureux, les équipes sont en mesure d'adapter leur stratégie en temps réel et d'efffectuer les arrêts au stand indispensables pour procéder aux changements de pneus afin de poursuivre la course dans des conditions optimales d'adhérence sur piste mouillée.

PHOTO : LE MANS (SARTHE, FRANCE), CIRCUIT DES 24 HEURES DU MANS, JEUDI 17 SEPTEMBRE 2020, PREMIERE SEANCE D'ESSAIS QUALIFICATIFS . La Toyota TS050-Hybrid #7 de l'équipe Toyota Gazoo Racing en piste.

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