24 Heures du Mans - Histoires de la pole position (1) : Porsche ou le paradoxe d’un record
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24 Heures du Mans - Histoires de la pole position (1) : Porsche ou le paradoxe d’un record

Outre le record de 18 victoires, Porsche a également affolé les chronomètres en qualifications. Retour sur quelques records et un subtil paradoxe, avant de connaître l’identité de l’auteur de la pole position de la 85e édition des 24 Heures du Mans.

Il y a 49 ans, le Suisse Jo Siffert signait la première pole position sarthoise de Porsche avec la 908, le premier prototype du constructeur allemand véritablement taillé pour la victoire au classement général.

Mais la spécificité du circuit des 24 Heures et l’évolution de son tracé au fil des années offrent à la postérité un record de la pole position inattendu. Deux mois après avoir passé pour la première fois le cap des 250 km/h de moyenne au tour lors des essais préliminaires d’avril 1971, le mexicain Pedro Rodriguez récidive en qualifications avec un chrono de 3’13’’9 (moyenne : 250,069 km/h).

En 1985, l’Allemand Hans Joachim Stuck signe la pole position en 3’14’’80… mais à 251,815 de moyenne. Compte tenu des évolutions du tracé depuis 1971, cette moyenne – et non le temps chronométrique – est, depuis 32 ans, la référence du record de la pole position aux 24 Heures du Mans.

Cette curiosité posée, et même si le double tour d’horloge manceau est aujourd’hui un véritable sprint de 24 heures, le gain de la pole position n’a jamais constitué une garantie de succès aux 24 Heures du Mans. Pour preuve, Pedro Rodriguez et son coéquipier britannique Jackie Oliver avaient abandonné en 1971, tandis que Hans-Joachim Stuck et Derek Bell avaient terminé troisièmes en 1985.

Poleman des 24 Heures 2015 et 2016, le Suisse Neel Jani peut en témoigner : « Au Mans, la pole position n’est pas importante mais c’est une question de prestige. Cela ne veut rien dire par rapport à la course, puisque Romain (Dumas, ndlr), Marc (Lieb, ndlr) et moi étions partis depuis la pole en 2015, avant de rencontrer des soucis et de finir cinquièmes ». En 2016, le trio s’offre in extremis le doublé pole position - victoire dans les toutes dernières minutes de course, après les soucis de la Toyota TS050 HYBRID de Kazuki Nakajima.

Cette année, outre le britannique Nick Tandy, Neel Jani partagera le cockpit de la Porsche 919 Hybrid n°1 avec l’Allemand André Lotterer, triple vainqueur en 2011, 2012 et 2014. « J’ai fait la pole et j’ai gagné en 2012, rappelle-t-il. La pole position rapporte beaucoup de presse et c’est également bon pour la motivation. » En 2011, son Audi s’était également élancée depuis la pole position, réalisée cette année-là par son coéquipier Benoît Tréluyer. « Ma première victoire en 2011 était extraordinaire, s’enthousiasme André Lotterer. C’était une course de folie : 40 changements de leader, une crevaison lente en fin de course qui avait failli compromettre notre stratégie et nous coûter la victoire. »

Egalement détenteur depuis du record du tour en course (toutes configurations du circuit confondues), André Lotterer sera une nouvelle fois à la pointe du combat pour la pole position et bien entendu pour la victoire, tout comme son coéquipier Neel Jani. Avec pour Lotterer une nouvelle performance de choix comme objectif : remporter la course avec Porsche après de belles années fructueuses avec Audi. Soit les deux constructeurs les plus victorieux aux 24 Heures du Mans.

 

Photo : La Porsche 919 Hybrid signera-t-elle une troisième pole position consécutive pour sa quatrième participation aux 24 Heures du Mans ? Réponse le jeudi 15 juin, aux alentours de minuit...

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