24 Heures du Mans et 500 miles de Daytona, il était deux fois dans l'Ouest...
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24 Heures du Mans et 500 miles de Daytona, il était deux fois dans l'Ouest...

Alors que les 500 miles de Daytona, l'une des grands rendez-vous du calendrier américain du sport automobile, se déroulent ce week-end, retour sur l'histoire récente de deux de ses animateurs aux 24 Heures du Mans.

"C'est notre Super Bowl à nous." En référence à la grande finale du football américain, l'événement sportif le plus suivi aux Etats-Unis, telle est l'une des formules consacrées, dans le milieu de la série principale de la Nascar (National Association for Stock Car Auto Racing), pour évoquer la place des 500 miles de Daytona dans son calendrier. Avec une spécificité : à l'inverse des 24 Heures du Mans, qui vont désormais conclure le Championnat du Monde d'Endurance de la FIA, le calendrier de la Cup Series, qui comporte 36 manches disputées entre février et novembre, s'ouvre sur l'épreuve la plus prestigieuse de la saison.

Un seul pilote a réussi à inscrire ces deux courses à son palmarès : l'Américain AJ Foyt, vainqueur des 24 Heures du Mans en 1967 et des 500 miles de Daytona en 1972. Outre Le Mans, le Texan compte également à son palmarès les deux grandes classiques de l'endurance d'outre-Atlantique, les 12 Heures de Sebring (1985) et les 24 Heures de Daytona (1983-85), ainsi que, côté monoplace, quatre victoires aux 500 miles d'Indianapolis (1961-64-67-77).

"Je me souviens d'une vidéo étonnante où j'avais vu des voitures des années 1920 sur le circuit des 24 Heures."
Michael Waltrip

A ce jour, Michael Waltrip est le dernier vainqueur des 500 miles de Daytona (qu'il a remportés en 2001 et 2003) à avoir disputé les 24 Heures du Mans. C'était en 2011, dans le cadre d'un engagement conjoint en catégorie LMGTE Pro entre sa propre équipe Nascar Michael Waltrip Racing et AF Corse, partenaire privilégié de Ferrari.

"Quand on connaît la course automobile, on connaît Le Mans, indique le frère cadet de Darrell Waltrip, triple champion Nascar et vainqueur des 500 miles de Daytona en 1989. Je me souviens d'une vidéo étonnante où j'avais vu des voitures des années 1920 sur le circuit des 24 Heures. J'avais lu un livre sur Henry Ford, où il parlait de son désir de venir là-bas. Ce qui est aussi intéressant pour moi au Mans, c'est d'y être totalement inconnu. Je peux me mêler aux fans, regarder les voitures, et j'aime vraiment beaucoup ça."

En 2011, l'Américain pilotait en Nascar une Toyota Camry et, au Mans, partageait le volant d'une Ferrari 458 Italia avec son compatriote Robert Kauffman et le Portugais Rui Aguas : "La Ferrari est certes un peu petite pour un gabarit comme le mien (Michael Waltrip mesure 1m96. Ndlr) mais finalement, ça reste un univers familier quand on pilote les coupés Nascar, qui ont beaucoup plus de puissance, mais sont au moins deux fois plus lourds."

"C'est sans doute la plus longue ligne droite sur laquelle j'ai jamais roulé !"
Brian Vickers

Cette première participation s'achève sur un abandon, mais l'aventure sarthoise de AF Corse-Waltrip continue en 2012, cette fois en catégorie LMGTE Am. Michael Waltrip est absent mais l'un des pilotes de son écurie Nascar, Brian Vickers, est aux côtés de Kauffman et Aguas.

"Michael nous a dit à quel point les 24 Heures du Mans sont incroyables, raconte le pilote américain, fils de Clyde Vickers, lui-même ancien pilote et équipementier automobile. En ce qui me concerne, j'aime le circuit, j'aime la haute vitesse, j'aime les virages... Et c'est sans doute la plus longue ligne droite sur laquelle j'ai jamais roulé ! Je dirais que je préfère la Ferrari à la Toyota Camry : elle va moins vite mais dispose de plus d'appui, de meilleurs pneus, d'un meilleur freinage, des vitesses au volant, elle est aussi beaucoup plus légère... Pas mal de choses qui aident beaucoup, en somme ! (sourire)"

En course, on doit à Brian Vickers l'un des instants les plus spectaculaires des 24 Heures du Mans 2012. Le dimanche matin, il est au volant lorsque sa roue avant gauche prend feu à la suite d'une crevaison. Avec un remarquable sang-froid, il parvient à ramener la voiture dans la voie des stands, où il a le réflexe de s'arrêter devant le poste d'un commissaire équipé d'un extincteur. Ce dernier éteint les flammes et, après réparation au stand, la Ferrari n°61 reçoit le drapeau à damier à la sixième place de la catégorie LMGTE Am (31e du général).

"Dans le monde de la Nascar, nous connaissons tous bien sûr les 24 Heures du Mans mais nos agendas sont tellement chargés qu'il nous est difficile de les suivre à fond", indique Brian Vickers. Vainqueur des 500 miles (1997-1999-2005) et des 24 Heures (2017) de Daytona, et aussi quadruple champion Nascar, Jeff Gordon ne cache pas son désir de sortir de sa retraite sportive (il est aujourd'hui consultant télé) pour venir découvrir les 24 Heures du Mans, dont l'aura ne cesse de susciter la fascination des pilotes de toutes disciplines.

Photos (D.R. / Archives ACO) - En haut, la Ferrari pilotée par Michael Waltrip lors des 24 Heures du Mans 2011. Galerie ci-dessous (de gauche à droite) : Michael Waltrip (à gauche) lors de la séance d'autographe des 24 Heures 2011, la Ferrari de AF Corse Waltrip en 2012, qui termina dans le top 10 de la catégorie LMGTE Am, avec à son volant Brian Vickers, photographié ici lors du Pesage des 24 Heures 2012.  

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