24 Heures du Mans 1949, un festival de premières
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24 Heures du Mans 1949, un festival de premières

A l'occasion de l'avant-première sur le salon Rétromobile à Paris (6-10 février 2019) par le Musée des 24 Heures d'une exposition à venir consacrée à l'édition 1949, cette série revient sur cette 17e édition pas comme les autres, qui voit le retour du double tour d'horloge après une décennie d'interruption. Outre la victoire de Ferrari, on compte cette année-là nombre de grandes « premières ».

-A tout vainqueur tout honneur : commençons par le "marathonien" des premières 24 Heures de l’après-Guerre, Luigi Chinetti, qui a piloté 22 h 48, ne laissant le volant à son coéquipier Lord Selsdon qu’entre 4 h 26 et 5 h 38 le dimanche matin. (Aujourd'hui, ce ne serait plus possible. Il existe un temps de conduite minimum et maximum: un concurrent ne peut pas conduire moins de 6 heures aux 24 Heures du Mans. Il ne peut pas conduire plus de 14 heures au total).

-La radio équipe pour la première fois une voiture dans la Sarthe, la Simca 8 n°47 (quatorzième du général) de Norbert Jean Mahé-Roger Crovetto, qui deviendra responsable des relations publiques des 24 Heures et aussi parrain de la princesse Caroline de Monaco. Côté personnalités, la 17e édition des 24 Heures du Mans voit la première visite d’un Président de la République, Vincent Auriol, qui vient saluer l’arrivée de la course. 

-Première femme pilote de l’après-guerre, l’aviatrice française Viviane Elder abandonne après 13 heures de course, victime d'un problème moteur sur sa Simca 8 n°54. 

-Le champion motocycliste britannique Norman Culpan termine troisième sur Frazer Nash (n°26) pour sa première épreuve sur quatre roues, associé à Harold John Aldington.


-Cette même année le meunier beauceron Camille Hardy engage, contre l’avis de Renault, sa propre 4 CV (n°57), première voiture à moteur arrière vue aux 24 Heures. Elle est contrainte à l'abandon, non sans avoir démontré un certain potentiel  qui encouragera Renault à s’impliquer officiellement par la suite.


-1949 est aussi la grande première des  prototypes et des moteurs diesel grâce à la firme Delettrez. Spécialiste de cette motorisation pour les camions, elle monte un GMC "diesellisé" dans un châssis de course (n°5) issu d’Unic. La démonstration tourne court (20 heures tout de même)… faute de carburant. On note en outre l'apparition du carburant dit ternaire, qui associe 60% de surper-carburant pur à 25% d’éthanol et 15% de benzol 90.


-C’est aussi une première pour l’Aero Minor tchèque (n°58), dotée d’un bicylindre à deux temps et quinzième du général.


Photo (D.R. / Archives ACO) - Dix ans et une semaine se sont écoulés entre le 18 juin 1939, date de la victoire de la Bugatti de Jean-Pierre Wimille et Pierre Veyron, et le 25 juin 1949, lorsque s'élancent les 49 concurrents de la renaissance des 24 Heures du Mans.

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