1967, 24 Heures, un Grand Prix (7) - La dynastie Brabham
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1967, 24 Heures, un Grand Prix (7) - La dynastie Brabham

Jusqu'au 31 août 2017, le Musée des 24 Heures du Mans présente une exposition dédiée à l'édition 1967 du Grand Prix de France de Formule 1, la seule disputée au Mans, sur le circuit Bugatti. Vainqueur de cette course, Sir Jack Brabham a fait oeuvre de pionnier dans l'histoire du sport automobile. Et deux de ses fils ont réalisé un superbe parcours en endurance, avec notamment la victoire aux 24 Heures du Mans.

Sir Jack Brabham, un héritage d'exception - Lorsqu'il s'impose sur le circuit Bugatti le 2 juillet 1967, Sir Jack Brabham (1926-2014) est Champion du Monde de Formule 1 en titre, avec déjà une immense carrière derrière lui. Celle de l'un pilote remarquablement constant, doublé d'un génie de la mécanique et de la technique. Débarqué en 1955 de son Australie natale (il est né dans la banlieue de Sydney), il pousse le constructeur britannique John Cooper dans la voie des monoplaces à moteur arrière. Et change le visage du sport automobile des deux côtés de l'Atlantique. En Formule 1, Sir Jack Brabham et sa Cooper-Climax sont imbattables en 1959 et 1960. Pour la première fois, un pilote est Champion du Monde avec un moteur arrière. En 1961, Cette révolution se propage en monoplace américaine, avec la neuvième place de Brabham et de sa petite Cooper aux 500 miles d'Indianapolis. C'est également au volant d'une Cooper que Sir Jack découvre les 24 Heures du Mans en 1957, avec une quinzième place à l'arrivée. Son parcours sarthois est bref. Après une autre participation en 1958 sur Aston Martin (abandon), il ne retrouve les 24 Heures qu'en 1970 sur Matra (abandon). Entretemps, il devient constructeur en 1962, puis en 1966 le seul pilote Champion du Monde en Formule 1 au volant d'une voiture portant son nom. Après trois titres mondiaux et 14 victoires en Formule 1, il prend sa retraite fin 1970 sur un dernier succès conquis en endurance sur Matra avec François Cevert, lors des 1000 km de Paris.

Geoff, Gary et David Brabham, trois fils, deux victoires au Mans - Né en 1952, Geoff a fait l'essentiel de sa carrière aux Etats-Unis, avec notamment dix participations aux 500 miles d'Indianapolis. Mais c'est en endurance qu'il connaît ses plus beaux succès, avec quatre titres consécutifs en série IMSA chez Nissan de 1988 à 1991. Il découvre les 24 Heures du Mans avec le constructeur japonais, avec hélas deux abandons en 1989 et 1990. En 1993, pour sa troisième et dernière visite sarthoise, il est recruté par Jean Todt, l'actuel Président de la FIA, à l'époque patron des activités sportives de Peugeot. Associé à deux jeunes pilotes français, Christophe Bouchut et Eric Helary, il s'impose à la tête d'un impressionnant triplé de la marque au lion. En 1989, Geoff n'est pas le seul membre de la fratrie Brabham à disputer ses premières 24 Heures : Gary, le deuxième frère, né en 1961, est lui aussi au départ sur Porsche 962 C. Pour cette seule participation, l'Australien termine treizième, associé à son compatriote Vern Schuppan (vainqueur au Mans en 1983) et au Suédois Eje Elgh. Né en 1965, le cadet David est le plus assidu aux 24 Heures, avec 18 départs de 1992 à 2012. Il signe son premier top 5 en 1996 sur McLaren F1 GTR, avant de monter sur son premier podium en 2003 avec Bentley (3e). A partir de 2005, il accompagne le retour d'Aston Martin en GT, avec deux victoires de catégorie mancelles en 2007 et 2008. L'année suivante, il retrouve les prototypes en 2009 chez Peugeot... Et rejoint son frère aîné au palmarès des 24 Heures pour une victoire, cette fois au général, partagée avec l'Espagnol Marc Gené et l'Autrichien Alexander Wurz. Très lié à Honda (deux titres en American Le Mans Series en 2009 et 2010), c'est avec le constructeur japonais qu'il dispute ses deux dernières 24 Heures en 2010 et 2012, achevées respectivement en neuvième et sixième positions. Sur les quatre Australiens vainqueurs au Mans, on retrouve ainsi Geoff et David Brabham aux côtés de Bernard Rubin et Vern Schuppan, respectivement victorieux en 1928 sur Bentley et en 1983 sur Porsche.

 

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Photo (D.R. Archives ACO) : En 1957, le duo Ian Raby-Jack Brabham (de gauche à droite) amène sa Cooper en quinzième position.

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